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vendredi 29 avril 2016

GUADELOUPE Enquête sur les représentations sociales liées à la maladie mentale

SAINT-CLAUDE - Santé mentale en Guadeloupe : on en sait davantage
France-Antilles Guadeloupe 28.04.2016
Y. J. L. guadeloupe.franceantilles.fr*
Avec 34% de la population concernée, soit près de 100 000 personnes de plus de 18 ans, les troubles psychiques sont fréquents, aussi bien dans notre région que dans l'Hexagone. (Illustration DR)
Réalisée en Guadeloupe il y a deux ans, à la demande de l'ARS, une enquête décrit les représentations sociales liées à la maladie mentale. Les résultats seront restitués ce vendredi après-midi à l'Urma.
Ce vendredi, de 14 heures à 18h30, à l'amphithéâtre de l'Université régionale des métiers de l'artisanat (Urma), Cité de la connaissance, que les élus, décideurs et acteurs du champ de la santé mentale, institutions, associations (de famille, d'usagers, de personnes en situation de handicap, etc.), professionnels du sanitaire, du médico-social, du social, médecins généralistes étudiants en soins infirmiers, étudiants socio-éducatifs, scolaires, et le grand public, pourront tout savoir sur l'état de la santé mentale en Guadeloupe.
Cet après-midi-là, il sera procédé à la restitution de l'enquête « Santé mentale en population générale (SMPG)-Images et réalités » qui a été réalisée en Guadeloupe début 2014, à la demande de l'Agence régionale de santé (ARS), qui l'a financée. Elle a été coordonnée par le Centre hospitalier de Montéran (CHM) et son département d'information et de recherche médicale (DIRM), et réalisée grâce à l'implication des équipes du CHM, du CHU et de l'IFSI (Institut de formation en soins infirmiers). Cette enquête décrit les représentations sociales liées au « fou » , au « malade mental » , au « dépressif » et aux différents modes d'aides et de soins ; mais aussi la fréquence des principaux troubles mentaux parmi les adultes en population générale.
L'AFFAIRE DE TOUS
Plus que jamais, la santé mentale doit être l'affaire de tous, et pas seulement des professionnels de santé, généralistes ou spécialistes. Elle relève d'une politique globale, pour améliorer les représentations sociales des troubles psychiques, leur dépistage précoce, la réduction des inégalités d'accès aux soins, le maintien ou le renforcement des liens thérapeutiques et sociaux.
Avec 34% de la population concernée, soit près de 100 000 personnes de plus de 18 ans, les troubles psychiques sont fréquents, aussi bien dans notre région que dans l'Hexagone. Ils donnent lieu à une importante consommation médicamenteuse (25,1% des personnes), principalement des anxiolytiques.
Il faut noter l'importance des troubles dépressifs, avec 11,5% de la population, soit près de 35 000 personnes, dont beaucoup sont mal ou pas soignées. Or, ces troubles peuvent être graves, avec notamment 9% de risque suicidaire, soit 27 000 personnes (et 28% de risque suicidaire chez les personnes déprimées). Les troubles psychiques touchent particulièrement certaines fractions de la population, qui doivent bénéficier d'une attention particulière, et notamment les femmes et les jeunes...
Utile pour la définition des besoins en santé mentale et nécessaire à l'évaluation des perceptions relatives à la santé mentale, cette recherche multicentrique se présente comme un outil d'aide à l'élaboration des politiques locales et nationales de santé mentale.
Un programme chargé
Entre l'accueil, à 14 heures, et le cocktail de clôture, à 18 h 30, les invités auront droit, tout au long de l'après-midi, à de nombreuses interventions. Les discours protocolaires, on n'y échappera pas ; mais ce qui devrait plutôt attirer l'attention, ce sera bien sûr la restitution des résultats de l'enquête, prévue à 15 heures. On parlera de méthodologie, d'expérience de terrain, des représentations de la santé mentale en Guadeloupe, des troubles psychiques en Guadeloupe : quelle ampleur, pour quelle population, avec quels parcours de soins. Et puis, ces troubles psychiques repérés par le MINI (Mini international Neuropsychiatric Interview), autant que ces troubles psychiques dans le Baromètre santé, ces troubles anxieux et ces troubles de l'humeur... Le risque suicidaire fait aussi partie du programme des interventions, au même titre que l'alcool et autres drogues, et les troubles psychotiques. Et on n'oublie pas cette table ronde prévue à 17 heures, avec pour thème : Quelles solutions, quelles priorités pour la santé mentale en Guadeloupe ?