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vendredi 31 juillet 2015

INITIATIVE AURAY (56) Un film pour prévenir le harcèlement à l'école

Un film pour prévenir le harcèlement à l'école
30 juillet 2015 Ouest France
Auray
Français

Vingt-cinq ados alréens tournent dans ce court-métrage porté par le Point information jeunesse de la ville. Ils ont construit le scénario eux-mêmes, à partir de leur vécu.
Reportage
« Silence sur le plateau ! Et... Ça tourne. » Mercredi après-midi, dans la cour de l'école de musique, vingt-cinq jeunes s'activent. Ils sont en train de tourner un court-métrage sur le harcèlement à l'école.
Le projet est porté par le service jeunesse du Point information jeunesse (Pij), en partenariat avec la médiathèque d'Auray. Lydie Daniel, animatrice au Pij, fera des interventions dans les collèges et les lycées alréens, dès la rentrée.
« Chaque année, nous organisons des interventions sur des thèmes précis. L'année dernière, nous en avions animé sur la sécurité routière », explique-t-elle. Cette fois-ci, en plus du court-métrage diffusé aux élèves, il y aura un théâtre forum, mais aussi une prévention destinée aux parents. « Il est important que les enfants victimes, ou même témoins de harcèlement, puissent en parler à la maison », insiste Mireille Joly, conseillère municipale déléguée aux loisirs et à la jeunesse.
25 jeunes acteurs
Pour la réalisation de ce film, elles ont fait appel à de jeunes alréens. Luca, 17 ans, porte la casquette du réalisateur et dirige vingt-cinq jeunes acteurs de 13 à 18 ans.
Ce sont des adolescents de tous horizons, qui n'ont parfois jamais fait de théâtre. Pour faire plus vrai, l'équipe a fait appel à l'unité d'intervention d'assistance et de premiers secours, qui intervient bénévolement sur le tournage pour une scène de tentative de suicide. « Nous avons aussi tourné dans une classe », indique Lydie Daniel.
Le film racontera l'histoire d'une jeune fille victime de harcèlement et comment sa vie en est touchée. Luca s'occupera du montage et le film « devrait être prêt pour la rentrée », sourit-il.
« Ça touche tout le monde »
Le scénario, les jeunes l'ont construit eux-mêmes, à partir de ce qu'ils ont vécu, « en tant qu'harcelé, harceleur, ou témoin », assure Luca. « Nous avons choisi ce thème parce qu'on s'est rendu compte que c'était une problématique qui touchait tout le monde, de près ou de loin », ajoute Lydie Daniel.
Pour cause, Julie, 16 ans et figurante, témoigne : « Moi, je l'ai vécu, donc je connais très bien ce sujet. » Ethan, 13 ans, en a lui aussi été victime. « Si, avec ce film, on arrive à sauver, ne serait-ce qu'une personne, ce sera gagné. »
Ouest France