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vendredi 31 juillet 2015

A paraitre : Le geste suicidaire à l'adolescence. Tuer l'infans Nathalie de Kernier

Le geste suicidaire à l'adolescence. Tuer l'infans 
Nathalie de Kernier
A Paraitre en septembre 2015

A propos des auteurs Nathalie de Kernier est psychologue clinicienne, docteur en psychologie, psychothérapeute et inscrite à l’Institut de psychanalyse de Paris. Membre du Collège international de l’adolescence, elle a exercé à l’Hôpital Necker et reçu le prix scientifique 2011 de la Fondation pour l’enfance. Elle est maître de conférences en psychopathologie psychanalytique à l’université Paris Ouest Nanterre.


Source : http://www.puf.com/Autres_Collections:Le_geste_suicidaire_%C3%A0_l%27adolescence._Tuer_l%27infans




Comprendre le geste suicidaire des adolescents pour stimuler la créativité des thérapeutes.

Caractéristiques
336 pages
34.00 €
Numéro :
ISBN : 978-2-13-063514-7
Collection "Fil rouge (le)"
N° d'édition : 1
Date de parution : 02/09/2015
Discipline : Psychologie/Psychanalyse

L'ouvrage

En partant de la sa pratique psychanalytique, Nathalie de Kernier propose une compréhension du geste suicidaire à l’adolescence, à la source duquel revient souvent le sentiment de ne pas avoir le choix. À travers le suivi de leur évolution après leur geste, trancrit dans des récits cliniques, une métaphore est proposée pour saisir un sens latent du geste suicidaire et pour stimuler la créativité du thérapeute : le meurtre de l’infans. Autrement dit, tuer la part de soi dépourvue de parole, radicalement impuissante, assujettie aux désirs d’autrui et débordée par une pulsionnalité dont elle ne sait que faire. L’élaboration de ce contenu de pensée est susceptible de restaurer les identifications en tant que contenants psychiques et organisateurs de l’ensemble du fonctionnement psychique. Dès lors, la représentation de l’infans donne forme aux éprouvés pubertaires potentiellement désorganisateurs, amenant l’adolescent à contenir la violence de ses désirs par la pensée plutôt que par l’acte et à la transformer en réamorçant son processus de subjectivation. En donnant sens à ses sens, l’adolescent accroît ses capacités de choix.

Table des matières

Préface de François Marty
I – À l’origine, le geste et le meurtre
Le « geste », un mouvement porteur de sens en deçà de la représentation ?
Actuellement, un contexte épidémiologique préconisant un suivi dans la durée
II – L’impansable pensé par des psychanalystes d’adolescents
Au cours de l’histoire, de la condamnation à la compréhension
S. Freud : « … du même coup et lui-même et l’objet à la fois aimé et haï »
A. Haim : l’adolescence comme facteur suicidogène
F. Ladame : une dialectique entre les dimensions interne et externe
M. et M. É. Laufer : une cassure de développement
P. Jeammet et É. Birot : fragilités internes chez l’adolescent
X. Pommereau : l’environnement externe et l’autre, destinataire du geste
D. Marcelli : vouloir vivre… mais autrement
M. Charazac-Brunel : l’adolescent prisonnier de l’idéal du moi parental
Vers notre contribution aux études psychanalytiques sur le geste suicidaire
III – L’identification comme indicateur de l’organisation psychique
D’une génération à l’autre, une mesure du temps humain
L’identification, une mesure de l’espace intrapsychique
L’identification mélancolique comme écrasement spatio-temporel
Tuer le mort : redémarrer à tout prix le processus de subjectivation ?
IV – Afflux pulsionnel excessif et désorganisation psychique
Pulsions : intrications et désintrications
Le masochisme : retournement contre soi et tentative paradoxale de reliaison
Pour ne pas détruire l’autre, se détruire soi… Un meurtre protecteur ?
La violence comme défense
V – Du chaos pubertaire, une mise en forme organisatrice : l’infans
Le pubertaire : un après-coup résonnant avec un avant-coup
Le pubertaire révélateur de l’infans en quête de contenant
Des vœux meurtriers, en écho à ceux attribués aux objets parentaux
Tuer l’infans en soi à l’adolescence : un scénario incontournable
VI – L’infans au cœur de la relation psychothérapeutique
L’infans dans le contre-transfert du thérapeute
Retisser un contenant familial et construire un cadre thérapeutique
Restaurer un contenant identitaire et contenir l’infans
Déploiement dynamique de représentations de scènes parricides et infanticides
Colère de l’infans envers le parent-thérapeute, ouvrant sur une triangulation
VII – Ouvertures pour conclure
Postface d’ Amélie Nothomb

INITIATIVE AURAY (56) Un film pour prévenir le harcèlement à l'école

Un film pour prévenir le harcèlement à l'école
30 juillet 2015 Ouest France
Auray
Français

Vingt-cinq ados alréens tournent dans ce court-métrage porté par le Point information jeunesse de la ville. Ils ont construit le scénario eux-mêmes, à partir de leur vécu.
Reportage
« Silence sur le plateau ! Et... Ça tourne. » Mercredi après-midi, dans la cour de l'école de musique, vingt-cinq jeunes s'activent. Ils sont en train de tourner un court-métrage sur le harcèlement à l'école.
Le projet est porté par le service jeunesse du Point information jeunesse (Pij), en partenariat avec la médiathèque d'Auray. Lydie Daniel, animatrice au Pij, fera des interventions dans les collèges et les lycées alréens, dès la rentrée.
« Chaque année, nous organisons des interventions sur des thèmes précis. L'année dernière, nous en avions animé sur la sécurité routière », explique-t-elle. Cette fois-ci, en plus du court-métrage diffusé aux élèves, il y aura un théâtre forum, mais aussi une prévention destinée aux parents. « Il est important que les enfants victimes, ou même témoins de harcèlement, puissent en parler à la maison », insiste Mireille Joly, conseillère municipale déléguée aux loisirs et à la jeunesse.
25 jeunes acteurs
Pour la réalisation de ce film, elles ont fait appel à de jeunes alréens. Luca, 17 ans, porte la casquette du réalisateur et dirige vingt-cinq jeunes acteurs de 13 à 18 ans.
Ce sont des adolescents de tous horizons, qui n'ont parfois jamais fait de théâtre. Pour faire plus vrai, l'équipe a fait appel à l'unité d'intervention d'assistance et de premiers secours, qui intervient bénévolement sur le tournage pour une scène de tentative de suicide. « Nous avons aussi tourné dans une classe », indique Lydie Daniel.
Le film racontera l'histoire d'une jeune fille victime de harcèlement et comment sa vie en est touchée. Luca s'occupera du montage et le film « devrait être prêt pour la rentrée », sourit-il.
« Ça touche tout le monde »
Le scénario, les jeunes l'ont construit eux-mêmes, à partir de ce qu'ils ont vécu, « en tant qu'harcelé, harceleur, ou témoin », assure Luca. « Nous avons choisi ce thème parce qu'on s'est rendu compte que c'était une problématique qui touchait tout le monde, de près ou de loin », ajoute Lydie Daniel.
Pour cause, Julie, 16 ans et figurante, témoigne : « Moi, je l'ai vécu, donc je connais très bien ce sujet. » Ethan, 13 ans, en a lui aussi été victime. « Si, avec ce film, on arrive à sauver, ne serait-ce qu'une personne, ce sera gagné. »
Ouest France

jeudi 30 juillet 2015

INDE : Les Suicides à Pondichéry

Pourquoi l'ancien comptoir français de Pondichéry est l'un des endroits où l'on se suicide le plus au monde

Française pendant près de trois siècles, cette enclave paisible, parfois décrite comme un paradis, voit son taux de suicide rivaliser avec celui de la Corée du nord. Sa société est tiraillée entre tradition et modernité.
Elle bute toujours sur quelques mots. Un an après, Priyal* raconte difficilement l’histoire, survenue dans la chaleur et la torpeur de l’été. «Je suis rentrée dans sa chambre. Vishal* s’était pendu.» Son fils, 17 ans, avait reçu deux jours plus tôt des résultats d’examens. Plusieurs étaient mauvais. Il n’a pas supporté.
A Pondichéry, son cas est tristement banal. Le taux de suicide du territoire reste, pour la troisième année consécutive, le plus élevé de l’Inde. Il atteint 35,6 pour 100.000 habitants, selon les derniers chiffres du National Crime Records Bureau (NCRB) datés de 2013, quand la moyenne nationale est de 11 (21,1 d’après l’OMS, qui utilise un mode de calcul différent). Si on pousse la comparaison avec des pays, le chiffre approche des records mondiaux, puisque seuls le Guyana (ex-Guyane anglaise) et la Corée du nord affichent des taux plus élevés.
Pondichéry garde pourtant une seule étiquette en Inde et en France. Celle d’une enclave paisible, devenue une destination touristique de premier plan grâce, entre autres, à ses vestiges de l’histoire coloniale. Le territoire a été un comptoir français entre 1673 et 1954, date de restitution à l’Inde, devenue indépendante en 1947.
La «ville blanche» conserve ainsi des traces fascinantes: immenses villas colorées, noms des rues en français, un calme ahurissant, le képi des policiers, le lycée français... «Mais ça, c’est une toute petite partie. Beaucoup idéalisent Pondichéry. Ce n'est pas le paradis que l'on décrit», conteste Revathy, une étudiante. Le reste de la ville est profondément indien. Bouillonnant, sale, rutilant.
En ce sens, Pondichéry n’échappe pas aux caractéristiques typiques du suicide en Inde, le pays où les 15-29 ans se donnent le plus la mort, selon l’OMS. Si les statistiques indiquent que les «problèmes familiaux» sont responsables de 57,5% des suicides dans l'ancien comptoir français, la réalité est plus nuancée, d'autant que la catégorie est très fourre-tout. «Le suicide est un mélange complexe de plusieurs causes, psychiques et sociales», rappelle Ravi Rajkumar, professeur au département de psychiatrie de l’institut Jipmer. A l’instar d’un patient à risque, Pondichéry cumule des facteurs, tant nationaux que locaux.

«Les établissements veulent les meilleurs élèves»

L’exemple du jeune Vishal symbolise la pression considérable sur la réussite scolaire en Inde, la croyance dans les diplômes étant très profonde. Elle s’observe d’abord dans la rue. Mi-mai, à Pondichéry, l’école le Petit Séminaire a placardé, à côté de son portail, une affiche géante avec les résultats et photos de ses meilleurs élèves. D’autres instituts se vantent en se payant des pages entières dans les quotidiens.

L'éducation est un facteur de risque, si l’on exclut les formations les plus prestigieuses qui débouchent directement sur une carrière

Roger Establet, sociologue«La pression est forte de la part des établissements, qui veulent les meilleurs élèves, et aussi des familles par leur exigence de réussite», indique Kasi Kumar, psychologue. Les parents dépensent des sommes vertigineuses pour la scolarité des jeunes, avec notamment beaucoup de cours particuliers. Le marché de l’éducation privée en Inde pourrait atteindre 115 milliards de dollars en 2018.
Et pour les moins bons, il reste le poids de l’échec. La stigmatisation. Plusieurs suicides de lycéens ont été notés après les résultats du mois dernier. Comme chaque été. Dans les coursives silencieuses de l'Université de Pondichéry, une histoire, datant de quelques années, revient souvent. Celle d'une jeune étudiante qui termine huitième à ses examens. Des bonnes notes. Insuffisant pour elle, qui se donne la mort. «Les données sur le suicide et l’éducation suggèrent [...] que l’éducation est un facteur de risque, si l’on exclut les formations les plus prestigieuses qui débouchent directement sur une carrière», résume le sociologue français Roger Establet dans Le Suicide en Inde au début du XXIe siècle.

«Perte de repères»

Les sociologues invoquent Durkheim et sa notion clé. Dans une Inde tiraillée entre traditions patriarcales et mondialisation en accélérée, «de nombreux suicides résultent de la perte de repères et donc d'anomie», selon B.B. Mohanty, professeur au département de sociologie de l’Université de Pondichéry. L’ancien comptoir français est d’ailleurs un bel exemple de cette situation. «On est dans une aire semi-urbaine [1,2 million d’habitants, ndlr], entre le côté tranquille de la campagne et la poussée des grandes villes. Bangalore [considérée comme la "Silicon valley indienne"] a connu une même étape de développement il y a quelques années. Et avait aussi un taux de suicide énorme», souligne Ravi Rajkumar.
Les Etats du sud de l’Inde, plus développés, comme le Tamil Nadu, le Kerala et donc le territoire de Pondichéry, ont ainsi les taux de suicide les plus élevés depuis de longues années. La transition et la digestion de ces mutations prend du temps. «On est en train de basculer dans une autre société. Ce n’est pas encore complètement fait», philosophe Revathy. L’étudiante, assise au milieu d’une cour paisible de la fac, complète: «Mais pour l’instant, elle reste toujours très inégalitaire envers les femmes.»
Ce n’est pas un scoop: les Indiennes sont victimes de nombreuses violences et discriminations. «Et c’est partout. A l’école, au travail. Puis, il y a la pression autour du mariage. Si la famille n’a pas assez d’argent pour payer la dot, cela peut mener à un suicide», poursuit la jeune femme de 22 ans. Alors que les hommes se suicident beaucoup plus que les femmes en Occident, «l’écart entre les taux masculins et féminins est très faible [en Inde], fluctuant de 1968 à 2008 entre 1,4 et 1,6», écrit Roger Establet. Pondichéry n’échappe pas à cette tendance, même si les femmes restent moins touchées que dans d’autres Etats.

L’alcoolisme est  un véritable problème ici Susan Solomon, psychiatre à l’institut médical de Pondichéry


A côté de Revathy, un ami à elle, Vimal, prend ses airs de gros durs. «Pondichéry est connu pour une chose dans toute l’Inde: l’alcool.» Il n’a pas tort. Se poivrer est très simple, avec des magasins spécialisés à chaque coin de rue et des taxes quasi nulles. Il n’est pas rare de voir des types tituber. Et pour tous, c'est une des causes de l’effrayant taux de suicide de Pondichéry. Dans les zones à l’écart du centre-ville, plus rurales, 42% des hommes de plus de 25 ans sont accros.

«L’alcoolisme est un véritable problème ici. Une majorité de ceux qui survivent à une tentative de suicide nous révèlent être dépendants», affirme Susan Solomon, psychiatre à l’institut médical de Pondichéry (Pims). Elle et ses confrères évaluent à environ 1/3 les suicides «conclus» sous l’influence de l’alcool. «Une situation d’alcoolisme est nocive aussi pour la famille, encore plus en cas de violence. Il y a des cas de suicide parce qu’un proche était alcoolique», ajoute Ravi Rajkumar.

«Ils n'expriment pas leurs sentiments»

Au-delà d’une simple opposition «ville blanche/ville noire», Pondichéry possède d’autres contradictions. Des jeunes viennent de tout le pays pour leurs études supérieures, réputées pour leur qualité. Problème: l’économie n’est pas celle d’une mégalopole et il n’y a pas assez de jobs pour les dizaines de milliers d’étudiants qui sortent diplômés chaque année. «On n’a pas de données exactes sur le chômage, mais on estime qu’il est plus élevé que la moyenne nationale, vu notre statut de Territoire, avec beaucoup d’emplois publics», indique un professeur du département d’économie de l’Université de Pondichéry.
«Ce n’est pas ici que je trouverai du travail. Et les postes ne sont pas forcément attractifs financièrement. Les salaires passent souvent sous la barre des 10.000 roupies [environ 140 euros, ndlr]. Pour un même poste, on sera mieux payé dans une grande ville comme Chennai ou Bangalore», souffle Divya, 21 ans. Le projet de smart city, auquel la France contribuera, pourra-t-il changer la donne? «Il y a plus de concurrence aujourd’hui. Je sais que j’aurai dix fois plus de mal à trouver un travail que mon père», pense Akshaya, 17 ans, résumant le sentiment général. Et ceux qui restent à l’écart du marché de l’emploi peuvent vite entrer en dépression.
Ces soucis économiques ou personnels, les Pondichériens n’en parlent pas. Un trait de caractère bien ancré dans le sud du pays, et encore plus intense dans l’ancien comptoir. «A Pondichéry, les gens paraissent moins stressés et moins agressifs que dans le reste du pays. Mais ça ne veut pas dire que tout va bien pour eux! Ils n’expriment pas leurs sentiments et négligent donc leurs intérêts», estime le psychiatre Ravi Rajkumar.
Le jeune Akshaya, élève à l’Ashram Sri Aurobindo, pousse le raisonnement plus loin. «Entre parents et enfants, il y a peu de dialogue. Les jeunes parlent peu de leur vie personnelle, de leurs problèmes avec eux. Et même avec leurs amis. Il y a beaucoup de tabous», assène-t-il. Les colères et les frustrations restent à l’intérieur. Elles se retournent contre l’individu lui-même, ce qui favorise les dépressions et suicides, selon les médecins.
Et lorsque certains prennent la décision de se confier, il n’y a pas grand monde vers qui se tourner. Il n’y a qu’une seule helpline à Pondicherry: Maitreyi, perdue dans les dédales de la «ville noire», au-dessus d’un magasin de saris. «On fonctionne seulement les après-midi, on est vingt bénévoles. Deux par après-midi», déclare le psychologue Kasi Kumar, également membre de l’association.

Timides solutions

Selon lui, un manque familial s’ajoute à ce manque de structures. La notion même de communauté a faibli. «La famille nucléaire devient la norme. Avant, on vivait plus sur le modèle des joint families. Il y avait plus d’anciens, qui pouvaient guider les jeunes, être des relais», argumente-t-il, s’appuyant sur les chiffres: le territoire de Pondichéry est l’un des endroits où la taille de la famille est la plus réduite et où l’on compte le plus faible nombre d’adultes par foyer.
Les autorités ont toujours considéré que le suicide est un problème individuel et non social
Kasi Kumar, psychologue
«Les autorités ont toujours considéré que le suicide est un problème individuel et non social», continue Kasi Kumar. Pondichéry a-t-il été négligé parce que trop petit? «C’est pourtant un phénomène présent ici depuis des décennies. Il faut faire quelque chose. Certes, Pondichéry n’est qu’un Territoire, mais il y a quand même 1,2 million d’habitants, et l’unité de mesure, par 100.000 habitants, rend les données pertinentes», répond Ravi Rajkumar.
Face à ces chiffres et cette situation alarmante, les solutions arrivent timidement. Dans l’Etat du Tamil Nadu, entourant Pondichéry, les relais sont plus forts et les ONG locales expérimentent. Pour contrer l’empoisonnement, premier moyen par lequel on se donne la mort en Inde, les pesticides sont stockés dans des casiers fermés à clé dans certaines zones rurales. Personne ne peut y accéder hormis les agriculteurs. Le nombre de suicides a ensuite baissé sensiblement.
La cour de Madras a ordonné en octobre dernier la formation de comités d’experts afin de répondre au taux de suicide élevé des étudiants à Pondichéry. Depuis plusieurs années, le gouvernement local subventionne des études conduites par les médecins et les chercheurs de la ville. La tâche reste colossale.
«On estime que le taux de suicide est sous-reporté. Les études montrent qu’il y en aurait sept fois plus, en moyenne, ici comme ailleurs», explique la psychiatre Susan Solomon. Pour une raison simple: tenter de se suicider est un crime en Inde. Avec son lot de stigmatisations, en plus de possibles conséquences judiciaires. Le gouvernement central a annoncé la suppression de cette disposition. Un premier pas modeste mais indispensable.
1 — Les prénoms ont été modifiés 

PAYS DE LA LOIRE EPIDEMIOLOGIE

Mardi 28 juillet 2015 16:30  Sarthe. Le nombre de suicides est très élevé dans le département [INFOGRAPHIE]
http://www.lemans.maville.com/actu/actudet_-sarthe.-le-nombre-de-suicides-est-tres-eleve-dans-le-departement-%5Binfographie%5D_fil-2806246_actu.Htm
ou http://www.lemainelibre.fr/actualite/sarthe-un-taux-de-suicides-tres-eleve-dans-le-departement-infographie-28-07-2015-139548





Sur cette carte des Pays de la Loire, plus le taux de suicide est élevé, plus la couleur est foncée.© "Le Maine Libre"

Le nombre de suicides est bien plus élevé en Sarthe que dans le reste de la région Pays de la Loire. C'est ce qui ressort d'une expertise menée par Santé Pays de la Loire.

Dans la carte ci-dessus, représentant les Pays de la Loire, plus le taux de suicide est élevé, plus la couleur est foncée. On constate que la Sarthe -et notamment l'Est du département- est particulièrement touchée par ce type de mortalité.

En compilant les taux de suicide dans toute la région (voir l'infographie article), ce sont les zones de Saint-Calais, Ballon/Sainte-Jamme, Sillé-le-Guillaume et Château-du-Loir qui comptent le plus fort taux de mortalité de la région (100 représente la moyenne nationale. Un indice comparatif de 231, comme à Saint-Calais, signifie que la mortalité par suicide est supérieure de 131 % à la moyenne nationale).

Dans "Le Maine Libre" de ce mardi 28 juillet, découvrez le témoignage poignant de Gaëtan dont le fils de 19 ans s'est suicidé le 14 mai dernier. Dans le journal également, le pédopsychiatre Bertrand Guiouillier, directeur de la Maison des adolescents, explique quel est le rapport des adolescents au suicide.
Un journal à télécharger en version numérique en cliquant ici

Maine Libre
***
D'après données http://instant-atlas.santepaysdelaloire.com/



e-Textbook “Suicide et comportements auto-agressifs”

Rey JM (editor). IACAPAP e-Textbook of Child and Adolescent Mental Health.  Geneva. International Association for Child and Adolescent Psychiatry and Allied Professions 2015.
http://iacapap.org/iacapap-textbook-of-child-and-adolescent-mental-health

Publication à destination des professionnels de la santé mentale, qu’ils soient en formation ou en exercice.
Avec un chapitre  E.4 suicide et l'automutilation comportement  Thomas Jans, Yesim Taneli & Andreas Warnke
ET une VERSION EN FRANÇAIS: Suicide et comportements auto-agressifsEditeur: David Cohen. Traduit par Cora Cravero

http://iacapap.org/wp-content/uploads/E.4_SUICIDE-FRENCH-2015.pdf

FORMATION PARIS Centre d'Etude sur la Violence et le Suicide (CEVS) PARIS

Le Centre d'Etude sur la Violence et le Suicide (CEVS) propose désormais un catalogue de formations et de conférences psychologiques en suicidologie, criminologie, protection de l'enfance et psychologie générale.
Le catalogue est disponible ici :
https://centrecevs.wordpress.com/les-formations/

Le Centre d'Etude sur la Violence et le Suicide (CEVS) a été fondé par Jérémie Vandevoorde  Docteur en Psychologie Clinique, Psychologue Clinicien, qualifié aux fonctions de Maître de Conférences des Universités. Il est chargé de cours à l’université Paris Ouest Nanterre – La Défense et membre associé du Laboratoire IPSé. Il a travaillé dix ans dans le champ de la Protection de l’Enfance (SIOE, AEMO, ASE) et exerce aujourd’hui aux Urgences Psychiatriques dans un hôpital de la région parisienne. Ses travaux de recherche portent essentiellement sur la suicidologie, le passage à l’acte hétéro et auto-agressif, l’évaluation en Protection de l’Enfance, les phénomènes dissociatifs et la psychologie de l’action. Il est membre de l’Union Nationale pour la Prévention du Suicide.

 Il est désormais possible de s'inscrire à l'actualité du Centre (dates, actualités scientifiques, etc.) en remplissant la rubrique "Recevoir l'actualité du CEVS" en bas à droite du site (https://centrecevs.wordpress.com/)

GUIDE SANTE MENTALE IDF : Paris, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis

Guide santé mentale - soins, accompagnement et entraide
Le Psycom, organisme public d'information, de formation et de lutte contre la stigmatisation en santé mentale, informe de la publication d'une première édition du "Guide de la santé mentale" en Seine-Saint-Denis, après avoir publié une version pour Paris et pour la Seine-et-Marne. Cette édition 2015 recense les lieux de soins et d’accueil psychiatriques, les dispositifs médico-sociaux pour les personnes en situation de handicap psychique, les associations d’usagers et les groupes d’entraide mutuelle (GEM), des informations sur les droits des usagers, les partenaires institutionnels et les ressources documentaires utiles. Les différents guides sont consultables et téléchargeables sur le site Internet de l'organisme. (source info http://www.santementale.fr/actualites/un-guide-de-la-sante-mentale-en-seine-saint-denis.html)


Disponible pour Paris (édition 2014), la Seine-et-Marne (édition 2015) et la Seine-Saint-Denis (édition 2015)
A venir Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Yvelines, Essonne, et Val-d'Oise
Ces guides recensent les lieux de soins et d’accueil psychiatriques, les dispositifs médico-sociaux pour les personnes en situation de handicap psychique, les associations d’usagers et les Groupes d’entraide mutuelle (GEM), des informations sur les droits des usagers, les partenaires institutionnels et les ressources documentaires utiles sur un département.
Guide santé mentale - soins, accompagnement et entraide à Paris (Edition 2014) (pdf - 4,96 Mo)
Guide santé mentale - soins, accompagnement et entraide en Seine-et-Marne (Edition 2015) (pdf - 20,42 Mo)
Guide santé mentale - soins, accompagnement et entraide en Seine-Saint-Denis (Edition 2015) (pdf - 19,44 Mo)

Source http://www.psycom.org/Brochures-d-info/Guide-sante-mentale-soins-accompagnement-et-entraide 

RECHERCHE ETUDE USA L'activité physique peut avoir un effet protecteur contre la suicidalité chez les adolescents victimes d'intimidation

L'activité physique peut avoir un effet protecteur contre la suicidalité chez les adolescents victimes d'intimidation
D'après article  Physical Activity May Be Protective Against Suicidality in Bullied Adolescents http://archive.feedblitz.com/760692/~4989154
L'activité physique semble être inversement liée à la tristesse et les tendances suicidaires chez les adolescents et peut avoir un effet protecteur contre les tendances suicidaires chez les adolescents qui sont victimes d'intimidation, selon un rapport publié dans le Journal de l'American Academy of Child and Adolescent Psychiatry.
Avec le
National Youth Risk Behavior Survey (N=13,583), des chercheurs de l'Université du Vermont ont analysé l'effet de l'activité physique sur les rapports de probabilité pour la tristesse, des idées suicidaires et tentatives de suicide, selon que les étudiants aient été victimes d'intimidation.
Globalement, 30,0% des étudiants ont déclaré une tristesse pour au moins deux semaines, 22,2% ont rapporté des idées suicidaires, et 8,2% ont rapporté des tentatives de suicide au cours des 12 mois précédents. Les Élèves victimes d'intimidation étaient deux fois plus susceptibles de déclarer un sentiment de tristesse et trois fois plus susceptibles de signaler des idées suicidaires ou de tentatives.
Mais les étudiants qui ont déclaré de l'exercice quatre à cinq jours par semaine avaient moins de risques de tristesse, d'idées suicidaires ou de tentatives de suicide que les étudiants qui ont exercé une journée ou moins chaque semaine.  

Après stratification par l'intimidation, des associations similaires mais légèrement plus faibles ont été observés. Dans l'ensemble, l'exercice de quatre jours ou plus par semaine était associé à une réduction d'environ 23% dans les idées suicidaires et les tentatives chez les élèves victimes d'intimidation.
"Les conséquences de l'intimidation sont bien décrites, mais on connaît peu les facteurs de protection qui peuvent diminuer les séquelles négatives", les chercheurs ont déclaré. "Un facteur possible, l'activité physique, améliore la santé mentale dans les populations générales et cliniques .... Nous avons supposé que physiquement les étudiants actifs seraient moins susceptibles de se sentir triste ou signaler des idées suicidaires ou les tentatives, y compris les élèves victimes d'intimidation."



L'etude citée 
Physical Activity, Sadness, and Suicidality in Bullied US Adolescents, Jeremy Sibold, EdD, ATC jsibold@uvm.edu, Erika Edwards, PhD, Dianna Murray-Close, PhD , James J. Hudziak, MD,
University of Vermont, Burlington, VT - Correspondence to Jeremy Sibold, EdD, ATC, Department of Rehabilitation and Movement Science, University of VT, 106 Carrigan Dr, 310L Rowell Bldg., Burlington, VT 05405.

Abstract
Objective The consequences of bullying are well described, yet little is known about protective factors that may diminish the negative sequelae. One possible factor, physical activity (PA), improves mental health in general and clinical populations. The purpose of this study is to examine relationships between PA, sadness, and suicidality in bullied US adolescents. We hypothesized that physically active students would be less likely to feel sad or report suicidal ideation or attempts, including bullied students.
Method
Using the 2013 National Youth Risk Behavior Survey (N=13,583), regression models adjusted for age, sex, and race estimated the odds ratios between PA, sadness, suicidal ideation, and suicide attempts, stratified by whether students were bullied.
Results
Overall, 30.0% of students reported sadness for ≥2 weeks, 22.2% reported suicidal ideation, and 8.2% reported suicide attempt in the previous 12 months. Bullied students were twice as likely to report feeling sad and three times as likely to report suicidal ideation or attempt. Students who reported exercising 4-5 days/week had lower adjusted odds of sadness, suicidal ideation, or suicide attempts than students who exercised 0-1 days/week (p≤.0001). After stratifying by bullying, similar but attenuated associations were observed. Overall, exercise for 4 or more days per week was associated with an approximate 23% reduction in suicidal ideation and attempt in bullied students.

Conclusion

PA is inversely related to sadness and suicidality in adolescents, highlighting the relationship between PA and mental health in children, and potentially implicating PA as a salient option in the response to bullying in schools.

Le Conseil a approuvé le Plan national de prévention du suicide pour le Luxembourg 2015-2019.

Le Conseil a approuvé le Plan national de prévention du suicide pour le Luxembourg 2015-2019.
Résumé des travaux du 24 juillet 2015 - https://www.gouvernement.lu/5093957
L’objectif général du plan est de combattre les causes et les conséquences du suicide et de réduire les tentatives de suicide et les décès par suicide au Luxembourg. Les objectifs spécifiques sont de renforcer:
  1. les individus, les familles et la communauté,
  2. la résilience individuelle et collective suite à des événements traumatisant,
  3. les aptitudes de la communauté à identifier les besoins en soins,
  4. la capacité collective et individuelle de répondre rapidement et de manière appropriée à la détresse des personnes,
  5. la coordination entre les acteurs de terrain afin d’engendrer une transition douce et sécurisante pour la personne souffrante.
Lors de l'élaboration du présent plan, les auteurs ont choisi d’adopter le modèle LIFE (Living is for everyone), un modèle théorique australien conçu en 2007 et inspiré de la stratégie australienne de santé mentale. L’objectif de LIFE est de fournir aux autorités politiques des recommandations relatives à l’élaboration de plans d’action en matière de prévention du suicide. Le modèle LIFE définit 6 axes d’interventions:
  • AXE 1 – Améliorer la compréhension de la problématique suicidaire
  • AXE 2 – Améliorer la résilience des individus et leur capacité à s’auto-aider
  • AXE 3 – Améliorer les ressources sociales, la résilience collective et la capacité à prévenir le suicide
  • AXE 4 – Adopter une approche coordonnée de la prévention du suicide
  • AXE 5 – Fournir des activités ciblées de prévention du suicide
  • AXE 6 – Instaurer des normes et standards de qualité en matière de prévention du suicide
Pour ces 6 axes, 33 actions à réaliser entre 2015 et 2019 ont été retenues comme fortement prioritaires.


article sur le sujet


72 suicides par an au Luxembourg Lydia Mutsch: «Il s'agit de briser un tabou»

La philosophie du nouveau Plan national de prévention du suicide est de «renforcer les individus» et «d'augmenter la capacité de la communauté à répondre rapidement à la détresse des personnes».

(MF) - Le suicide peut être évitable et «c'est une affaire qui nous concerne tous» dont il faut aussi parler à l'école. Alors que 85 cas de suicides ont été enregistrés au Luxembourg l'an passé, à quoi il faut rajouter les nombreuses tentatives, la ministre de la Santé a présenté mercredi le premier Plan national de prévention du suicide (2015-2019).
Entre 2000 et 2013, il y a officiellement eu 1.017  suicides au Luxembourg. Soit 72 cas, en moyenne par an. Pour la seule année 2014, et même si le chiffre n'est pas encore officiel, 85 cas ont été enregistrés. Mais en réalité, l'ampleur du phénomène est bien plus importante car le taux de tentatives de suicide est de 10 à 20 fois supérieur à celui des suicides accomplis.
«Avec un taux de suicide standardisé selon l'âge de 8,7 suicides pour 100.000 habitants pour l'année 2012, nous nous situons légèrement en-dessous de la moyenne européenne qui est de 12 suicides pour 100.000 habitants», pose Lydia Mutsch.  Ce qui n'est pas le cas de la France (12,3 suicides pour 100.000 habitants) ou de la Belgique (14,2), voire de la Lituanie (28,2), la plus mal lotie. Alors qu'il y a eu 804.000 cas de suicides dans toute l'Europe en 2012, on table sur près de 1,5 million de suicides à l'horizon 2020. «Ce sont des chiffres alarmants et les pays le savent bien», lance Lydia Mutsch.
Annoncé d'emblée comme une priorité du gouvernement Bettel, le combat contre le fléau du suicide est «l'un des plus grands défis dans le domaine de la prévention» et «il s'agit de briser un tabou», essaye de convaincre la ministre de la Santé. Elle est d'avis qu'il «faut aussi en parler dans les écoles». Le suicide est même l'une des principales causes de décès chez les jeunes de 25 à 29 ans.

Le Dr Fränz D'Onghia du Centre d'information et de prévention, Lydia Mutsch, ministre de la Santé, et le Dr Juliana D'Alimonte qui travaille à la Direction de la Santé.
Le Dr Fränz D'Onghia du Centre d'information et de prévention, Lydia Mutsch, ministre de la Santé, et le Dr Juliana D'Alimonte qui travaille à la Direction de la Santé. Photo: ministère de la Santé
Plus surprenant est le fait établi que «les personnes de 75 à 89 ans sont proportionnellement plus touchées par le suicide que les jeunes», assure Le Dr Juliana D'Alimonte de la Direction de la Santé.

Les femmes sont moins touchées

Et puis, «les hommes se suicident plus souvent que les femmes», retient le Dr D'Alimonte. Le ratio est de un pour trois. Sur les 85 cas de suicide enregistrés en 2014, 66 étaient des hommes et seulement 19 des femmes. Un phénomène qui s'expliquerait notamment par «une plus grande disposition des femmes à reconnaître les problèmes psychologiques, elles ont davantage confiance dans la médecine de santé qui propose une aide et elles ont plus de facilités à parler de leurs propres problèmes», avance Juliana D'Alimonte. 
Alors qu'il planche sur le sujet depuis 2006, le gouvernement luxembourgeois a, jusqu'ici, toujours eu une stratégie ponctuelle. Pour la première fois, «nous avons mis sur pied un plan avec une stratégie globale qui devra être menée de façon continue et qui devra être évaluée», explique le Dr D'Alimonte
Le premier Plan national de prévention du suicide qui englobe la période allant de 2015 à 2019 et qui est doté de 957.500 euros ne fixe pas d'objectifs chiffrés. Le but, c'est qu'«il y ait moins de suicides et que les conséquences des tentatives soient également atténuées. Il s'agit à travers ce plan de renforcer les personnes qui souffrent», résume le Dr Fränz D'Onghia du Centre d'information et de prévention qui travaille en étroite collaboration avec le ministère.

«Chacun de nous peut aider à sauver des vies»

Et il lance: «Chacun de nous peut aider à sauver des vies». La famille, les collègues de travail, l'école, la communauté au sens large, «c'est en oeuvrant ensemble que nous pourrons sauver des vies».
Le nouveau Plan national de prévention du suicide luxembourgeois s'inspire d'ailleurs directement du modèle australien LIVE pour Living Is For Everyone. «Basé sur des preuves scientifiques solides, le modèle a fait ses preuves» et son but est de «renforcer les individus» et «d'augmenter la capacité de la communauté à répondre rapidement et de façon coordonnée à la détresse des personnes».
Le plan national comporte 33 actions prioritaires comme la réalisation d'études scientifiques pour mieux saisir les facteurs de risques au Luxembourg, le développement du système pour enregistrer les tentatives de suicide au niveau  national, la mise en place d'un Groupe de travail sur l'épidémiologie des comportements suicidaires, une plus grande amplitude horaire de la ligne téléphonique SOS Détresse (tel: 45 45 45), la création d'un réseau d'experts pour lutter davantage contre la dépression sous toutes ses formes, etc.

Comment réagir pour aider une personne suicidaire?

  • Ecouter la personne sans chercher à comprendre
  • Parler simplement et directement en n'ayant pas peur d'utiliser le mot «suicide»
  • Montrer que l'on tient à la personne
  • Valoriser les compétences et les réussites de la personne afin de remonter son estime
  • Encourager la personne à rencontrer des gens
  • Aider, seconder la personne dans son quotidien sans pour autant tout faire à sa place. Mais plutôt en faisant les choses ensemble, etc.
Voilà quelques-uns des conseils distillés sur le site prévention-suide.

mardi 28 juillet 2015

CANADA Couverture des suicides: les médias appelés à faire preuve de retenue

Couverture des suicides: les médias appelés à faire preuve de retenue
11 juil. 2015 par La Presse Canadienne http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201507/11/01-4884761-couverture-des-suicides-les-medias-appeles-a-faire-preuve-de-retenue.php

MONTRÉAL – L’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS)sert une mise en garde aux journalistes.
Dans un communiqué diffusé samedi avant-midi, l’organisation les invite à éviter de sombrer dans le sensationnalisme entre autres lorsqu’ils traitent des cas d’adolescents ayant décidé de s’enlever la vie, et à ne surtout pas sous-entendre qu’ils en sont venus à vouloir mourir pour un seul motif.
Elle pousse également la presse à s’abstenir de faire allusion aux moyens choisis par ces jeunes pour mettre fin à leurs jours et à ne pas traiter de leur destin tragique à répétition.
L’AQPS estime que la présentation continue d’informations portant sur de pareils drames peut «contribuer à rendre tolérable ou socialement acceptable l’option du suicide», ce qui engendre un risque réel de mimétisme de la part d’autres personnes vulnérables.
Elle avance, par ailleurs, qu’il est primordial pour les médias d’accorder une place de choix dans leur couverture aux ressources d’aide disponibles pour les gens qui entretiennent de sombres pensées.
Elle fait allusion notamment à la ligne d’intervention 1-866 APPELLE, à laquelle sont associés des intervenants chargés d’offrir du soutien à divers types d’interlocuteurs.
Il s’agit souvent de personnes en crise ou préoccupées par les intentions d’un proche. Les gens endeuillés à la suite d’un suicide peuvent aussi recourir à ce service.
L’actualité Express

MANIFESTATION MARTINIQUE (97) 1 et 2 octobre 2015 Dépression et suicide chez les personnes âgées

5èmes rencontres gérontologiques de l'Amdor 2000 : Dépression et suicide chez les personnes âgées

Jeudi 1er octobre et vendredi 2 octobre 2015 - Schoelcher (97)
 
L'AMDOR 2000 organise en 2015 ses 25èmes Rencontres Gérontologiques sur le thème: "Dépression et suicide chez les personnes âgées".
 
Au programme le jeudi 1er octobre :
- Les représentations du suicide aux Antilles
Mme Hélène MIGEREL
 
- L’isolement et la solitude chez la personne âgée
Professeur Jacques OTHONIEL
 
- Dépression et conduites suicidaires chez la personne âgée
Mme Marguerite CHARAZAL-BRUNEL
 
- Dépression cognition et suicide
Professeur ALLAIN Philippe
 
- Le vieillissement du couple
Mme Marguerite CHARAZAL-BRUNEL
 
- La dépression et le suicide chez les personnes âgées
Professeur Max MICHALON
 
- Quelques caractéristiques du suicide des personnes âgées à Trinidad-et-Tobago : implications pour la prévention
Professor Gérard HUTCHINSON
 
Au programme le vendredi 2 octobre :
- Comment aider une personne âgée suicidaire ?
Professeur Louis JEHEL
 
- La tentation du mourir : regards croisés clinique et social
Mme Laure BERTRAND
 
- La souffrance des soignants face au vieillissement des résidents, de leurs parents et de leurs propres vieillissements
Mme Marguerite CHARAZAL-BRUNEL
 
- La politique et les orientations du Conseil Général de Martinique en faveur du grand âge
M. Samuel FLAMAND
 
- Le suicide des personnes âgées à l’Ile de la Dominique
Docteur BENJAMIN
 
- Le suicide des personnes âgées à l’Ile de la Dominique
Docteur BENJAMIN
 
- Dépression et suicide chez les personnes âgées de Saint-Martin
Docteur Fréderic OLIVO
 
- L’intervention orientée vers la prévention du suicide chez tous
Docteur Suzanne LAMARRE
 
 
Lieu :
20 Résidence les Alizés de Batelière
Schoelcher 97233
Martinique
 
Contact :
AMDOR 2000 - Résidence Archipel - Bât. Chardon 1 - Rez-de-chaussée gauche
Avenue Victor Lamon - Baie des Tourelles - 97200 Fort de France
Tél.: 05 96 73 73 83 
 

JMPS 2015 le 10 septembre MORLAIX (29)

A l'occasion de la journée mondiale de prévention du suicide, le groupe de travail sur la prévention du suicide au Centre Hospitalier des Pays de Morlaix, organise une demi-journée de sensibilisation pour le personnel de l'hôpital et des professionnels extérieurs sur le thème cette année :
Après un suicide, que fait-on ? Du singulier au collectif. ou comment aider les proches des personnes qui ont mis fin à leur jour ?

Le 10.09.2015 de 9h00 à 12h30
sur inscription

Information et inscription auprès du service formation continue du CHPM tél : 02.98.62.61.60 Pour le personnel extérieur, inscription auprès de Gwenaëlle Bats, courriel : gbats@ch-morlaix.fr


Au programme : 9 h 10-10 h 30, la postvention : du singulier au collectif (M.-E. Huon et E. Soupizet, psychologues) ; 10 h 45-12 h 15 : table ronde en présence de partenaires et des réseaux, d'associations (Kairos, PAEJ, Association Jonathan Pierres vivantes, un médecin-urgentiste et un médecin de la santé au travail) ; 12 h 15 -12 h 30 : conclusion avec le Dr Auerhaan, psychiatre.

Pratique À l'Ifsi (amphithéâtre).

JMPS ANTIBES 10 SEPTEMBRE 2015

Le 10 septembre 2015 aura lieu la 13ème Journée mondiale de la prévention du suicide (JMPS).

À l’échelle mondiale, on estime qu’un suicide a lieu toutes les quarante secondes et une tentative toutes les trois secondes, ce qui correspond à environ un million de suicides chaque année. À cela s’ajoute dix millions de nouveaux endeuillés.

Initiative de l’Association internationale pour la prévention du suicide, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé, la JMPS est soulignée partout dans le monde, notamment en France.

Sous le thème : "Prévenir le suicide : tendre la main et sauver des vies", cette année est consacrée au rôle que l'aide peut jouer dans la lutte contre le suicide et vise donc à sensibiliser les individus et les organisations à l'ampleur du problème et aux façons de le prévenir.

En effet, les personnes en situation de précarité au plan humain (famille, psychologique) et/ou au plan relationnel et social (travail, économique, culturel) sont à fort risque suicidaire ; le lien est étroit entre précarité, désespoir et gestes suicidaires. Qu'est-ce qui peut faire la différence quand on sait déjà que l'isolement augmente le risque de suicide et que de solides relations sociales protègent ?

Nous tenterons donc de réfléchir ensemble à ce qui pourrait être réalisé pour une meilleure prise en compte du risque suicidaire chez tous ceux qui connaissent la précarité dans leur existence.

Modalités pratiques :
Dates et horaires : Jeudi 10 septembre 2015 à partir de 14h00
Lieu : Centre Hospitalier d'Antibes, salle du Conseil d'Administration (107 avenue de Nice, 06 600 ANTIBES)
Inscriptions : par mail uniquement à rsp@ccas-antibes.fr (cf. bulletin d'inscription ci dessous) avant le 08/09/2015 (une confirmation sera envoyée par mail au plus tard la veille de la manifestation)
Intervenants :
Docteur Jacques HUGARD, Psychiatre responsable des Urgences Psychiatriques au Centre Hospitalier d'Antibes
Docteur Catherine THIERY, Psychiatre aux Urgences Psychiatriques du CHU de Nice St Roch

AFFICHE
Bulletin

lundi 27 juillet 2015

USA Les risques de suicide au sein de l’armée de terre

SOCIÉTÉ
Les risques de suicide au sein de l’armée de terre
Estelle Chanel | 25 juillet 2015 http://sciencepost.fr/2015/07/risques-de-suicide-sein-de-larmee-de-terre/

Le chercheur Robert J. Ursano et ses collègues ont analysé les données de l’armée de terre américaine pour définir les groupes sociaux en son sein qui ont le plus de risque de suicide. Les résultats de la recherche ont été publiés sur JAMA Psychatry.

En moyenne, chaque jour, un soldat en activité et 22 vétérans se suicident, rapporte le Scientific American. De plus, entre 2004 et 2009, pendant les guerres d’Afghanistan et d’Irak, le taux de tentative et de suicide a augmenté brusquement. Les chercheurs ont donc essayé d’identifier les facteurs à risque parmi les membres permanents de l’armée de terre américaine entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2009.

Pendant cette période, 9 791 personnes de l’armée de terre américaine ont attenté à leur vie selon les données de Army Study to Assess Risk and Resilience in Servicemembers (Army STARRS). C’est grâce à ces informations que les scientifiques ont réussi à identifier les populations les plus touchées par le phénomène.

Ils ont observé que les soldats non gradés étaient plus atteints que les officiers. En effet, les soldats représentent 83,5% de l’armée de terre, mais contribuent à 98,6% des suicides. Cela représente 377 personnes touchées pour 100 000 par ans.
Les statistiques pour les soldats

Au seins des soldats, il y a encore des différences. Les femmes ont deux fois plus de risque de se suicider que les hommes. Les personnes n’ayant pas fini le lycée, celles qui n’ont pas l’habitude d’être déployées, les soldats de moins de 29 ans, les soldats blancs et ceux enrôlés après 25 ans, ont statistiquement plus tendance à se suicider que les autres. Ils ont aussi observé que le taux de suicide est le plus fort lors du deuxième mois de service.

Par ailleurs, le mois précédent leur suicide, des troubles psychologiques ont été diagnostiqués chez plus de la moitié des soldats.
Les statistiques pour les officiers

Parmi les officiers, il existe aussi des risques plus élevés pour certaines catégories. Les femmes ainsi que les personnes de plus de 40 ans ont plus de risque de faire une tentative de suicide. Cependant, le temps de carrière ou les déploiements n’influent pas.

« Nos résultats représentent , à notre connaissance, la comptabilisation la plus complète à ce jour des tentatives de suicide dans l’armée . Les résultats révèlent des profils de risque uniques pour les soldats et les officiers de troupe et soulignent l’ importance de la recherche et de la prévention axées sur les soldats enrôlés dans leur première tournée armée « , ont expliqué les chercheurs.

Sources: Scientific American, ABC News, Science Daily

samedi 25 juillet 2015

POLYNESIE FRANCAISE : épidémiologies suicide et tentatives de suicide

Mai 2015 BISES n° 15 BULLETIN D’INFORMATION SANITAIRES, EPIDEMIOLOGIQUES ET STATISTIQUES
Ministère de la Santé - Direction de la Santé

- Caractéristiques épidémiologiques de la mortalité par suicide en Polynésie française,  2005 - 2010
- Suicides et tentatives de suicide en Polynésie française : résultats de l’enquête START de l’OMS, 2008-2010
http://www.hygiene-publique.gov.pf/IMG/pdf/composition_bises_suicide.pdf

NOTICE ARTICLE Que peuvent dire les suicides au travail ?

Que peuvent dire les suicides au travail ?
par Christian Baudelot, Professeur Émérite ENS. UMR 8097 CMH – 48 boulevard Jourdan – 75014 Paris – France  christian.baudelot.at.ens.fr
et Michel Gollac, Administrateur Insee. UMR 9194 LSQ – MK3, 3 Avenue Pierre Larousse – 92245 Malakoff Cedex – France michel.gollac.at.ens.fr

Sociologie 2015/2 (Vol. 6)  Pages : 104
Affiliation : Revue affiliée à Revues.org

ISBN : 9782130651512
Éditeur : Presses Universitaires de France
Pages 195 - 206

Résumé


Français
Au cours des dix dernières années, plusieurs dizaines de suicides se sont produits dans des grandes entreprises, souvent sur le lieu de travail. L’établissement d’un lien de causalité direct entre les conditions de travail des établissements concernés ou les formes de management en vigueur dans ces entreprises et ces suicides ne va pas de soi. Compte tenu du très petit nombre de cas impliqués, le recours aux statistiques engendre souvent beaucoup d’incertitude et alimente une stratégie du doute. Cette stratégie constitue une ligne de défense classique des entreprises soupçonnées de mettre en danger la santé ou la vie de leurs propres travailleurs ou des utilisateurs de leurs produits. Le suicide est d’autre part un phénomène trop complexe pour pouvoir s’expliquer par un lien de causalité unique et linéaire. Les personnes mettant fin à leur vie dans un cadre professionnel seraient-elles des personnes vulnérables en raison de problèmes personnels et psychologiques antérieurs, les autres, normales, n’en mourant pas ? Les apports de la psychologie du travail, des enquêtes de terrain menées par des psychologues et des psychanalystes, les résultats d’une enquête judiciaire permettent d’en douter. Ces approches sont complémentaires et nécessaires. Aucun des résultats obtenus par chacune d’entre elles ne peut être considéré comme suffisant pour établir un lien de causalité univoque entre les nouvelles conditions de travail à France Télécom et certains suicides. Mais, tous ensemble, ils forment un faisceau d’indices convergents permettant de présumer l’existence d’un lien.

Mots-clés  suicide conditions de travail conscience professionnelle doute
management vindicatif

Plan de l'article
Quand les statistiques incitent à douter
Enquête justice. Article du Monde
Une deuxième ligne de défense
Drame de la conscience professionnelle
Un suicide vindicatif
Un faisceau de présomptions

https://www.cairn.info/revue-sociologie-2015-2-page-195.htm

ETUDE/RECHERCHE FRANCE Repérage des conduites à risque et des symptômes dépressifs chez les adolescents admis en service d'accueil des urgences.

Repérage des conduites à risque et des symptômes dépressifs chez les adolescents admis en service d'accueil des urgences.
P. Vic ⁎ , E. Ramé, A. Robert-Dehault, S. Henry, L. Le Moigno, J. Hébert
Service de pédiatrie et unité d’urgence pédiatrique, centre hospitalier de Cornouaille, BP 1757, 29107 Quimper cedex, France p.vic@ch-cornouaille.fr
Réf. 493731 Article - En français
ARCHIVES DE PEDIATRIE, vol. 22, n° 6, 2015/06, pages 580-594,
VIC (P.), RAME (E.), ROBERT DEHAULT (A.), et al.

Objectifs

L'objectif principal de cette étude était d'estimer la prévalence des conduites à risque et des symptômes dépressifs chez les adolescents consultant au service d'accueil des urgences (SAU) d'un hôpital général.

L'objectif secondaire était de comparer cette prévalence en fonction des motifs d'admission.
Méthode

Étude observationnelle, monocentrique, menée de janvier à septembre 2013, à l'aide d'un questionnaire distribué à tous les adolescents de 12 à 18 ans se présentant au SAU pédiatrique.

Les questions s'attachaient à décrire leur environnement, leur mode de vie, les conduites à risque et les symptômes évocateurs de dépression.

Les patients ont été répartis entre trois groupes en fonction du motif initial d'admission : médical, traumatologique ou manifestation de souffrance psychique.
Résultats

Nous avons inclus 379 adolescents, de 15 ans d'âge médian.

Ceux du groupe souffrance psychique différaient de façon significative sur les points suivants : vie avec un seul parent ou en foyer, suivi par un professionnel de la santé mentale et/ou par un éducateur, consommation régulière d'alcool, consommation en binge drinking, consommation plus élevée de cannabis et de tabac, fréquence des symptômes tels que douleurs abdominales, céphalées, dorsalgies, vertiges, des difficultés d'endormissement et consommation plus fréquente de médicaments à visée hypnotique et/ou anxiolytique.

Ils avaient plus souvent fugué, eu des idées suicidaires et/ou fait des tentatives de suicide et présentaient plus de symptômes évocateurs de dépression.

Dans les deux autres groupes, la fréquence de ces symptômes de dépression et/ou de conduites à risque était également très élevée.
Conclusion

Les SAU sont un endroit privilégié pour le repérage de situations à risque ou de signes de dépression dans la population adolescente, quel que soit le motif d'admission.

http://www.em-consulte.com/en/article/977200

ETUDE/RECHERCHE FRANCE Difficultés professionnelles et suicide : étude comparative de parcours de vie



Difficultés professionnelles et suicide : étude comparative de parcours de vie/ Work difficulties and suicide: Comparative study of life trajectories
Caroline Nicolas a  , Monique Séguin b c, Mélanie DiMambro b c, Pascale Desrumaux d


a ED SHS, CRP-CPO, EA 7273, université de Picardie-Jules-Verne, chemin du Thil, 80025 Amiens cedex 1, France -

b Université du Québec en Outaouais, Gatineau, Québec, Canada 

c GMES, institut Douglas, université McGill, Montréal, Canada 

d PSITEC, université Charles-de-Gaulle, Lille 3, 59650 Villeneuve d’Ascq cedex, France 
Auteur correspondant. carolineviolettenicolas@live.fr

Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le samedi 11 juillet 2015

Résumé


En France, certains auteurs identifient le milieu de travail comme cause exclusive, sinon essentielle, de suicides sur le lieu de travail. Néanmoins, ces interprétations ne sont pas retrouvées dans des études empiriques et épidémiologiques.

Objectif

Nous avons étudié dans quelle mesure les difficultés professionnelles peuvent contribuer à un fardeau d’adversité qui contribue à augmenter la vulnérabilité suicidaire.

Méthode

Quatre-vingt-quatre participants, la moitié décédée d’un suicide, en emploi au moment du décès et l’autre moitié en vie et en emploi, ont été recrutés afin de comparer les parcours de vie professionnelle, les tentatives de suicide antérieures et le profil psychiatrique. Les données ont été récoltées selon une méthode d’autopsie psychologique et de calendrier de vie explorant toutes les sphères de vie.

Résultats

Significativement plus de diagnostics d’un trouble des axes I et II, de comorbidités des axes et de tentatives de suicide sont observés parmi les participants décédés par suicide. De plus, les participants vivants ont rencontré significativement plus d’adversité dans le domaine professionnel au cours de la vie et des cinq dernières années.

Conclusion

Des difficultés professionnelles ne constituent pas un facteur de risque aussi robuste que des troubles psychiatriques. Une application possible est d’orienter l’action contre le suicide par le développement de programmes de prévention de la santé mentale, adaptés à des environnements professionnels.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan

Introduction
Méthodologie de la recherche
Vue d’ensemble
Recueil des données et instruments de mesure utilisés
Analyse des données
Considération éthique de la recherche
Résultats
Profil sociodémographique
Profil psychiatrique
Difficultés amoureuses, sociales et professionnelles
Discussion
Conclusion
Déclaration d’intérêts

vendredi 24 juillet 2015

ANGLETERRE ETUDE/RAPPORT Le taux de suicide chez les hommes d'âge moyen ayant des problèmes de santé mentale en hausse de 73%, selon un rapport

Le taux de suicide chez les hommes d'âge moyen ayant des problèmes de santé mentale en hausse de 73%, selon un rapport

Les résultats montrent également trois fois plus de suicides dans les centres de résolution de crise ou de soin à domicile des patients, l'alternative à l'admission à l'hôpital

Mercredi 22 Juillet 2015
D'après article  : Suicide rate for middle-age men with mental health issues up 73%, report says http://www.theguardian.com/society/2015/jul/22/suicide-rate-middle-age-men-mental-health-up-73-per-cent


Les suicides chez les hommes d'âge moyen avec des problèmes de santé mentale ont bondi de 73% depuis 2006, ce qui peut être attribué à une combinaison de l'alcool, perte d'emploi et de dette, selon un nouveau rapport faisant autorité.

Les statistiques ont été compilées par l'Université Manchester sur une enquête Nationale confidentielle sur le suicide et l'homicide par les personnes atteintes de maladie mentale. La hausse globale du nombre de suicides chez les hommes qui avaient été en contact avec les services de santé mentale était de 29%, ce qui est préoccupant, mais la hausse parmi ceux âgés de 45 à 54 ans était beaucoup plus grande.

"Nos résultats montrent que dans les soins de santé mentale, les hommes d'âge moyen sont particulièrement à risque," a déclaré le Professeur Louis Appleby, le directeur de NCISH qui était auparavant le tsar du gouvernement de la santé mentale et a mené la stratégie nationale de prévention du suicide.

"Le problème ne réside pas simplement sur le fait qu'ils ne cherchent pas d'aide - ils sont déjà en soins de santé mentale - nous avons donc de mieux comprendre les contraintes des hommes dans ce groupe d'âge."

Il y a eu 1 239 suicides chez les hommes connus pour avoir des problèmes de santé mentale dans la dernière année, dit le rapport. Bien qu'il n'y a pas eu de hausse du taux de suicide chez les personnes dans une institution, il a augmenté parmi ceux qui reçoivent des soins à la maison. Il y a maintenant trois fois plus de suicides chez ceux traités dans ce qu'on appelle les services de résolution de crises ou de traitement Accueil (CR / HT), présenté comme une alternative à l'admission en hospitalisation. En 2013, il y avait 226 de ces décès. les suicides chez les patients hospitalisés récemment déchargées ont également augmenté.

"Nos découvertes suivent les rapports du manque de lits en santé mentale en Angleterre et suggèrent que ceci ait affecté la sécurité de traitement à domicile pour les patients qui auraient auparavant été admis," a dit Appleby. "Les commissaires et des fournisseurs devraient examiner la sécurité de leurs services de soins urgents. En particulier, les admissions de personnes gravement malades hors de la zone devraient cesser car ils sont susceptibles de faire la planification de soins plus difficile et augmenter le risque de suicide sur la décharge ".

Paul Farmer, directeur général de mental health charity Mind, dit que les services de santé mentale avaient été historiquement sous-financés et ont du mal à faire face à la demande. "Plus tôt cette année, le gouvernement a annoncé son ambition d'éliminer les suicides chez les personnes en contact avec les services de santé mentale. Le rapport d'aujourd'hui montre à quel point il est difficile d'aller dans la réalisation de cet objectif ", at'-il dit.

«Celui qui est en contact avec les services, pour demander de l'aide, ne devrait pas atteindre le point de prendre leur propre vie. NHS services de santé mentale doivent être en mesure de répondre quand les gens tendent la main, d'un traitement précoce pour aider à prévenir les gens allant de plus en plus mal, ou à une intervention d'urgence qui peuvent fournir des soins d'urgence quand quelqu'un est dans une crise ".

Il a ajouté qu'il était connu depuis des années que les hommes d'âge moyen étaient plus à risque de prendre leurs vies. Il devrait y avoir une approche plus proactive pour s'assurer qu'ils reçoivent le soutien au bon moment.

Stephen Dalton, directeur général du Réseau de santé mentale de la NHS Confederation, a dit que le rapport peint un tableau complexe, soulignant que les suicides chez les patients hospitalisés avaient chuté de 61% entre 2003 et 2012. de plus en plus de gens cherchent de l'aide auprès des services de santé mentale, mais davantage doit également être fait sur la prévention du suicide.

"Nous devons aussi nous rappeler que plus de deux tiers des personnes qui prennent leur propre vie n'ont pas été récemment en contact avec les services de santé mentale du tout," at-il dit. « Nous devons nous assurer que plus de personnes, qu'elles soient en contact avec des services de santé mentale ou pas, peuvent accéder à la bonne aide et soutient quand elles en ont besoin. »
• Au Royaume-Uni, les Samaritains peut être contacté au 08457 90 90 90.

En savoir plus sur le rapport http://www.bbmh.manchester.ac.uk/cmhs/research/centreforsuicideprevention/nci

jeudi 23 juillet 2015

MANIFESTATION PARIS 5 oct. 2015 Quelles sont les particularités d’un deuil après le suicide d’un proche ?

Quelles sont les particularités d’un deuil après le suicide d’un proche ?


Conférence - Lundi 5 octobre 2015 de 18 h 30 à 20 h 30

Empreintes vous propose une conférence animée par Cynthia Mauro, docteur en psychologie, officier psychologue sapeur-pompier, vice-présidente de la Société de Thanatologie, psychologue en Unité de soins palliatifs à Lille.
Quel peut être le cheminement de deuil après un suicide ? Comment comprendre les sentiments possibles de culpabilité, de honte, de colère ? Quels risques en termes d’idées suicidaires, de passage à l’acte à travers ce deuil ? Qu’en est-il des enfants en deuil après un suicide ?
La conférence sera suivie d’un échange avec la salle.
Inscription préalable à contact@empreintes-asso.com Places limitées
Lieu Mairie du Xème – 72 rue du Faubourg Saint-Martin – 75010 Paris. Salle A au 5ème étage.
Participation de 10 euros demandée à l’accueil
source ; http://www.apprivoiserlabsence.com/agenda-details/quelles-sont-les-particularites-dun-deuil-apres-le-suicide-dun-proche/

Croix-Rouge française PRISON : UN APPUI SUR LES PAIRS POUR PRÉVENIR LE SUICIDE

PRISON : UN APPUI SUR LES PAIRS POUR PRÉVENIR LE SUICIDE

Fidèle à ses principes d’humanité, d’impartialité et de neutralité, la Croix-Rouge française forme et accompagne des codétenus de soutien.
a lire dans le numéro Juin/Juillet 2015 - Le Journal de l’Action sociale p 25

http://www.laligue.org/wp-content/uploads/2015/07/JAS_JUIN2015_CAHIER_BONNES_PRATIQUES.pdf


"Parce que la prévention du suicide est du ressort de tous, et tout le temps”, pour Isabelle O’Neill, chargée de mission Prison et justice, la Croix-Rouge française participe, au sein d’un groupe coprésidé par le Professeur Jean-Louis Terra (auteur du rapport de décembre 2003 sur la Prévention du suicide des personnes détenues) et composé notamment de représentants de la direction de l’administration pénitentiaire, du ministère de la santé, au dispositif des codétenus de soutien (CDS).

UN RÔLE DE VEILLEUR
L’objectif est de leur reconnaître un rôle d’alerte et de “sauvetage” en matière de prévention du suicide en prison. Ils assurent, entre autre par le doublement en cellule, des discussions ou une écoute, des fonctions de repérage, de soutien, de  protection de la personne détenue présentant une souffrance psychique, un risque  suicidaire ou en état de crise suicidaire.
Utilisé depuis dix ans en Espagne, le dispositif permet une baisse sensible du nombre de suicides en détention.
“Il est plus facile de confier sa souffrance à celui qui vit la même chose que vous”,
explique Isabelle O’Neill. Pour s’acquitter de cette mission d’oreille attentive, les codétenus de soutien sont formés par la Croix-Rouge française : une formation d’une dizaine d’heures “Prévention et Secours Civique de niveau 1” qui débouche sur le diplôme correspondant, complétée par une journée de sensibilisation à l’écoute et au soutien psychologique. Un troisième module de deux jours, suivi d’une journée de rappel environ six semaines après, spécialement conçue par le Professeur Terra, leur
donne les clés pour détecter le risque suicidaire. Les CDS s’engagent par une “Charte du codétenu de soutien accompagné par la Croix-Rouge française”, qui indique les objectifs de leur mission et l’obligation de confidentialité et de discrétion.

UN RÉFÉRENT ACCOMPAGNANT
La charte désigne en outre le référent accompagnant bénévole Croix-Rouge française du CDS et précise les modalités de supervision et de suivi du codétenu  de soutien. L’accompagnement s’effectue au cours de groupes de partage hebdomadaires ou bimensuels, ou lors d’entretien individuel. Le bénévole assure le lien avec les autres acteurs impliqués dans le projet (direction, partenaires médicaux...) et fait entendre, de façon neutre et dans le respect de la confidentialité, la voix des codétenus de soutien.
Gérard Deville-Cavelin a été formé et remplit ce rôle au centre pénitentiaire de Toulon-la Farlède. Il relève “le travail de fond réalisé par les CDS à l’écoute des détenus” et remarque qu’“ils sont reconnus et respectés par les autres détenus, et se sentent utiles dans l’univers carcéral”». Un premier pas pour revenir dans la société.

A NOTER
Le dispositif “codétenus de soutien” est l’une des vingt mesures du plan “prévention suicide” du 15 juin 2009. Lancé en 2010, il est mis en œuvre dans huit établissements pénitentiaires à ce jour et étendu depuis le 17 novembre 2014 à tout établissement qui le souhaite.


L’ INTÉRÊT DE CETTE PRATIQUE
- S’appuyer sur les pairs et sur le bénévolat pour humaniser la vie en prison
- Faire du suicide l’affaire de tous, changer les mentalités par la confiance aux personnes détenues
- Réduire le nombre de suicides et le mal être carcéral, faciliter la réinsertion sociale


Contact : 01 44 43 11 39
www.croix-rouge.fr

MANIFESTATION LE MANS (72) 17 septembre 2015

Journée d’étude "Prévention du suicide dans le cadre du travail"
Jeudi 17 septembre 2015
de 9h à 17h Abbaye de l’Epau
72000 Le Mans

Organisé par Etablissement public de santé mentale de la Sarthe
www.chs-sarthe.fr
72703 Allonnes Cédex -


Info programme
http://www.epsm-sarthe.fr/wp-content/uploads/2015/07/Colloque-pr%C3%A9vention-suicide-17-09-2015.pdf

MANIFESTATION ARGENTANT (61) 1 oct. 2015

Soirée Théâtre en Prévention du suicide


jeu. 1 oct. 2015 - 20h30 - Amphi. Lycée Mezeray à Argentan

Le collectif inter-associatif  « Ecouter pour Prévenir Le Suicide » organise une deuxième soirée débat grand public sur cette problématique.
Le Collectif « Ecouter Pour Prévenir le Suicide » regroupe des associations (SOS Amitié, Vivre Son Deuil, Fol’Art, Solidarités paysans, Familles Rurales) et est soutenu par l’Instance Régionale d’Education Pour la Santé (IREPS) et la MSA Côtes Normandes.

Pour plus d’infos contactez nous
tél.: 09 73 55 44 80
source et info http://www.papillonnoir.fr/76-theatre-suicide-2

mardi 21 juillet 2015

FORMATION BOURG EN BRESS (01) Septembre 2015 et janvier 2016

Les 21 et 22 septembre 2015 et une 3ème journée le 25 janvier 2016 À Bourg-en-Bresse
Dans le cadre du Plan National d’Actions Contre le Suicide, l’ARS Rhône-Alpes a missionné l’Institut Régional Jean Bergeret, pour proposer aux professionnels des formations au repérage de la crise suicidaire des jeunes.
- Savoir repérer et évaluer une conduite suicidaire et/ou un état de crise ;
- Savoir évaluer un potentiel suicidaire chez un sujet ;
- Mieux comprendre les souffrances psychosociales ; 
- Appropriation et évaluation de la démarche

Inscription et infos :
philippe.corradini@arhm.fr

PRESSE "En Grèce, les appels à l’aide auprès de SOS-Suicide sont en baisse"

En Grèce, les appels à l’aide auprès de SOS-Suicide sont en baisse

Au standard de SOS-Suicide, à Athènes, le nombre d’appels a chuté de 40 % depuis quinze jours, au moment même où le système bancaire grec s’effondrait et où l’Europe paraissait la plus intransigeante à l’égard du pays. L’inverse de ce que la communauté scientifique observe dans le pays depuis cinq ans.

Car, en Grèce, cela fait un moment que les statistiques du suicide se sont mises à faire de la politique. D’un coup, en 2010, au début de la crise, dans une société plutôt épargnée jusqu’alors, avec un taux de suicide dix fois moindre qu’en France ou en Allemagne, la hausse a été brutale, devenant l’une des plus spectaculaires d’Europe.
C’est un pharmacien à la retraite qui a bouleversé l’opinion, un matin d’avril 2013. Devant la station de métro la plus fréquentée d’Athènes, Syntagma, il s’est braqué une arme sur la tempe. « Je préfère finir ma vie dignement que manger dans les poubelles », disait sa lettre. Le gouvernement venait d’annoncer une baisse des pensions.

Premiers frappés : les hommes

« Dans notre culture, le seul suicide à paraître glorieux – et pas une disgrâce – reste celui d’un combattant qui se voit perdu face à l’ennemi », reprend George Nikolaidis, psychiatre à l’Institut de l’enfant. « Seule la guerre de 1940 a eu un impact comparable à la situation que nous vivons, tant en termes économique que de santé mentale. Alors, pour être honnête, je dirais que, oui, nous vivons une guerre. »
Premiers frappés : les hommes dans la force de l’âge, de 35 à 55 ans. « Jusque-là, ils vivaient dans le 22e pays le plus riche du monde, glorieusement entré dans la zone euro en 2001, explique le psychologue Aris Violatzis, responsable de SOS-Suicide à l’association Klimaka. Soudain, ils n’arrivent plus à faire vivre une famille dont ils sont censés être les protecteurs. »
Deuxièmes victimes, les enfants. A ses consultations, le psychiatre Menelaos Theodoroulakis a vu affluer des gamins qui culpabilisent d’être devenus « un poids trop lourd [pour leurs parents] ». Ces petits désespérés sont ceux qui, à l’avenir, poseront « le problème le plus dramatique », note le docteur Theodoroulakis.

Apaisement collectif

Il y a deux semaines, à l’annonce de la fermeture des banques, les urgences des hôpitaux ont été envahies : crises de panique, dépressions… Puis, cela s’est calmé. « Les gens s’habituent », constate Dimitri Ploumpidis, professeur de psychiatrie à l’université d’Athènes, s’appuyant, lui aussi, sur les données de la seconde guerre mondiale. « Aucune violence n’a d’ailleurs été signalée dans les files d’attente devant les distributeurs, les gens discutent même gentiment. »
L’organisation surprise du référendum semble avoir joué un rôle d’apaisement collectif. « Inconsciemment, il a donné de l’espoir », continue Dimitri Ploumpidis. Il a aussi permis de « laisser sortir la vapeur de la Cocotte-Minute grecque : ceux qui le voulaient ont pu dire non, alors qu’ils avaient l’impression d’avoir perdu le contrôle depuis des années », complète un autre responsable à SOS-Suicide.
Mais, reprend le psychiatre George Nikolaidis, « lorsqu’un espoir est déçu, les choses sont mentalement pires que si rien ne s’était passé. A terme, nous pourrions nous retrouver dans une situation que nous ne pouvons même pas imaginer ».