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jeudi 7 août 2014

RECHERCHE NOTICE ARTICLE Faut-il hospitaliser les patients suicidants avec trouble de personnalité borderline après leur prise en charge aux urgences (étude prospective FRENCH CRISIS) ?

Faut-il hospitaliser les patients suicidants avec trouble de personnalité borderline après leur prise en charge aux urgences (étude prospective FRENCH CRISIS) ? 
L'Encéphale, In Press, Corrected Proof, Available online 9 May 2014
L.Cailhol (a),∗,G. Riedi (a), A. Mathur (c), P. Czapla (b), S.Charpentier (c) , M. Genestal (d), P.Birmes (b)
a - Inserm, CIC 9302 Toulouse, hôpital Purpan, CHU de Toulouse,TSA 40031, place Baylac, 31059 Toulouse cedex, France
b - UPS, laboratoire du stress traumatique (LST — EA 4560), université de Toulouse, 31059 Toulouse,France
c - Urgences psychiatriques, hôpital Purpan, CHU de Toulouse, Toulouse, France
d - Anesthésie et soins intensifs, hôpital Purpan, CHU de Toulouse, Toulouse, France


Résumé

Le trouble de personnalité borderline (TPB) se définit notamment par l’instabilité des relations interpersonnelles et de l’image de soi, ainsi que l’impulsivité des sujets qui en souffrent. Certains auteurs soutiennent que l’hospitalisation de ces patients ne réduit pas leurs comportements suicidaires et pourrait leur être délétère (régression ou renforcement des comportements auto-agressifs). Pour déterminer si l’orientation hospitalière des patients suicidants à haut risque de TPB au décours des urgences influence les récidives des comportements suicidaires à 6 mois, nous avons utilisé les données de l’étude prospective multicentrique FRENCH CRISIS. Le risque de présence d’un TPB a été évalué par un autoquestionnaire de dépistage, le PDQ-4+. Nous avons mesuré la récurrence des comportements suicidaires à 6 mois dans le groupe des patients hospitalisés et celui des non-hospitalisés. Trois cent vingt sujets ont été inclus et répartis entre un groupe ayant un risque élevé d’avoir au moins un TPB (n = 197), un groupe ayant un risque élevé d’avoir au moins un TP non TPB (n = 84) et un groupe ayant un faible risque d’avoir un TP (n = 39). L’hospitalisation au décours des urgences n’est pas associée à une différence de récidive des comportements suicidaires à 6 mois entre les groupes.
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0013700613002479