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jeudi 13 février 2014

NOTICE ARTICLE Troubles psychiatriques au Centre hospitalier universitaire d'Angers consultation de psychopathologie du travail

Ragot Angélique et al., « Troubles psychiatriques au Centre hospitalier universitaire d'Angers »,
Santé Publique, 2013/6 Vol. 25, p. 729-736.
Angélique Ragot1, Marie-Pierre Guiho-Bailly1, Maurice Tanguy2, Bénédicte Gohier3, Jean-Bernard Garré3,Yves Roquelaure1
1 Laboratoire d’Épidémiologie et d’Ergonomie en santé au travail – Service de pathologie professionnelle – CHU d’Angers – 4 rue Larrey –49933 Angers.
2 Centre de Recherche Clinique – CHU d’Angers.
3 Département de psychiatrie et psychologie médicale – CHU Angers.
Correspondance : A. Ragot angeliqueragot@yahoo

http://www.cairn.info/revue-sante-publique-2013-6-page-729.htm

Introduction : cette étude épidémiologique est menée à partir de 168 dossiers de salariés évalués consécutivement par le psychiatre d’un service de pathologie professionnelle entre 2007 et 2009.
Méthodes : les troubles psychiatriques sont répertoriés selon la classification internationale des maladies de l’OMS.
Résultats : les diagnostics retrouvés sont les troubles anxieux dont l’état de stress posttraumatique, l’épisode dépressif majeur, l’épuisement professionnel et le stress lié à l’emploi. Les idées suicidaires systématiquement recherchées affectent plus souvent les hommes et sont comorbides d’épisodes dépressifs majeurs,  d’épuisements professionnels et de stress posttraumatiques.
Discussion : cette étude ouvre la réflexion à plusieurs niveaux. Il existe un retard dans la prise en charge des salariés en souffrance qui pourrait être améliorée par la sensibilisation et la formation des professionnels de santé à la problématique « santé mentale-travail ». Il est nécessaire que les salariés se tournent davantage vers les services de santé au travail. La création de réseaux de soins spécifiques permettrait d’éviter l’errance thérapeutique et le retard de prise en charge propices à l’enkystement des troubles. Une réflexion de fond au niveau politique sur les conditions de travail dans nos sociétés postmodernes paraît indispensable pour endiguer la souffrance psychique croissante dans le monde du travail.



Extraits "Trente-huit pour cent des sujets reconnaissent avoir eu des idées suicidaires depuis le début de leurs difficultés au travail (50 % des hommes et 31,8 % des femmes) (tableau V). Quatorze virgule cinq pour cent (14,5 %) en ont encore le jour de la consultation. Les diagnostics d’épisode dépressif majeur, d’épuisement professionnel et de PTSD sont souvent associés aux idées suicidaires, depuis le début des difficultés professionnelles (respectivement 54,8 %, 40 % et 37,9 %) comme le jour de la consultation (27,4 %, 26,7 % et 13,8 %)."



L'article aussi élabore différentes hypotheses sur la prévalence des idées suicidaires des homme rencontrés en consultation de psychopathologie du travail