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vendredi 7 février 2014

REVUE DE PRESSE JNPS 2014...




Un collectif actif pour prévenir le suicide Infos localesAuvergne > Puy-de-Dôme > Maringues 09/02/14 sur http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/puy-de-dome/puy-de-dome-local/2014/02/09/un-collectif-actif-pour-prevenir-le-suicide_1866295.html


 
Sur le marché de la ville, les bénévoles du Collectif Inter associatif pour la prévention du suicide avec le maire-adjoint, Robert Imbaud. - Soumillard GÃ?©rard
Sur le marché de la ville, les bénévoles du Collectif Inter associatif pour la prévention du suicide avec le maire-adjoint, Robert Imbaud. - Soumillard GÃ?©rard
Collectif 63 actif pour la prévention du suicide- A relire et tailler. À l'occasion des 18 es Journées nationales de prévention du suicide, le collectif interrassociatif 63 était sur le marché afin de renseigner le public sur les moyens d'empêcher cet acte irrémédiable...

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Voir aussi DOSSIER DE PRESSE DE l'UNPS :http://www.unps.fr/dossier-de-presse-1.html

Indre - Santé Suicide d'un proche : comment s'en remettre ?
La conférence a réuni une cinquantaine de personnes, hier salle Roger-Dion, à Châteauroux.
Châteauroux. Après un suicide, aider ceux qui restent : c’était le thème de la Journée de prévention du suicide.
« En treize ans d'exercice dans le canton de Sainte-Sevère, j'ai été confronté à quatre suicides. Le premier, c'était il y a huit ans, quand l'épouse d'un patient de 64 ans m'a appelé, affolée, en me disant que son mari était dans le garage, sans vie. J'ai foncé sur les petites routes, et je suis arrivé pour découvrir, dans le garage, un homme pendu à une corde. C'était la première fois que je vivais cela, je n'ai pas forcément eu les réactions appropriées. »
Rien de joyeux, dans la conférence organisée, hier, par le Comité départemental d'éducation à la santé (Codes), mais des témoignages passionnants donnés par les professionnels confrontés au suicide. Comme celui du Dr Nicolas Krzemien qui pensait, en quittant l'agglomération de Liège pour le canton de Sainte-Sevère, arriver dans une zone exempte de suicides.
Clés salutaires
Rien de joyeux, mais des clés salutaires offertes par des spécialistes pour retrouver, peu à peu, le goût de la vie après le décès d'un proche par suicide. Comme celles du Dr Hervé Mignot, président de l'association Elisabeth-Kluber-Ross (EKR) qui, en détaillant tout le processus, du choc de l'annonce aux différentes phases de deuil, a permis aux personnes présentes de mettre des mots sur la douleur. « La survenue d'une mort brutale est déjà un choc en soi pour les proches. Mais, quand c'est une mort par suicide, s'ajoutent la culpabilité, la colère, une kyrielle de " pourquoi " et la litanie des " si " : si j'étais rentré plus tôt, si j'avais été plus sympa avec lui… »
Hervé Mignot a souligné l'importance de l'entourage, de la chaleur et de la sollicitude face à l'endeuillé. Il a rappelé les actions de l'association EKR dans l'Indre : des « cafés-deuil » (1), qui permettent de commencer à parler, aux groupes de paroles, en passant par l'accueil individuel.
(1) L'association Elisabeth-Kluber-Ross (EKR) organise un café-deuil, lundi 10 février, à 18 h 30, au Café du Commerce, à Levroux. Contact : tél. 02.54.07.01.69.
Comité départemental d'éducation à la santé de l'Indre (Codes) : tél. 02.54.60.98.75.
Albane Ratsivalaka
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France: 28 suicides par jour !
06/02/2014 sur http://www.lactionrepublicaine.fr/2014/02/06/france-28-suicides-par-jour/

La rédaction http://www.lactionrepublicaine.fr/2014/02/06/france-28-suicides-par-jour/




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MIDI-PYRENEES : Interview de Fabienne Faure, psychologue clinicienne, sur la journée nationale de la prévention du suicide.
Date de publication : 06/02/2014
Durée : 06:57

 
Prévention du suicide : Interview de Fabienne... par teletoulouse-wizdeo

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Michèle, bénévole à SOS Amitié : « Ce que les gens demandent, c’est d'être entendus  »

Le Monde.fr | | Par










Ils sont 1600 en France, 260 en région parisienne, à répondre anonymement aux 700 000 appels passés chaque année à SOS-Amitié.
A l’époque où elle était assistante de direction, Michèle avaient souvent des représentants de commerce au téléphone. A toi, on peut se confier, lui glissaient-ils à l’oreille, tu ne diras rien, tu es notre SOS-Amitié. La retraite venue, courir au parc derrière les petits-enfants ne donnant pas totalement sens à sa vie, Michèle a postulé pour de bon à SOS-Amitié. Voilà sept ans qu’elle écoute une demi-journée par semaine, et une nuit par mois, « la panoplie de toutes les souffrances humaines ».

Comme elle, ils sont 1600 en France, 260 en région parisienne, à répondre anonymement aux 700 000 appels passés chaque année à SOS-Amitié – sans compter les mails et demandes de chat sur le site web de l’association. On ne sait si ces appels au secours augmentent, les bénévoles ne parvenant à en saisir qu’un sur quatre. Le rôle de ces bénévoles que les associations de prévention du suicide peinent tant à recruter, puis à conserver en leur sein, sera mis en lumière lors de la 18e journée nationale de prévention du suicide, mercredi 5 février.

Dans un pays où 10 500 personnes mettent chaque année fin à leur jour (selon les derniers chiffres, qui datent de 2010), leur tâche est rude.  « Ceux qui rigolent toute la journée ne nous appellent pas », résume Michèle, passée maître dans l’art de la litote. Cheveux courts, écharpe vermillon, regard et verbe francs, la sexagénaire raconte la lourdeur de cet engagement, de ce « bénévolat très impliquant, on ne va pas dire le contraire ».
DES BÉNÉVOLES SOLIDES PSYCHOLOGIQUEMENT

Où trouver le courage de décrocher de nouveau le téléphone lorsqu’on vient à peine de vous confier un viol, un inceste ? Quand c’est parfois l’auteur même de ces viols qui était en ligne, et qu’il a été si difficile de l’écouter en demeurant neutre ? Comment dormir le soir après avoir tenu à bout de paroles une personne suicidaire dont on ne saura rien du choix final ? « Là, on se met en position totale d’écoute, on lui fait parler de son projet de mort, de ce qui l’a amenée à prendre cette décision, pour peut-être l’amener à la remettre en cause. La personne ne veut plus de sa souffrance, mais pas forcément ne plus exister. La prise de conscience de cette différence peut amener à sursoir... »
Pour supporter ce fardeau de détresses, les bénévoles sont soigneusement sélectionnés sur leur solidité psychologique, formés (durant trois ou quatre mois), épaulés (par des parrains), écoutés et conseillés (groupe de parole avec un psychologue tous les mois)… Ils apprennent l’art délicat d’entendre sans faire leur l’émotion de l’autre. L’écoute, comme le précise la charte maison, doit être neutre, bienveillante, et surtout totalement anonyme, ce qui a le don de libérer la parole.
« Je vous dis un truc que ne j’oserais pas dire à mon psy », entend souvent Michèle, dont l’écoute s’est affinée avec l’expérience. Elle sait désormais manier les mots ( « Vous êtes vraiment dans la peine, est-ce que vous souhaitez m’en dire plus ? ») qui déclenchent le flot de paroles libératoire.
« CE N'EST PAS UNE THÉRAPIE »
« Ce que les gens demandent, c’est être entendus, ils savent bien qu’on ne fera rien. Simplement, on accueille et reconnaît cette souffrance ». Etonnement, ce  n’est pas péjoratif dans sa bouche : Michèle dit jouer un rôle de réceptacle. Dans son oreille, les appelants vident leur mal être, hurlent des douleurs cachées aux proches de peur de les voir souffrir. « C’est parfois un père confronté au deuil d’un enfant, qui ne veut pas accabler davantage sa femme, ses parents, par son chagrin… Dans ce cas, je vous assure, on ne se sent vraiment pas poubelle !»
Il lui faut se garder de donner des conseils, n’orienter en rien le propos, « ce n’est pas une thérapie ! ». Mais « en verbalisant les choses, les gens s’aident eux-mêmes, ils entrevoient les possibilités d’agir, ou réalisent l’absurdité de leurs intentions. » En fin de conversation, il leur arrive souvent de remercier pour tous les bons conseils reçus alors qu’ils ont quasiment été les seuls à parler.
A SOS-Amitié, personne ne prétend sauver le monde, assure Michèle. « Quelqu’un appelle, se dit complètement angoissé, et vingt minutes plus tard, sa voix est apaisée. C’est déjà ça… ». Même si la personne rappelle le lendemain. Ce monde de la prévention du suicide, comprend-on, est celui des petites victoires précieuses. Du soulagement plutôt que de la guérison.
JAMAIS AGACÉE PAR LES ALLUSIONS À ZÉZETTE-ÉPOUSE-X
Au fil de ses sept années de bénévolat, Michèle, désormais elle-même formatrice, a été là, casque sur les oreilles, pour entendre toujours plus de « difficultés de vie ». Elle a vu s’inviter la crise dans tous les milieux sociaux. Le chômage, les problèmes financiers, de logement, et ce qu’elle appelle les « ricochets » : conflits de couple, divorces… Et situations de harcèlement terribles au travail, que l’on subit par peur panique de n’en pas trouver d’autre ensuite. Elle a aussi été aux premières loges pour constater la montée des solitudes extrêmes et des pathologies psychiatriques. « Toutes ces personnes dépressives, bipolaires, schizophrènes, qui ne sont pas prises en charge à l’hôpital en dehors des crises, et se retrouvent isolées, leurs familles se sont lassées. »
Il faut sacrément aimer l’homme pour s’investir tant dans une tâche si ingrate ! Elle s’en défend, fait la modeste, l’intéressée. « C’est un enrichissement d’entendre ces personnes désemparées. Une ouverture à l’autre. On se rend compte de son bonheur à soi. On apprend aussi à être moins directif avec ses enfants et petits-enfants ». Elle a appris qu’écouter aidait parfois davantage que donner des conseils. Ne s’est jamais agacée des inévitables allusions au Père Noël est une ordure, dès lors qu’elle évoque son engagement. Combien de fois ne lui a-t-on demandé des nouvelles de Zézette-épouse-x... « J’explique que les temps ont changé. Que le ton condescendant, le type qui s’en fout complètement, ce n’est pas nous…»

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Suicide: accompagner un proche "sans jouer les psys"

Cécile Casciano, publié le 05/02/2014 à 17:17 Sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/suicide-accompagner-un-proche-sans-jouer-les-psys_1320788.html#7DSLj76ExYKu4gs3.99

Comment repérer les personnes fragiles? Comment les aider? A l'occasion des journées nationales de prévention pour le suicide, plusieurs professionnels livrent à L'Express les clés pour accompagner ses proches.

SUICIDE - Dépression, conduites addictives, isolement... Les facteurs de risques sont nombreux.

"Bientôt je ne vous embêterai plus". Une dizaine de mails comme celui-ci tombent chaque jour dans la boîte de l'association SOS Suicide Phénix. Des mots typiques des ados, tandis que les personnes âgées, elles, diront qu'elles ne servent "plus à rien". Des messages, qui, lorsqu'ils tombent dans l'oreille de l'entourage, ne sont pas toujours pris au sérieux. Pourtant, "nous sommes tous des acteurs de prévention à notre échelle", insiste Magalie Gavend, psychologue et secrétaire générale de la fédération SOS Suicide Phénix en ces journées nationales de prévention pour le suicide.

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Mais comment identifier une personne à risque parmi ses proches, tant le suicide demeure un tabou, dans un pays où le taux de suicide est nettement plus élevé que la moyenne européenne? Les signes sont plus ou moins perceptibles, de celui qui cesse de sourire à un autre qui changera beaucoup plus radicalement de comportement, en s'isolant du jour au lendemain par exemple. La personne en proie à des idées noires peut souffrir de troubles du sommeil, d'angoisse, de perte d'intérêt... Des symptômes semblables à ceux de la dépression. Et pour cause: près de 70% des personnes qui se suicident souffrent de cette pathologie.
Accumuler les facteurs de risque

Les signaux d'alerte doivent être mis en perspective avec les facteurs de risque. La dépression donc, mais aussi des données comme l'âge -chez les 24-35 ans, le suicide constitue la première cause de mortalité-, le sexe -3/4 des passages à l'acte concernent les hommes-, les conduites addictives, l'isolement social, les troubles psychiatriques...

"On peut dire que quelqu'un présente des risques suicidaires lorsqu'il cumule au moins cinq facteurs de risque", estime Magalie Gavend. L'accès aux moyens de se tuer, comme posséder une arme dans le cadre de sa profession ou bien le fait de faire partie d'une famille déjà endeuillée par un suicide doivent aussi être pris en compte.
Dire son inquiétude

Survient alors la délicate étape de l'ouverture d'un dialogue. Comment parler de ses craintes à un proche, et encore plus un quelqu'un qui l'est moins, comme un voisin ou un collègue de travail? "En lui disant 'je suis inquiet'", rétorque Magalie Gavend. Tout simplement. Entendre la souffrance de l'autre et "lui montrer que sa vie nous importe", complète Michel Debout, président fondateur de l'Union nationale de la prévention du suicide (UNPS). Une approche en douceur, qui permet de "préparer le terrain" et d'éviter le violent "tu devrais voir un psy". Un terme à proscrire, pour ne pas braquer. Mieux vaut, dans un second temps, proposer à son ami ou collègue de parler à "professionnel de l'écoute", qui peut tout aussi bien être un bénévole, et lui transmettre les coordonnées d'une des associations joignables 7jours/7 (voir encadré). Alerter le reste de l'entourage peut aussi s'avérer utile: "il peut s'agir de l'assistante de vie pour une personne âgée ou du médecin scolaire pour un adolescent", détaille Françoise Facy, l'actuelle présidente de l'UNPS.
Associations joignables 7jours/7

Suicide Ecoute. 01 45 39 40 00 (24h/24)

SOS Suicide Phénix. 0825 120 364 (16h-23h) et au 01 40 44 46 45 (de 12h à 00h).


Ecouter, alerter et accompagner: la mission de l'entourage doit d'arrêter là. "Il ne s'agit pas de se transformer en psy à la petite semaine", avertit le professeur Debout. De toute façon, "le proche ne peut rien proposer d'autre", tranche la psychologue Magalie Gavend. On ne peut pas sauver quelqu'un contre sa volonté". Mais juste faire un premier pas, capital.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/suicide-accompagner-un-proche-sans-jouer-les-psys_1320788.html#7DSLj76ExYKu4gs3.99

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Les médecins ont un rôle à jouer dans la détection du risque suicidaire  04/02/2014
http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/questions-de-societe/les-medecins-ont-un-role-jouer-dans-la-detection-du-risque-suicidaire Imprimer  Envoyer par email


En France, 10 371 décès ont été dénombrés en 2010, soit 27 suicides par jour. Pour mieux appréhender ce fléau, l’Union nationale pour la prévention du suicide (UNPS) organise demain mercredi 5 février, dans toute la France*, une journée de débats avec les citoyens, les associations, les organisations sanitaires et sociales et les pouvoirs publics. S’engager pour aider toutes les personnes – qui désirent se donner la mort – à s’en sortir, tel est le thème de cette journée nationale. Tout le monde peut, en effet, agir à sa manière et selon ses possibilités pour éviter ces actes suicidaires. Le citoyen, en étant à l’écoute de ses proches (famille, amis et collègues). Les associations, en délivrant - par exemple - des outils et des informations au grand public. Les pouvoirs publics, en organisant la prévention du suicide à l’échelle nationale, mais aussi régionale.

Détecter et prendre en charge
Pour leur part, les médecins (psychiatres, urgentistes, généralistes...) ont un rôle de taille à jouer pour briser les tabous autour du suicide, détecter et prendre en charge le mal-être des patients avant qu’il ne soit trop tard. « Le médecin est indispensable mais il ne peut rien s’il gère seul les patients : il doit travailler en synergie, avec les autres professionnels de santé, les associations, l’entourage du patient... car les conduites suicidaires ont une origine polysémique. L’histoire personnelle de la personne, son environnement depuis la petite enfance et peut-être même, son patrimoine génétique peuvent expliquer certaines fragilités. Aujourd’hui, toute la difficulté est de faire travailler les bonnes volontés ensemble, contre le suicide », souligne le Dr Marc Fillatre, vice-président de l’Union nationale pour la prévention du suicide (UNPS), psychiatre, thérapeute familial, président de Vies37**.
Des lacunes dans la formation
Le premier plan de prévention du suicide initié en 2001 a permis de faciliter la culture du travail en commun par le biais notamment, de la mise en place de formations pluridisciplinaires à la prise en charge du suicide. Mais les lacunes restent importantes lorsqu’il s’agit de former les médecins. « Il est urgent que la question du passage à l’acte suicidaire soit mieux abordée dans les facultés de médecine, en formation initiale », précise le Dr Fillatre.
Marc Lustmann, médecin généraliste et sociologue, membre du CA de l’UNPS s’est, pour sa part, formé, à cette question. « La crise suicidaire bouscule les habitudes du généraliste et il n’est pas toujours facile d’en parler avec le patient », indique-t-il. De leur côté, certains patients avouent ne pas aborder le sujet avec leur psychiatre ou leur généraliste, de peur de devoir être hospitalisés ou d’effrayer le médecin. « C’est ce qui explique qu’ils préfèrent parfois être écoutés de façon anonyme, par téléphone », assure Paule Frering, secrétaire générale de l’UNPS et de Suicide Écoute.

Redéfinir le rôle du généraliste

Le Dr Lustmann affirme, pour sa part, prendre le temps d’écouter et de dialoguer « trois quarts d’heures s’il le faut » avec la personne ayant des idées suicidaires. Ce qui n’est pas possible pour tous les médecins généralistes, compte tenu de leur surcharge de travail. Pour améliorer la prise en charge du suicide par le généraliste, une réflexion sur son rôle devrait donc être initiée. « Nous assistons, depuis des années, à des débats sur la place du médecin de premier recours. Dans certaines régions, et notamment dans les déserts médicaux, le médecin de famille n’existe plus. Il est difficile, dans ces conditions, de suivre les patients. Par ailleurs la prise en charge du suicide ne doit pas complètement reposer sur les épaules du généraliste : il doit déléguer certaines compétences (aux psychologues, infirmiers, travailleurs sociaux...). Enfin, les missions de la médecine préventive (PMI, médecine scolaire et du travail) mériteraient d’être redéfinies pour mieux prendre en compte les populations fragiles et précaires », conclut Françoise Facy, présidente de l’UNPS.
Hélia Hakimi-Prévot
* Le programme est disponible sur le site de l’UNPS (fédération de 37 associations qui fait le lien entre la société civile et les pouvoirs publics sur la question du suicide) : www.unps.fr
** Vies37 est un réseau dédié à la prévention du suicide en Indre-et-Loire : www.vies37.psrc.fr.


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Semaine Nationale de prévention du suicide 2-8 février

Le Centre Hospitalier de la Côte Basque s'associe à la
Semaine Nationale de prévention du suicide 2-8 février 2014
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Chaque année en France, 160 000 personnes tentent de mettre fin à leurs jours. 11 000 y parviennent. Le suicide est plus meurtrier que les accidents de la route.

A l’occasion de la semaine nationale de prévention du suicide qui se dérouleront entre le 2 et le 8 février prochain, le Centre Hospitalier de la Côte Basque, se mobilise au travers d’une de ses équipes  le Service d'Accueil Spécialisé (SAS)
Le SAS est un service d’hospitalisation spécialisé dans l'accueil des personnes se trouvant en état de détresse, de crise psychologique avec un risque de passage à l’acte suicidaire, ou ayant fait une tentative de suicide.
Tout au long de la semaine, du 2 au 8 février 2014 , un stand sera installé dans le hall du site Saint Léon à Bayonne. Le public et les professionnels de santé pourront y trouver de l’information sur le sujet. »
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ILE DE LA REUNION  "SOS Solitude" travaille à la prévention du suicide
publié le 31 janvier 2014 http://www.clicanoo.re/403891-sos-solitude-travaille-a-la-prevention-du-suicide.html
ASSOCIATION
Dans le cadre des Journées Nationales de Prévention du Suicide, l’association "SOS Solitude" réunit, chaque année, les acteurs médico-sociaux et le public pour débattre autour de nombreux thèmes liés à cette douloureuse question. Cette année les travaux se dérouleront les 19 et 20 février à l’Espace Tamarun à la Saline. La première journée sera consacrée à la prévention et à la gestion de la crise chez l’adulte et la seconde journée portera un regard particulier sur l’adolescent.
À La Réunion (selon l’Observatoire régional de la santé), en moyenne, 900 séjours hospitaliers en lien avec une tentative de suicide ont été comptabilisés sur la période 2008-2010, soit plus de 700 patients pris en charge.
Contrairement aux décès par suicide, les tentatives de suicide sont plus fréquentes chez les femmes. Les jeunes sont particulièrement concernés. La classe d’âge des 15-24 ans représente 33 % de l’ensemble des tentatives de suicide chez les patients hospitalisés.
Sur la période 2008-2010, 19 % des personnes hospitalisées l’ont été plusieurs fois dans l’année pour ce même motif. Quelque 600 passages aux services des urgences ont été enregistrés en moyenne chaque année sur la période 2010-2012.
Le suicide a été à l’origine de 94 décès en moyenne chaque année sur la période 2008-2010. Les trois quarts de ces suicides concernent des hommes, cette surmortalité masculine concerne toutes les classes d’âge. Contrairement à la situation métropolitaine, la mortalité par suicide n’augmente pas avec l’âge sur l’île. La Réunion se caractérise par des taux de mortalité par suicide particulièrement élevés chez les jeunes. 75 % des suicides ont lieu avant 55 ans, dont 15 % avant l’âge de 25 ans.

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ILE DE LA REUNION : "Prévention Suicide" fait du terrain" sur http://www.clicanoo.re/403556-prevention-suicide-fait-du-terrain.html
publié le 29 janvier 2014

ASSOCIATION
"L’Association Prévention Suicide" déploie une opération d’envergure afin de sensibiliser la population à la question du suicide. "Et la caravane passe pour dire stop au suicide…" tel est l’intitulé de cette initiative. Le samedi 1er février, durant toute la journée, les membres et les amis d’APS circuleront à bord d’un autobus dans le sud sauvage. Ils partiront du théâtre Luc Donat (au Tampon) à 7 h 30 et reviendront vers 17 h 30. Depuis le Tampon, marché ils passeront par Saint-Pierre, Saint-Joseph, Saint-Philippe, Sainte-Rose avant de revenir au point de départ. À chaque arrêt, les membres vont distribuer une pince à linge sur laquelle est écrit "t’es important pour moi" ainsi que le numéro de téléphone d’APS (0 800 620 162). "C’est un acte symbolique que l’association veut poser pour dire que chaque être compte et doit compter pour nous, car l’une des causes du suicide est le sentiment de ne se sentir utile à personne" note Danon Lutchmee Odayen, la directrice d’APS.
Dans le cadre de la semaine de prévention (2 au 8 février) l’association organisera deux conférences débats, ouvertes aux familles, aux professionnels et aux institutions. D’abord le mardi 4 février (17 h 30-19 h 30) à la salle de réception de la mairie du Tampon, puis le lendemain, mercredi 5 février (mêmes horaires) à la salle polyvalente de la mairie de Saint-Denis.
Les débats seront animés par Danon Lutchmee Odayen, éducatrice spécialisée, anthropologue et Daniel Steinbrunner, éducateur spécialisé, directeur de l’association Gala, depuis 20 ans, en charge du droit au logement et de l’accompagnement social des personnes démunies à Strasbourg.

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POITOU CHARENTES Prévention du suicide, l'affaire de tous
27/01/2014 04:22 | Vienne | POITIERS http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Sante/n/Contenus/Articles/2014/01/27/Prevention-du-suicide-l-affaire-de-tous-1772887

Le Dr J.-J. Chavagnat.


Dans le cadre de la 18 journée nationale de prévention du suicide qui se déroulera au plan national le 4 février, une journée d'études, - la 13 - est organisée à Poitiers, demain mardi, par la fédération de prévention et de promotion de la santé mentale, ce rendez-vous annuel qui devrait réunir 500 à 600 personnes (soignants, étudiants, gendarmes, travailleurs sociaux, etc) aura pour thème « La prévention du suicide: Pourquoi s'engager? Et Comment? »
Responsable de la fédération, psychiatre, médecin coordonnateur, chef de Pôle de Santé Publique et de Logistique Médicale au CH Laborit, le Dr Jean-Jacques Chavagnat, accueillera nombre d'intervenants dont le Pr Jean-Louis Terra, membre de l'Observatoire National du Suicide à Lyon. « Il évoquera toutes les actions de prévention mises en place autour du suicide, (NDLR: à travers une communication intitulée: L'intervention de crise suicidaire: pour un brevet de secourisme psychique). Il essaiera de montrer que c'est l'affaire de tous. Chaque personne en effet peut faire quelque chose, autour d'une approche simple. Ça passe par la préoccupation de l'autre, d'un membre de sa famille, d'un collègue de travail, d'un voisin qui devint soudain irritable, anxieux, etc.. Et parce que vous avez été sensibilisé, poursuit le Dr Chavagnat, vous pouvez plus facilement décoder l'attitude, les comportements de cette personne. On entend souvent dire, après un suicide; qu'on n'a rien vu. Et bien, s'engager dans la prévention peut être un geste modeste comme d'aller vers cette personne, l'encourager en l'accompagnant vers le ou les professionnels capable de l'entendre. »

Journée d'études, ce 28 janvier, de 9h à 17h30, à la Hune à Saint-Benoît. Entrée gratuite mais inscription obligatoire au 05.49.44.58.13.


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L'Union nationale pour la prévention du suicide met les bouchées doubles cette année encore avec une grande journée dédiée à ce thème le 5 février prochain. Débats, colloques, conférences pour sensibiliser le milieu médical, les citoyens et les aider à déceler les personnalités fragiles. 
Chaque année, plus de 10000 personnes se suicident en France ; ce qui représente un suicide toutes les 50 minutes. Encore ces chiffres sont-ils sous-estimés d'environ 20% selon un rapport du Haut Comité de la Santé Publique. Principale catégories touchées, les agriculteurs mais aussi les moins de 20 ans pour qui le suicide est la première cause de mortalité.

Le suicide reste encore un sujet difficile à aborder. Mais dans le même temps, une enquête de la SOFRES démontre que 70% de la population française et 90% des adolescents souhaitent que l'on parle du suicide. Ce désir de parole indique sans doute que la prévention du suicide est possible, d'autant plus que près des 3/4 des suicidants ont montré des signes d'alerte plus ou moins perceptibles. Savoir les reconnaître peut aider à sauver des vies.

Dès demain à Saint-Benoit (86) une journée d'études sur le thème de la "Prévention du Suicide et de la Dépression" est organisée Salle La Hune de  9h à 17h30.

Le psychiatre Jean-Jacques Chavagnat y participera. Il milite notamment pour que la hauteur des barrières du nouvel aqueduc de Poitiers soit relevée. Trois personnes s'y sont déjà suicidées depuis son ouverture. Le docteur Chavagnat répondait aux questions de Sandrine Leclère dans notre Midi-Pile. Voici l'intégralité de son interview.




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