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lundi 4 novembre 2013

RECHERCHE : LES TRAVAUX ET EQUIPE DE L'INSERM

Mise à jour du Site de l'Unité   : NEUROPSYCHIATRIE : RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE - Présentation de l'équipe Comportement suicidaire

 Unité 1061 (ex U888) NEUROPSYCHIATRIE : RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE
Source : http://www.montp.inserm.fr/u1061/SiteU1061/File_fr/equipe2.htm

Equipe 2 : Comportement suicidaire

 

Responsables : Alain Malafosse - Philippe Courtet
Composition de l'équipe

Principales publications

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La France est l'un des pays au monde où l'on se suicide le plus (7 ème rang de l'UE), une réalité souvent ignorée. Avec environ 200 000 tentatives de suicide par an et 10 500 décès, le suicide est dans notre pays la deuxième cause de mortalité chez les 15-45 ans.
Le contexte est presque toujours celui d'une pathologie psychiatrique (dépression, schizophrénie, trouble du comportement,…) ou d'un stress environnemental (alcoolisme, maltraitance, exclusion, …), mais ces conditions ne suffisent pas. La question est d'identifier ceux d'entre eux qui ont une vulnérabilité spécifique à la conduite suicidaire et qui, exposés à un environnement délétère (stress, exclusion, maltraitance…), sont susceptibles de passer à l'acte. Dans ce modèle, le suicide n'est alors plus conçu comme une conséquence d'un état plus général, mais comme une entité indépendante. Mieux connaitre cette vulnérabilité permettrait au médecin d'apprécier le risque suicidaire d'un patient quelle que soit sa pathologie.
Nos recherches portent sur l'identification de bio-marqueurs et de mécanismes à l'origine de la vulnérabilité suicidaire.
Nous avons rapporté l'association de gènes codant pour des protéines impliquées dans le système sérotoninergique, avec les conduites suicidaires (CS) et des sous-types particuliers (violence, récidive). Toutefois, la littérature rapporte des résultats discordants, notamment du fait de l'hétérogénéité clinique et génétique des CS. Il est donc indispensable de confirmer ces résultats et de préciser l'origine exacte de l'association entre les marqueurs génétiques testés et les CS (projet Genesis) .
Nous avons ensuite identifié un endophénotype potentiel du suicide, la prise de décision, et nous avons été les premiers à identifier par imagerie fonctionnelle des anomalies anatomiques (cortex préfrontal ventromédian) dans la régulation émotionnelle ainsi que la prise de décision impliqués dans les CS (Projet IRMf de la vulnérabilité aux CS). Ceci nous conduit à rechercher d'autres endophénotypes potentiels des CS, telles que l'hypersensibilité à la douleur et l'exclusion sociale (projet Vasco).
L'étude des relations entre dimensions de personnalité et cognitive et polymorphismes génétiques pourra être conduite sur la cohorte de population générale suivie dans l'unité (étude ESPRIT). Cette étude nous a par ailleurs permis de rapporter une possible altération de la connectivité inter hémisphérique cérébrale chez les suicidants (atrophie de la partie postérieure du corps calleux).
Par ailleurs, nous organisons des réseaux collaboratifs de recherche européens :
- EURECA (EUropean REsearch CArtel-Suicide) : physiopathologie des CS.
- réseau soutenu par l'ECNP (European College of Neuropsychopharmacology) : pharmacogénomique du risque suicidaire chez les jeunes sous antidépresseurs.
Autres principales pathologies psychiatriques étudiées :
Les troubles du comportement alimentaire : Nous nous intéressons à une anomalie neuropsychologique associée à l'anorexie mentale et à la boulimie. Nous étudions le lien entre les CS et l'anorexie mentale. Enfin , nous étudions l'effet thérapeutique de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive ( rTMS) dans la boulimie mentale .
Les troubles bipolaires : Nous sommes membres du réseau national de Centres Experts Bipolaires qui a été mis en place par la Fondation Fondamental. Ce réseau nous permet le suivi de grandes cohortes de patients avec des évaluations standardisées.
Le sevrage tabagique : nous participons à plusieurs projets visant à identifier les facteurs pronostiques du sevrage tabagique à l'aide d'évaluations neuropsychologiques, génétiques et cliniques, ainsi qu'à un projet évaluant l'effet thérapeutique de l'activité physique sur l'abstinence tabagique .