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jeudi 21 mars 2013

BASSE NORMANDIE SOS Amitié cherche des bénévoles pour écouter

SOS Amitié cherche des bénévoles pour écouter le 21 mars 2013  sur http://www.trouville-deauville.maville.com/actu/actudet_-SOS-Amitie-cherche-des-benevoles-pour-ecouter_fil-2311527_actu.Htm

En 2012, en Basse-Normandie, l'association a fonctionné avec 12 500 € de budget. Soit 80 % de subventions et 20 % de cotisations, dons, tournoi de bridge, foire aux greniers...© Archives Ouest-France/Marc Ollivier
Cette association nationale oeuvre sur toute la Basse-Normandie. En cinq ans, les appelsont presque doublé. L'équipe de trente bénévoles souhaiterait passer à cinquante.
Pourquoi ? Comment ?

SOS Amitié, c'est quoi ?

Une association dont l'objectif est, depuis cinquante ans, la prévention du suicide et l'écoute des personnes en détresse. « Nous proposons, 24 heures sur 24, une écoute anonyme et un accompagnement moral et psychologique par téléphone, mais aussi par internet. Les jeunes s'expriment plus facilement par internet », rappelle Françoise Leveneur, la présidente bas-normande de l'association.

Le poste d'écoute, basé à Caen, reçoit des appels de toute la région. Cette écoute est anonyme, « sans jugement ni conseil à la personne qui nous contacte ».

Combien d'appels ?

« Ils ont doublé en trois ans. Nous sommes passés de 5 234 appels à Caen en 2009, à 9 663 en 2012, précise Tina, l'une des trente bénévoles qui reçoivent les appels. Il y a presqu'autant d'hommes que de femmes parmi les gens qui nous sollicitent. » La majorité des appelants ont de 26 à 45 ans (40,46%) et de 46 ans à 65 ans (43,01%).

Quels sont les motifs d'appels ?

Les principales causes d'appels sont la solitude, les problèmes de santé ou de handicap, les problèmes liés à la sexualité ou à la famille, l'angoisse. « Nous avons aussi des appels liés à la peur de l'avenir, avec le chômage, les problèmes d'argent, de logement... »

Selon la présidentebas-normande, cela permet aux personnes de déposer leur fardeau. « Certains appellent juste pour dire : « Je n'ai vu personne de la journée. Je voulais juste que quelqu'un me dise bonsoir. » Mais les personnes en crise suicidaire sont plus nombreuses sur internet. Beaucoup sont des jeunes. »

Combien de bénévoles sont nécessaires ?

« Il y a trente écoutants pour toute la Basse-Normandie. Et comme les appels ont beaucoup augmenté, nous manquons de personnes. Il faudrait une vingtaine de bénévoles en plus. Une équipe de cinquante, ce serait très bien », explique la présidente de SOS amitié.

Cela représente quatre heures d'écoute par semaine. « Il faut avoir 25 ans minimum, être disponible à l'écoute de l'autre, être chaleureux et avoir une empathie pour autrui. On peut travailler ou être à la retraite. »

Les personnes intéressées doivent fournir une lettre de motivation, passer un entretien dans un lieu anonyme et en dehors du poste d'écoute. « Nous voyons ce qui motive la personne, son équilibre personnel, les objectifs de l'association. La candidature est ensuite validée ou non par le conseil d'administration. »

Quelle formation pour les bénévoles ?

Le bénévole va être formé par un psychologue et un écoutant chevronné. Avec trente heures de théorie plus une formation pratique. « Pour ses premiers appels, il est épaulé et cela se fait en double écoute. Nous ne sommes pas des professionnels. »

Toutes les trois semaines, les bénévoles rencontrent en groupe un psychologue pour pouvoir, eux aussi, se délester de ce qu'ils entendent pendant leur temps d'écoute.



SOS amitié Caen Basse-Normandie, tél. 02 31 44 89 89. BP 282, 14014 Caen cedex. http://sosamitie-caen.wifeo.com

Ouest-France