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jeudi 21 février 2013

la SNCF demande une "procédure d'exception" en cas de suicide sur le réseau

SNCF: la SNCF demande une "procédure d'exception" en cas de suicide sur le réseau

Le HuffPost/AFP  |  Publication:
TRANSPORTS - La SNCF va demander au gouvernement une "procédure d'exception" en cas de suicide sur ses rails, pour éviter qu'une trop longue interruption de trafic n'engendre de trop longues attentes pour les voyageurs, a annoncé mardi Bénédicte Tilloy, directrice générale SNCF-Transilien.
"Le président (Guillaume) Pépy va adresser un courrier aux trois ministères concernés -Intérieur, Justice, Transports- pour demander une procédure d'exception en cas de suicide car cela a un impact majeur sur le trafic", a déclaré Bénédicte Tilloy lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion avec le Stif et la RATP sur les perturbations des RER.

Cette procédure viserait à accroître la rapidité de l'intervention des différents services concernés et leur coordination.
Vendredi dernier, un suicide à la sortie du tunnel de la gare du Nord a longuement interrompu le trafic des RER B et D entre 17h30 et 22h15, en raison du délai d'intervention de la police judiciaire, des pompes funèbres et de l'identité judiciaire.
450 suicides par an en Île-de-France
"Cinq heures d'interruption, c'est parfaitement insupportable!", a regretté la directrice, faisant état de plus de 373 trains retardés ou supprimés, dont 56 TGV et 228 Transiliens, soit 300.000 voyageurs touchés.
"Le délai d'intervention est vraiment déterminant", a-t-elle insisté, "car tant que la police n'est pas arrivée, on ne peut pas faire de pronostic de reprise du trafic et donc on ne peut pas informer les voyageurs".
Bénédicte Tilloy a déploré "malheureusement" une augmentation du nombre de suicides sur le réseau francilien. "Nous connaissons 450 suicides par an sur le réseau en Ile-de-France, soit plus d'un par jour", a précisé Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France et à ce titre président du Stif, l'autorité régulatrice des transports.
"Il y a 5 ans, le temps moyen d'interruption du trafic en cas de suicide était d'environ 3 heures. Aujourd'hui, il est d'environ 2h30 car il y a eu une sensibilisation des parquets par le ministère de la Justice à la demande de la SNCF", a précisé un porte-parole du Transilien.

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