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jeudi 20 septembre 2012

PUBLICATION DREES : La prise en charge de la dépression en médecine générale de ville

N° 810 • septembre 2012 La prise en charge de la dépression en médecine générale de ville

Auteurs Hélène DUMESNIL1, Sébastien CORTAREDONA1, Marie CAVILLON2, Fanny MIKOL2, Catherine AUBRY3, Rémy SEBBAH4,
Hélène VERDOUX5, Pierre VERGER1
1. Observatoire Régional de la Santé Provence-Alpes Côte d’Azur - 2. Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) -
3. Union régionale des professions de santé - Médecins libéraux Bourgogne - 4. Union régionale des professions de santé - Médecins libéraux Paca -
5. Université de Bordeaux
Ministère de l’Économie et des Finances
Ministère des Affaires sociales et de la Santé
Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social 

Les deux tiers des médecins déclarent être confrontés fréquemment à des états dépressifs de leurs patients. Neuf sur dix s’estiment efficaces dans la prise en charge de la dépression et les trois quarts ont suivi une formation sur cette prise en charge. Les stratégies de prise en charge de la dépression et leurs déterminants ont fait l’objet d’une enquête réalisée fin 2011 dans le cadre du panel de médecins généralistes de ville. La majorité des participants perçoivent les psychothérapies comme un traitement à part entière de la dépression et les jugent efficaces. Mais ils soulignent plusieurs freins à leur accès : coût, délais de rendez-vous, réticence des patients. Dans la prise en charge de la dépression, les médecins prescrivent rarement une psychothérapie seule, même dans les cas d’intensité légère, lors desquels elle est particulièrement recommandée.
Deux tiers d’entre eux proposent des antidépresseurs, associés par près de la moitié des prescripteurs à une psychothérapie. Les choix de traitement semblent être influencés par les caractéristiques  démographiques et personnelles des médecins et les caractéristiques sociodémographiques des patients, plus particulièrement lors de dépressions d’intensité légère.


Extraits Des médecins souvent confrontés à la dépression La majorité des médecins de ville sont  confrontés chaque semaine à des patients présentant une souffrance psychique (72 %), des troubles
anxieux (82 %) ou un état dépressif (67 %, graphique 1)2. La tendance suicidaire est également une problématique importante en médecine générale de ville : au cours des cinq dernières années, huit médecins généralistes sur dix ont été confrontés à la tentative de suicide d’un patient et près de la moitié à un suicide. Ces constats confirment que les problèmes de santé mentale occupent une place importance dans la patientèle des médecins généralistes de ville et soulignent leur rôle essentiel dans le dépistage et la prise en charge de ces troubles.

http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er810.pdf

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