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jeudi 7 juin 2012

PUBLICATION INVS : "Surveillance épidémiologique des risques professionnels

PUBLICATION  INVS : "Surveillance épidémiologique des risques professionnels, quoi de neuf ?" BEH n°22-23/2012 Le numéro (pdf- 796,78 Ko) ou sur le site de l'invs


Peu d’éléments sur la question du suicide en lien avec le travail
- Le document rappelle toutefois brièvement que "la jurisprudence et l’évolution des connaissances scientifiques ont fait évoluer la définition : des «malaises fatals» (accident vasculaire cérébral infarctus du myocarde…) sur le lieu de travail ont été reconnus comme accident du travail ainsi que certains cas de suicide en lien avec le travail.
- Concernant les accidents mortels d’origine professionnelle en France, 2002-2004  « accidents non classés » inclut, entre autres, les « malaises » ou morts subites (infarctus du myocarde, accident
vasculaire cérébral…) et les suicides sur le lieu de travail sans que l’on puisse les identifier.
Néanmoins La part de ces accidents mortels d’origine professionnelle dans l’ensemble des décès accidentels ont été calculée hors suicides et homicides. "Le choix d’exclure du dénominateur les
suicides
est basé sur l’hypothèse que cette cause de décès importante en France ne concerne que
très peu de cas reconnus en accident du travail."

A noter par ailleurs dans le bulletin : "Santé mentale et activité professionnelle : comparaison de deux programmes de surveillance, MCP et Samotrace
Christine Cohidon (christine.cohidon@univ-lyon1.fr) et al.
Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France
Université Lyon 1, Université Lyon, Unité mixte de recherche épidémiologique et de surveillance en transport, travail et environnement (Umrestte), Lyon, France
Introduction – L’objectif de cette étude est de comparer deux programmes de surveillance de l’InVS, MCP (Maladies à caractère professionnel) et Samotrace, dans le domaine de la santé mentale au travail.
Méthodes – Les deux programmes s’appuient chacun sur un réseau de médecins du travail. La comparaison porte sur des données recueillies dans les régions Centre et avoisinantes entre 2006 et 2008 pour Samotrace et en 2008 pour MCP. Dans MCP, la souffrance mentale liée au travail était diagnostiquée par le médecin du travail. Dans Samotrace, la souffrance mentale était explorée par l’autoquestionnaire GHQ28, puis la part imputable au travail a été calculée à partir des données du programme.
Résultats – Les prévalences de la souffrance mentale imputable au travail dans les deux programmes sont comprises entre 1 et 5 %. Chez les hommes, les deux programmes s’accordent sur les prévalences les plus élevées parmi les professions intermédiaires et les employés. Chez les femmes en revanche, un gradient ascendant des ouvrières vers les cadres est observé dans MCP, tandis qu’un gradient inverse, bien que non significatif, est observé dans Samotrace.
Discussion – Cette étude visant à comparer deux démarches d’estimation de la prévalence de la souffrance mentale imputable au travail montre une assez bonne concordance des résultats mais aussi certaines discordances. Elle démontre la nécessité de poursuivre les études dans ce domaine et l’intérêt de disposer de plusieurs sources de données.
Mots-clés : Maladies à caractère professionnel, Samotrace, santé mentale, salariés, catégorie social