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vendredi 13 avril 2012

SONDAGE La perception et les attentes du public en matière de prévention du suicide des jeunes"

La perception et les attentes du public en matière de prévention du suicide des jeunes Sondage réalisé pour PHARE Enfants Parents "
A l'occasion des 20 ans de l'association, PHARE Enfants Parents a fait réaliser par Viavoice un sondage afin de connaitre la perception et les attentes du public en matière de prévention du suicide des jeunes.

1 Français sur 4 a dans son entourage un jeune en situation de profond mal-être…L'association PHARE Enfants-Parents, qui milite depuis 20 ans pour une meilleure prévention du mal-être et du suicide des jeunes, 2e cause de mortalité chez les moins de 24 ans dévoile les résultats d’un sondage d’opinion inédit sur la perception du mal-être des jeunes en France, réalisé par l’Institut Viavoice début mars 2012, sur un échantillon de 1001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
De cette enquête d’opinion, il ressort que le mal-être des jeunes n’est pas une réalité marginale dans notre société. Les Français sont dans l’ensemble peu enclins à en détecter les signes. Pour la très grande majorité, le mal-être n’est, cependant, pas une fatalité et peut-être évité, notamment par une prévention en milieu scolaire, largement plébiscitée par les Français.

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Principaux enseignements de l’étude
Sources : Sondage sur le mal-être des jeunes Mars 2012 Sondage réalisé pour PHARE Enfants Parents  par Viavoice http://www.phare.org/docs/24/40.pdf
Le mal-être grandissant des jeunes se révèle être aujourd’hui une véritable préoccupation pour la société. Dans un tel contexte, l’enquête réalisée par l’Institut Viavoice pour l’association Phare met en évidence que les Français se sentent particulièrement concernés par le sujet mais également très démunis face au problème : 63 % d’entre eux considèrent en effet le mal-être des jeunes comme difficilement repérable.
Une inquiétude fortement corrélée au sentiment d’information Même si les trois quarts des interviewés ne s’estiment pas directement confrontés au problème, ils ont conscience que le manque d’information complique la détection de ce mal-être : une majorité de Français (52 %) se sent mal informée, sentiment
accentué auprès des catégories de population jeunes parents ou parents d’adolescents (65 % des 24-34 ans et 59 % des 35-49 ans).
On note également d’autres disparités : les cadres s’estiment mieux informés (54%) et plus enclins à cerner la détresse des jeunes (d’autant qu’ils se disent davantage confrontés à la situation dans leur entourage [32% contre 25 % au global]). En revanche, les catégories de population plus modestes considèrent cette détresse
comme étant très difficilement réparable, se sentent mal informés (67% pour les ouvriers et 57% pour les employés), et estiment dans de plus fortes proportions qu’aucune action ne peut être utile (14% des employés et 15% des ouvriers évoquent la fatalité contre 9 % au global).
Des actions de prévention en milieu scolaire à privilégier Pour faire face à ce fléau, 87 % des Français fondent leurs espoirs sur des actions de prévention, en particulier en milieu scolaire : par la mise en place d’espaces d’écoute et d’échange à l’école (38%), opinion davantage exprimée par les femmes (46%).
Aucun média ne se distinguant en termes d’apport d’information sur le sujet, l’école reste fortement plébiscitée, et reste pour les Français le lieu privilégié pour mettre en place la prévention.
En conclusion, le mal-être des jeunes est une réalité bien identifiée par l’ensemble des Français, mais souffre d’un manque évident de prise en compte par les pouvoirs publics et les médias. Un constat négatif qui rejoint
les conclusions du « manifeste pour l’enfance » de l’Unicef paru en janvier 2012 revendiquant dans le cadre des présidentielles la mise en place d’une politique globale et coordonnée de l’enfance. 
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Article sur le sujet :



Suicide, "mal-être" des jeunes: une majorité de Français se sent démunie - Le HuffPost Aude Lorriaux 14/03/2012 source : http://www.huffingtonpost.fr/2012/03/14/suicide-mal-etre-jeunes-sondage_n_1343944.html


25% des Français pensent avoir dans leur entourage un jeune dans une situation de "profond mal-être", selon un sondage réalisé par Viavoice pour le compte de l’association Phare enfants-parents, qui milite pour une meilleure information du grand public et des professionnels pour pouvoir repérer les signes de de mal-être. Par “profond mal-être”, l’association entend des comportements autodestructeurs répétitifs, la consommation de produits toxiques, une violence verbale ou physique à l'égard d’autrui, selon sa présidente.

Ce chiffre signifie aussi que 75% n'ont pas repéré ce type de situation dans leur entourage, alors que, selon une étude l'Inserm réalisée par Marie Choquet, 12 à 15% des adolescents sont "dans une situation de profonde détresse". "Presque tout le monde a dans son entourage un jeune en situation de détresse", conclut Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, contacté par le Huffington Post. "Ces sondages reflètent des désirs, et pas la réalité", ajoute le neuropsychiatre.

“La catégorie ‘jeunes’ est trop vague”, critique quand à lui Christian Flavigny, directeur du département de psychanalyse de l'enfant et de l'adolescent à l’Hôpital de la Salpêtrière à Paris, et spécialiste du suicide des enfants. “Le suicide chez l’enfant est très rare alors que le suicide chez l’adolescent est très répandu. La notion de ‘mal-être’ est aussi vague”. Pour le psychanalyste, il faudrait cibler plus finement la prévention: “la prévention chez les moins de 24 ans, c’est joli mais c’est trop général...”.

Si ce sondage est à prendre avec des pincettes, il est le symptôme d'un mal existant. Chaque année, on estime que 50.000 jeunes de moins de 24 ans tentent de se suicider, un chiffre "sous évalué", selon Thérèse Hannier.

De la prévention en milieu scolaire?

Le sondage apporte aussi des informations sur le sentiment d'impuissance de certains parents. 63% des Français considèrent le mal-être des jeunes comme difficilement repérable, selon ce sondage, et près de la moitié des Français (52 %) se dit mal informée. “On peut supposer que les parents sont démunis. Il faut qu’ils sachent reconnaître les signes du mal-être qu’on confond souvent avec la crise d’adolescence”, commente Thérèse Hannier, présidente de l’association Phare.

Mais pour 87 % des Français, des leviers existent. Les attentes se portent vers l’institution scolaire : 40% des Français considèrent les interventions en milieu scolaire comme canal d’information le plus utile en matière de prévention. “Il est prévu par le ministère de former tous les professionnels de santé en milieu scolaire. Mais nous disons qu’il faut aller plus loin, et former tous les professionnels de l’éducation aux intentions suicidaires, tout en mettant en place un site Internet”, martèle Thérèse Hannier. “Les enseignants ne peuvent pas jouer tous les rôles, mais les former leur donnerait non pas un rôle, mais un état d’esprit”, avance la présidente de Phare.

"Je ne suis pas sûr que la prévention devrait être faite à l'école", estime quant à lui Boris Cyrulnik. Pour le neuropsychiatre, il serait plus pertinent d'organiser la prévention au sein de structures péri-familiales, telles que les associations sportives, les cours de musique, etc. "Il est plus facile de parler en dehors de la famille. Mais toutefois, ce n'est pas le rôle de l'école de détecter le mal-être", explique le psychiatre.

Le sondage a été réalisé par Viavoice pour l’Association Phare Enfant-Parents du 29 février au 2 mars 2012 auprès d’un échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.