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vendredi 26 août 2011

Prévenir le suicide - Agence Regionale de Santé Midi Pyrénées


 Contexte régional

La région Midi-Pyrénées se situe au 3ème rang des régions les moins touchées par le suicide. Néanmoins, à structure d’âge comparable, la baisse de la mortalité par suicide observée au national de 1994 à 2004 est plus faible dans la région (-13% pour les hommes et - 4% pour les femmes en Midi-Pyrénées, contre -20% pour les hommes et femmes au niveau national).
En moyenne, près de 400 décès par suicide déclarés chaque année dont 274 avant 65 ans
Le taux de mortalité masculine standardisé sur la population européenne est nettement supérieur au taux féminin (18.8 décès pour 100.000 contre 6.5). Cette surmortalité masculine s’observe quel que soit l’âge.
La fréquence du suicide augmente fortement avec l’âge (Hommes : de 9 décès pour 100.000 entre 15-24 ans à 55 décès au delà de 74 ans. Femmes : de 2,6 décès pour 100.000 à 12 au delà de 74 ans).
Les suicides sont plus fréquents dans les catégories socioprofessionnelles les moins favorisées ainsi que dans les régions rurales. Les personnes présentant une pathologie psychiatrique sont également plus à risque.
Le risque de décès par suicide est fortement majoré chez les personnes ayant déjà fait une ou plusieurs tentatives de suicide. Plus d'un tiers des suicidants réitèrent leur geste dans l’année qui suit la première tentative. On estime, par ailleurs, que 4 tentatives sur 10 sont des récidives (Programme national de prévention du suicide 1998-2000). Ainsi il est essentiel que ces personnes soient signalées et puissent bénéficier d’un suivi après leur tentative.
On note en Midi-Pyrénées plus de 5.000 tentatives de suicide en 2008. Dans deux tiers des cas, ces tentatives concernent des femmes et dans 70% des cas une population jeune (15-45 ans). Le pronostic vital est engagé dans 12% des cas, 44% des personnes retournant à domicile sans hospitalisation.
Les actions envisagées
La politique de prévention des suicides en Midi Pyrénées doit être menée en coordination avec l’ensemble des partenaires concernés en cherchant à identifier les publics prioritaires, les territoires à cibler, les actions les plus efficaces et les partenaires à mobiliser.

Les axes forts :
- Relancer la politique de formation des professionnels :
Pour le repérage précoce de la crise suicidaire,Pour améliorer les compétences dans la prévention et la gestion de la crise suicidaire,Pour favoriser le travail en réseau.
- Prévenir la récidive :
Le principe est d ’organiser la continuité des soins dès la prise en charge aux urgences (ANAES : conférence de consensus sur la crise suicidaire) : maintien du contact par interventions au domicile, téléphone, courrier...
- Intervenir de manière spécifique en milieu pénitentiaire :
Formations à la prévention et au repérage de la crise suicidaire pour former les équipes des différents établissements.
Journée annuelle de regroupement des personnels formés pour évaluation et retour sur les changements de pratiques.