Le contexte sanitaire nous permet enfin de nous rassembler ! Nous sommes heureux de pouvoir à nouveau nous retrouver à l'occasion de la plénière 2022.
Nous vous donnons rendez-vous le 9 juin 2022 à 16h30, à la salle polyvalente de l'Espace Jacques Villeret, située 11 rue de Saussure, à TOURS. Un lieu qui nous est familier, où nous avons notamment réalisé les dernières JDPS.
Lors de cette rencontre, nous évoquerons avec vous, acteurs du Réseau, le bilan de l'année 2021 et les perspectives du Réseau pour 2022. Nous aurons également l'occasion de mettre en valeur les actions en faveur de la prévention sur le territoire.
Enfin, nous vous réservons à l'occasion de cet évènement, un moment de partage unique et singulier. A la suite de de la diffusion en avant-première du témoignage artistique d'Olivier HUGE, autour du passage à l'acte suicidaire, vous aurez l'occasion de pouvoir partager et échanger avec lui.
Informations Pour toutes questions autour de la Plénière 2022 et son organisation, vous pouvez envoyer un mail à vies37@chu-tours.fr Envoyer un mail
***
Les 25 ans du Réseau approchent ! Construisons ensemble...
Cet évènement est à destination des personnes ayant participé au Réseau VIES 37 durant ses 25 ans d'existence. Nous vous proposons de participer à ce questionnaire et de vous exprimer, en tant qu'acteurs du Réseau, afin de préparer ensemble cet évènement prévu à l'automne 2022. Nous vous remercions de bien vouloir transmettre vos réponses avant le 13 juin 2022. Répondre au questionnaire
En ligne le Seminaire Psychiatrie Sujet Age du 13/05/2022
Séminaire Christophe Capuano "Que faire de nos vieux?" 13/05/2022
"Psychiatrie du sujet âgé, de la clinique à la pratique"
Vendredi 13/05/2022 de 10h à 12h
"Que faire de nos vieux?",
Avec Christophe Capuano, Professeur des universités en histoire contemporaine, Université Grenoble-Alpes
Discutant: Georges Jovelet
Violences, tentatives de suicide des adolescents, maladies chroniques : les défis de la profession infirmière dans l'Éducation
Publié le 9 mai 2022 https://www.unsa-education.com*
Les
infirmièr·es scolaires sont au coeur de la vie des établissements. Les
élèves viennent parler de leurs problèmes et les sujets traités par ces
personnels peuvent être graves. A l'occasion de la journée
internationale des infirmières du 12 mai, Gwenaëlle Durand,
co-secrétaire générale du SNIES UNSA Éducation, revient sur des sujets
peu connus de l'actualité éducative qui méritent pourtant d'être
traités.
Dans
votre métier, quel est sont les sujets qui doivent être mieux pris en
compte auxquels vous êtes confrontés comme infirmiers et infirmières
scolaires ?
Depuis la crise sanitaire de 2021, il a été constaté une aggravation
de l’intensité des signes de mal-être allant jusqu’à une augmentation
des phobies scolaires et des idées de suicide.
En France, 800 jeunes de 15 à 24 ans meurent par suicide chaque année
c’est la deuxième cause de mortalité dans cette tranche d’âge (après
les accidents de la route) . Environ 50 000 jeunes au total font font
une tentative de suicide.
Une tentative de suicide chez un adolescent n’est jamais une conduite
anodine à mettre sur le compte d’une « crise d’adolescence ».
De par sa proximité avec les jeunes, l’infirmier.e scolaire est
souvent le 1er interlocuteur des élèves en mal-être, son expertise en
fait un acteur incontournable et primordial dans l’évaluation du risque
suicidaire chez les jeunes scolarisés.
Mais le sujet reste parfois tabou et difficile à aborder en
entretien. Le SNIES Unsa Éducation dénonce le manque de moyens en
formation sur ce sujet.
Les filles et les garçons ont-ils des problématiques spécifiques?
L’endométriose est un autre sujet qui est au cœur de notre spécialité à l’éducation nationale.
En effet, les maux de ventre chez les jeunes filles sont un des
premiers motifs de consultations infirmières en établissement. Pendant
leurs règles, les douleurs sont présentes et banalisées par la société.
Pour tout le monde : « les règles ça fait mal ! » et bien NON les règles
ne font pas mal, c’est un phénomène naturel indolore, et laisser croire
le contraire c’est faire croire et admettre que les « femmes sont
d’éternelles malades » (croyance du XIXème siècle où les femmes étaient
considérées comme le « sexe faible »).
Une prise en charge précoce peut améliorer l’endométriose et surtout
supprimer ces douleurs qui engendre des absences voire des décrochages
scolaires.
L’endométriose est mal connue, nous sommes mal et peu formé.e.s, nous
sommes à 98% une profession de femmes et nos représentations aussi sont
à travailler pour changer le regard de la société sur les douleurs
menstruelles.
Les infirmières sont à la croisée de toutes les
problématiques de la vie des élèves, en tant que syndicat, quel projet
menez-vous actuellement ?
En effet, les problématiques des élèves sont souvent liées à un
problème de santé, une souffrance psychologique et des difficultés
familiales. Nous recueillons ces données afin d’avoir une analyse
globale de la situation pour orienter l’élève et l’aider.
Souvent seul.e personnel médico-social dans l’établissement, nous
avons à gérer des problèmes sociaux mais aussi scolaires liés à des
difficultés d’adaptation, des conflits, du harcèlement …qui engendrent
des situations complexes où l’analyse demande de la finesse et de
l’expérience.
Dans nos prises en charge, la douleur est systématiquement évaluée.
Nous utilisons un outil qui s’appelle la réglette EVA (Echelle
Visuelle Analogique), c’est une échelle de 0 à 10 que tous les soignants
connaissent. Cette donnée médicale est transmise au médecin en cas
d’appel au 15, cela permet d’avoir le même langage. Mais c’est une
échelle médicale qui ne permet pas d’évaluer la souffrance psychologique
(quoique parfois je l’ai personnellement utilisée).
Lors d’échanges avec ma collègue Tiphaine Jouniaux, Secrétaire
Générale du SNASEN UNSA Éducation des assistant·es de services sociaux,
nous avons eu l’idée de développer un outil pour mesurer la violence, la
souffrance psychologique que subit un élève (sexuel, harcèlement,
familial), du même type que le violentomètre pour les femmes battues.
Cet outil pourrait servir lors d’entretien avec un élève mutique, en
souffrance, dans l’incapacité de verbaliser : l’élève, en déplaçant un
curseur selon son état, nous en indiquerait ainsi la gravité.
Outils simple, utilisable par tous les personnels de l’éducation nationale.
Tiphaine travaille sur la maquette et en travaillant ensemble, nous
apportons nos regards complémentaires. Ainsi un outil polyvalent et
simple d’utilisation sera créé !
Le SNIES UNSA Éducation est plus qu’un syndicat : nous sommes novateurs et holistiques.
1
Département de Psychiatrie et d'addictologie, AP-HP, GHU Paris Nord,
DMU Neurosciences, Hôpital Bichat - Claude Bernard, 75018, Paris,
France. marine.ambar@gmail.com.
2
Centre Psychiatrique d'Orientation et d'Accueil (CPOA), Hôpital Sainte
Anne, GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences, 1 Rue Cabanis, 75014,
Paris, France. marine.ambar@gmail.com.
3
Etablissement Publique de Santé Mentale de Ville Evrard, 202 Avenue
Jean Jaurès, Neuilly Sur Marne, France. marine.ambar@gmail.com.
4 Santé Publique France, 12 Rue du Val d'Osne, 94415, Saint-Maurice Cedex, France.
5 Météo-France, Direction des Services de la Météorologie, Avenue G. Coriolis, 31057, Toulouse, France.
6
Département de Psychiatrie et d'addictologie, AP-HP, GHU Paris Nord,
DMU Neurosciences, Hôpital Bichat - Claude Bernard, 75018, Paris,
France.
7 GHU Paris - Psychiatry & Neurosciences, 1 Rue Cabanis, 75014, Paris, France.
8 Univ Lille, INSERM U 1772, CHU Lille, General Psychiatry Department, Hôpital Fontan, 59037, Lille, France.
9 Centre National de Ressources et Résilience pour les Psychotraumatismes Cn2r Lille Paris, Lille, France.
10 Neurodiderot, INSERM UMR 1141, Paris Diderot University, Paris, France.
11 Department of Child and Adolescent Psychiatry, Robert Debré Hospital, APHP, Paris, France.
12 Université de Paris, NeuroDiderot, Inserm, 75019, Paris, France.
13 CNRS UPR 3212, Institute for Cellular and Integrative Neurosciences, 67000, Strasbourg, France.
PMID:
35581322
PMCID:
PMC9114420
DOI:
10.1038/s41598-022-12215-3
. 2022 May 17;12(1):8231.
doi: 10.1038/s41598-022-12215-3.
Abstract
The objective of this study was to examine the evolution of suicides and suicide attempts over the last 10 years in France. We analyzed the number of deaths by suicide and suicide attempts in metropolitan France (2009-2018) from French national databases, on a daily, weekly or monthly basis. Seasonal variation in suicide rates was modeled using a cosinor function. Based on this model, we determined the association of suicides and suicide attempts with geographic characteristics, age, gender, means used and psychiatric disorders. The number of suicides and suicide attempts decreased over the last ten years in France (mean decrease of 14.49% and 11.69% per year). We observed a significant and recurrent seasonal pattern of suicides and suicide attempts in France, with a peak in spring. The suicide and suicide attempt rates were higher in the northern departments of France. Suicides were more frequent for men (75%) and middle-age individuals (45-54 years old), while suicide attempts were more frequent for women (62%) and young adults and middle-age individual (15-19 and 40-49 years old). Nearly two-thirds of the patients who attempted suicide suffered from comorbid psychiatric disorders. Mood disorders was the most frequent comorbid psychiatric disorder (54%). Voluntary drug intoxication was the most common means of suicide attempt (80%), and hanging was the most common means of suicide (54%). The number of suicides and suicide attempts decreased in France over the last 10 years, with large and recurrent seasonal variations. These findings could be used to alert and adjust prevention policies, as well as developing preventive strategies such as chronotherapeutics.
Le projet Suricate en faveur de la santé mentale des jeunes fait partie des six programmes récompensés le 4 mai dernier par un Prix européen de la Santé 2021-Appel Santé mentale.
Finaliste dans la catégorie Collectivités locales, Toulouse est la seule ville française à être distinguée lors de cet appel à candidature de l’Union européenne. Ce prix récompense des autorités locales et associations affiliées ainsi que des ONG et toute autre organisation à but non lucratif qui travaillent à atténuer l’impact du COVID-19 sur la santé mentale.
Suricate est un dispositif de prévention en santé mentale, initié par la Mairie de Toulouse dans lequel des jeunes vont à la rencontre de leurs pairs (jeunes âgés de 15 à 25 ans) dans les espaces publics du centre-ville et les sites universitaires pour des actions de prévention, de sensibilisation, d’information, d’orientation. Ce dispositif offre un espace d’écoute et d’échanges autour de la souffrance psychique et du bien-être physique et psychologique.
Suricate a été baptisé du nom de ce mammifère sentinelle du désert, au comportement social et altruiste.
Les jeunes mobilisés par ce dispositif expérimental sont formés et accompagnés par un psychologue du dispositif mais aussi par leurs référents et tuteurs mobilisés par les partenaires de ce projet : le Service Communal d’Hygiène et de Santé (SCHS) de la municipalité de Toulouse, Avenir Santé Occitanie-Ouest (AS), la Mutuelle des Étudiants (LMDE), le Centre Régional des œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS de Toulouse – Occitanie), le Service Inter-universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé (SIMPPS), le Conseil Toulousain de la Vie Étudiante (CTVE), l’Association Régionale de Prévention et d’Aide face aux Dépendances et aux Exclusions (ARPADE), Act Up Sud Ouest (AUSO).
Il est financé par la Mairie de Toulouse et l’Agence Régionale de Santé (ARS) Occitanie
Ce projet visait le développement d’un protocole d’évaluation et
d’accompagnement des personnes à risque de suicide qui se présentent
dans les urgences du Québec. Ce protocole, adressé aux infirmières, aux
médecins et tout autre professionnel concerné des urgences, a été
élaboré en étroite collaboration avec les acteurs clés du réseau de la
santé et du réseau communautaire ainsi qu’avec les patients et leurs
familles.
Référence: Rassy, J., Lesage, A., Larue, C., Labelle, R. et
Consortium (2022). Protocole SécUrgence : Un protocole d’évaluation et
d’accompagnement des personnes à risque de suicide dans les urgences du
Québec
Installation du comité plénier dédié au mal-être agricole
Mise à jour le 16/05/2022 https://www.nord.gouv.fr/*
Les agriculteurs, leurs salariés et leurs familles figurent au nombre
des catégories socio-professionnelles particulièrement exposées à la
souffrance psychique, du fait de conditions de travail et de vie
difficiles, éprouvées par des aléas climatiques, sanitaires et
économiques de plus en plus contraignants.
Le gouvernement a donc élaboré
une feuille de route pour la prévention du mal-être agricole et
l’accompagnement des agriculteurs en difficulté. Elle développe trois
axes de travail, à savoir humaniser, « aller vers » et prévenir et
accompagner.
Dans ce but, elle prévoit la
création de deux comités départementaux pour mener à bien et coordonner
les missions de prévention et d’accompagnement à l’attention des
exploitants agricoles : un comité plénier, organe de pilotage, et un
comité technique, organe opérationnel.
C’est dans ce contexte que s’est réuni pour la première fois le comité plénier le 26 avril 2022.
Le
comité plénier sera l’organe de coordination et de pilotage de l’action
des organisations et instances dédiées au mal-être agricole : le réseau
des « sentinelles », le suivi assuré par l’association Arcade, la
cellule fragilité de la Mutualité sociale agricole (MSA) la cellule
agriculteurs en difficultés. Toutefois, il manquait un organe de
coordination et de pilotage. Le comité plénier répond à ce besoin.
La
réunion dudit comité a permis de préciser les éléments de gouvernance
indispensables à la bonne coordination des actions à mener. La Direction
départementale des territoires et de la mer (DDTM) sera l’entité
coordinatrice de ce comité qui réunira au moins une fois par an
l’ensemble des acteurs concernés par cette problématique.
D’autres
parts, la cellule agriculteurs en difficulté évoluera en comité
technique et s’ouvrira à de nouveaux membres dont l’Agence régionale de
santé (ARS) et la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du
travail et des solidarités (DREETS). Le comité technique, piloté par la
DDTM, mettra en œuvre les actions de la feuille de route.
« En France, le taux de suicide, bien qu’en diminution depuis trente ans, reste supérieur à la moyenne des pays européens » Fabrice Jollant Le Monde (site web) mercredi 18 mai 2022 Le psychiatre Fabrice Jollant salue, dans une tribune au « Monde », le nouvel élan donné à la stratégie nationale de prévention du suicide, mais pointe trois faiblesses : le manque de discussions avec les associations bénévoles et d’avis extérieurs sur l’ensemble du programme, ainsi que la grande misère de la psychiatrie en France.
La France vient enfin de se doter d’une véritable stratégie nationale de prévention du suicide, nous ne pouvons que nous en féliciter ! Seuls une quarantaine de pays dans le monde en ont une. Rappelons que le taux de suicide en France, bien qu’en diminution depuis trente ans, reste supérieur à la moyenne des pays européens. Près de 9 000 personnes décèdent de suicide chaque année dans notre pays, laissant plus de 100 000 personnes endeuillées, et plus de 150 000 personnes tentent de se suicider. Le coût économique des conduites suicidaires en France a été estimé à 10 milliards d’euros en 2009.
Le programme national de prévention du suicide – conduit et financé par la direction générale de la santé et mis en œuvre par les agences régionales de santé – comprend une série de mesures importantes, dont la formation des professionnels de santé (pour améliorer la prise en charge des crises suicidaires) et de « sentinelles » (pour mieux identifier ces crises, en milieu professionnel par exemple), un numéro national, le 31 14 (pour savoir à tout moment où obtenir de l’aide), un dispositif de rappel téléphonique après une tentative de suicide (pour éviter les récidives à court terme), un programme de communication éthique sur les cas de suicide (pour éviter un effet de contagion), et d’autres mesures à venir.
De manière générale, il est attendu que cette stratégie favorise la libération de la parole des personnes en souffrance et la demande d’aide, améliore l’évaluation et la prise en charge des crises suicidaires, et stimule un travail en réseau au niveau local. Comme tout programme de prévention, il s’agira d’assurer le maintien de ce formidable élan initial. Sur ce point, trois faiblesses me semblent devoir être soulignées et corrigées pour assurer la pérennité du dispositif.
Un défaut de méthodologie
Tout d’abord, le programme n’a pas bénéficié à ce jour d’un indispensable regard extérieur. Cet audit pourrait facilement être réalisé par des experts internationaux en santé publique et suicidologie qui se feraient un plaisir de venir faire le point (et pour pas cher). Il ne s’agit pas seulement de juger de la stratégie elle-même mais également du rôle des associations, des sociétés savantes, des représentants des patients et des familles.
Outre son caractère multimodal, la prévention du suicide repose depuis longtemps sur de nombreux intervenants d’horizons variés – professionnels et bénévoles – qui doivent trouver leur place dans le nouveau dispositif.
Ensuite, le deuxième point faible concerne les indicateurs de suivi, et notamment le plus sensible, celui des décès par suicide. Le principal souci est le terrible retard actuel de quatre ans à l’obtention de ces données, ce qui est problématique en matière de guidage et d’évaluation. Ces données sont disponibles dans l’année au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, dans le mois au Japon (grâce à une collaboration avec la police).
Inventer de nouvelles prises en charge
A ce rythme, ce qui est fait aujourd’hui ne pourra être évalué qu’en 2026. Il est notamment indispensable de généraliser rapidement les certificats médicaux de décès électroniques, certificats encore largement manuscrits !
Enfin, une grande partie du plan national de prévention du suicide s’appuie sur le système de soins, et notamment la psychiatrie. La maladie mentale est un facteur de risque suicidaire majeur, un risque fortement réduit par des soins appropriés.
Or, ce n’est pas un secret, le système de soins en santé mentale est en grande difficulté et cela ne s’arrangera pas tout de suite. Il sera également difficile de s’appuyer sur les médecins généralistes dont le nombre diminue. Il est donc nécessaire et urgent d’inventer de nouvelles prises en charge tout en préservant la qualité des soins.
Fabrice Jollant est professeur de psychiatrie, à l’université Paris Cité et GHU Paris psychiatrie et neurosciences, unité Inserm Moods, Paris-Saclay ; membre de l’Observatoire national du suicide et membre du Groupement d’étude et de prévention du suicide (GEPS). Cet article est paru dans Le Monde (site web)
Le programme INFORMED recrute toujours des étudiant.es en médecine à partir de la 3ème année pour mener ses recherches
Etude d'i share sur la
réduction du stress et la prévention des idées suicidaires chez les
étudiant.es en médecine
INFORMED
Qu’est-ce qu’INFORMed ?
Il s’agit d’un programme interventionnel numérique pour la réduction du stress et la prévention du suicide
chez les étudiant.es en médecine financé par la Direction Générale de
l’Offre de Soins (DGOS) du ministère de la santé et des solidarités,
porté par le CH Charles Perrens et mené par Marie Tournier. Son acronyme veut dire INternet-based programmes FOR the prevention of suicidal ideation in MEDical students.
Quel est l’objectif ?
L’objectif est de tester et évaluer l’efficacité des programmes de
réduction du stress et de prévention des idées suicidaires contre
placebo (intervention neutre vis-à-vis de la santé mentale) :
l’un basé sur la gestion du stress via les techniques de thérapie comportementale et cognitive (TCC),
l’autre sur la promotion de la santé.
On ne le répète jamais assez mais la recherche c’est aussi de
concevoir et tester des interventions pour améliorer la santé et le
bien-être des étudiant.es !
Concrètement, comment va se dérouler INFORMed ?
Ce projet a été lancé en juin 2021. Il sollicitera environ 2 500 étudiant.es à partir de la 3ème année de médecine des universités et hôpitaux en France.
Chacun de ces 2 programmes de prévention des idées suicidaires
consistent en deux phases : une phase web de formation pendant 2 mois
(19-20 vidéos de 3 min) puis une phase booster par SMS qui durera 4
mois.
Les conditions pour participer sont :
être étudiant.e en médecine à partir de la 3ème année,
être Sharer et avoir rempli le premier questionnaire,
avoir au moins 18 ans,
avoir donné son consentement éclairé à l’étude.
Plus précisément, il sera demandé aux participant.es de :
s’inscrire à l’étude i-Share et de remplir le questionnaire « Qui es-tu l’étudiant ? » (vous pouvez le retrouver ici) si ce n’est pas déjà fait.
cocher les cases dédiées pour accepter les conditions de l’enquête
et les conditions générales d’utilisation de l’application INFORMed,
valider,
remplir le formulaire d’inscription et le valider.
Leur profil s’affichera et il faudra alors :
cliquer sur « suivant »,
lire le consentement et l’accepter en cochant la case dédiée,
cliquer sur « suivant »,
compléter le questionnaire d’inclusion INFORMed en trois parties «
Idées et conduites suicidaires », « Qualité de vie » et « Mode de vie »
(10 min) et valider.
Pendant les 18 mois du programme, le/la participant.e devra répondre, tous les 6 mois, à des questionnaires en ligne sur son bien-être.
L’ensemble du processus sera simple d’utilisation, entièrement
accessible en ligne. Le/la participant.e sera libre de choisir le moment
auquel il/elle souhaitera répondre aux questionnaires, visionner les
vidéos etc.
Pour les remercier, les participant.es recevront à la fin du programme une e-carte cadeau d’une valeur de 40€.
Ce projet ne pourra voir le jour qu’avec l’engagement et la participation accrue des étudiant.es. alors on compte sur vous !
Retrouvez toutes les études ancillaires de la cohorte i-Share ici et toutes ses publications scientifiques dans la rubrique dédiée ici.
Institutions Le centre pénitentiaire d'Orléans-Saran s'engage dans la lutte contre le suicide : des détenus "premiers maillons de la chaîne de secours" Publié le 13/05/2022 https://www.larep.fr*
Sept détenus, cinq hommes et deux femmes, du centre pénitentiaire d'Orléans-Saran, ont été formés dans le cadre d'un dispositif de la lutte contre le suicide en prison. Un vrai fléau depuis de nombreuses années que l'administration pénitentiaire entend bien juguler.
"On est régulièrement tenté (par le suicide). Maintenant, on surmonte tout ça. Mais, on n'oublie pas d'où l'on vient. Et de pouvoir apporter aux autres, c'est très important pour nous." Ce détenu est l'un des sept à avoir reçu son diplôme de codétenu de soutien.
En effet, le centre pénitentiaire d'Orléans-Saran est le premier établissement de l'interrégion de Dijon à mettre en œuvre ce dispositif (ils sont treize en France). Ces sept détenus auront un rôle "citoyen d'alerte et de soutien envers les autres détenus", explique Laura Robin-Hébert, directrice des services pénitentiaires à Saran.
Parce qu'on le sait, les risques suicidaires sont accrus en milieu carcéral. La lutte contre le suicide en prison est une priorité de l'administration pénitentiaire en France. Deux personnes détenues se sont suicidées en 2021 au centre pénitentiaire d'Orléans-Saran, et déjà une en 2022.
Le suicide en prison est "une vieille histoire", lance de son côté Pascal Vion, directeur interrégional des services pénitentiaires, présent à Saran, ce jeudi. "Quand je suis entré dans l'administration pénitentiaire en 1994, on en parlait très peu. Cela a changé il y a vingt ans. Des outils se sont mis en place progressivement. L'objectif est d'impliquer davantage les personnes détenues dans leur quotidien."
Ces détenus ont donc été formés pour prévenir les suicides de leurs camarades de cellule. Ils ont reçu leur diplôme ce jeudi 12 mai dans le gymnase du centre pénitentiaire d'Orléans-Saran sous les yeux du nouveau directeur, Claude Longombé (arrivé il y a à peine une semaine dans ses nouvelles fonctions), des associations, des surveillants, des représentants du service pénitentiaire d'insertion et de probation, d'un représentant du parquet d'Orléans, d'une juge d'application des peines et des sapeurs-pompiers.
Ces mêmes sapeurs-pompiers qui ont d'ailleurs participé à la formation : "Le suicide est quelque chose qu'on rencontre trop souvent à l'extérieur", souligne le formateur du service départemental d'incendie et de secours. "Il faut du monde pour réagir très vite (quand il y a un suicide)." Les premiers maillons de la chaîne de secours
Puis, s'adressant aux sept détenus : "Vous serez les premiers maillons de la chaîne de secours." En plus d'une formation à base d'un stage de prévention et secours civique de niveau 1, ils ont bénéficié d'une formation repérage du risque suicidaire et une sur l'écoute et soutien psychologiques.
Pour l'instant, la maison d'arrêt 1, la maison d'arrêt femmes et le quartier arrivants à Saran auront des codétenus de soutien. Une convention en ce sens a été signée ce jeudi. En septembre 2022, le centre de détention hommes, la maison d'arrêt 2 et le quartier disciplinaire devraient suivre. "Je vous rappelle, sans vous mettre la pression, qu'il y a eu beaucoup de candidatures", rappelle un surveillant aux sept détenus. "On compte sur vous pour donner le maximum. "
C'est une grande responsabilité. Ils en sont conscients. "Je l'ai déjà fait dans ma cellule mais là je me sens légitime", conclut cette détenue. "J'ai déjà eu, dans ma cellule, quelqu'un qui avait une pathologie suicidaire. Ça peut aller très vite et ça revient souvent. Quelques minutes d'inattention et ma codétenue y serait passée..."
Grand Prix 2021 de la Prévention Médicale : Stéphanie Bour et Dr Olivier Martin pour leur outil de prévention des suicides des personnes âgées
Auteur : La Prévention Médicale / MAJ : 11/05/2022
Tout sur la gestion des risques en santé et la sécurité du patient
Le second prix est attribué au Dr Olivier Martin et à Stéphanie Bour pour leur kit de "Prévention du risque suicidaire chez les personnes âgées en ESSMS".
L’objectif est de doter les établissements et structures ESSMS d’outils leur permettant d’identifier les signaux précurseurs et les étapes d’une crise suicidaire chez les personnes âgées et de supports de communication et de sensibilisation.
A propos des fondateurs du kit
Olivier Martin est docteur en médecine. Il a une expérience en qualité et gestion des risques depuis plus de 15 ans. Il a également assuré les missions de responsable du système de management de la qualité de la prise en charge médicamenteuse. Il exerce actuellement comme praticien hospitalier de médecine polyvalente et est expert EIGS au groupe de travail permanent de la HAS. Il est médecin coordonnateur à la SRA Grand Est (Structure Régionale d’Appui) depuis février 2019.
Stéphanie Bour est chargée de mission Qualité "Médico-social". Elle est diplômée d'un Mastère en Management de la Qualité, la Sécurité et l'Environnement au CESI d'Arras. Elle a une expérience de plus de 9 ans dans la démarche Qualité en secteur médico-social en tant que Référente Qualité Régionale pour un Groupe d'EHPAD. Elle s'est spécialisée en 2016 dans la prévention des infections associées aux soins en obtenant un DU d'Hygiène Hospitalière à la faculté de Médecine d'Amiens. Elle a rejoint la SRA Grand Est en Septembre 2020.
Nous nous sommes appuyés sur un triple constat concernant le suicide des personnes âgées :Le 4ème rapport de l’ONS (Observatoire National du Suicide) paru en juin 2020 qui précise qu’ "En France, en 2016, les décès par suicide des personnes âgées de 75 ans ou plus représentent 20 % de l’ensemble des décès par suicide, tandis que la population de cette même tranche d’âge ne constitue que 9 % de l’ensemble de la population". Le rapport de la HAS* qui indique que les suicides ou tentatives de suicides sont la 2ème cause d’EIGS (Évènements Indésirables Graves Associés aux Soins) avec 439 EIGS "suicides" sur 1 187 EIGS remontés. L’analyse interne des EIGS par le SRA Grand Est qui relève un certain nombre d’EIGS avec pour cause un "suicide" ou une "tentative de suicide".
A partir de ces constats régionaux et nationaux, la SRA Grand Est a lancé une enquête en octobre 2020 auprès des établissements et structures du secteur médico-social "Personnes âgées" afin d’identifier leurs besoins concernant la prévention du risque suicidaire chez les personnes âgées en ESSMS, enjeu majeur de santé publique.
Ceux-ci ont exprimé des attentes en matière d’outils et de supports :permettant d’identifier les signaux précurseurs et les étapes d’une crise suicidaire, de formation et de sensibilisation à destination des professionnels, de communication autour du risque suicidaire.
Afin de répondre à ces besoins, la SRA Grand Est a mis en place un groupe de travail qui s’est réuni de février 2021 à février 2022, composé :du Dr Olivier Martin et de Stéphanie Bour, de la responsable du département de Psychogériatrie du Centre Psychothérapique de Nancy (CPN), de professionnels d’établissements et structures du secteur sanitaire et médico-social "Personnes âgées", de professionnels du Réseau de santé gérontologie et de soins palliatifs de Champagne-Ardenne (RéGéCAP).
Les travaux de ce groupe de travail ont permis d’aboutir à la construction d’un kit rassemblant un ensemble d’outils et de supports.
*Retour d’expérience sur les évènements indésirables graves associes à des soins (EIGS) -Rapport annuel d’activité 2019 – HAS. Que contient le kit de "Prévention du risque suicidaire chez les personnes âgées en ESSMS" ?
Le kit est composé :d’outils d’aide destinés aux acteurs de terrain pour identifier les signes de dépression et évaluer et prévenir les risque suicidaire, d'un outil pour sensibiliser les professionnels au risque suicidaire et à la dépression chez les personnes âgées, d'un quiz et des réponses associées, de 5 visuels pour communiquer et sensibiliser à la dépression et au risque suicidaire.
Où peut-on obtenir le kit de "Prévention du risque suicidaire chez les personnes âgées en ESSMS" ?
"La problématique du dépistage du patient suicidaire est un véritable problème de santé public qui remonte régulièrement dans les déclarations d’évènements indésirables graves liés au soins synthétisés dans le rapport annuel de la HAS. Ce problème est plus exacerbé dans les établissements médico-sociaux hébergeant des personnes âgées, d’une part du fait de la dépression lié au grand âge, mais aussi de l’isolement des professionnels qui ne peuvent pas toujours bénéficier de l’expertise d’un médecin (et parfois même en l’absence d’une infirmière). Un outil simple et d’accès facile devrait permettre d’aider à identifier, même en l’absence de médecins, les signes précurseurs du risque suicidaire et les moyens de le prévenir".
Docteur Marie-Christine Moll, Directrice scientifique de la Prévention Médicale
Recueil de l’opinion des médecins généralistes d’Isère, Savoie et Haute-Savoie sur la grille d'estimation de la dangerosité d’un passage à l'acte suicidaire
Florian Dhondt
1
Jean-Tony Vittori
1
1
UGA UFRM - Université Grenoble Alpes - UFR Médecine
Résumé :
Contexte : Le médecin généraliste est de plus en plus sollicité pour des
problématiques d’ordre psychiatriques et notamment des syndromes
anxio-dépressifs, il doit faire face à des situations complexes et
intriquées. Les données épidémiologiques montrent que les taux de
tentatives de suicides restent élevés dans la plupart des pays
occidentaux, associé au fait que les patients ne demandent que peu
d’aide directement, même lorsqu’ils se rendent chez le médecin dans les
semaines précédentes. Il a été suggéré par une étude de revue de la
littérature, l’exploitation de la Grille d’estimation de la dangerosité
d’un passage à l’acte suicidaire, outil conçu au Québec, en français, et
utilisé par les travailleurs sociaux dans cette province, pour évaluer
sa possible utilisation en soins primaire et son apport potentiel à la
médecine générale. De même qu’une autre revue de la littérature
décrivait elle l’absence d’outil de dépistage et de PEC du RS en MG.
Objectifs : L’objectif principal était de réunir les opinions de
médecins concernant la GEDPAS, à propos de son utilité en médecine
générale et de sa mise en place en pratique. De plus cela permettrait de
faire connaître cet outil à des médecins généralistes. Méthode : Les
chercheurs ont donc réuni dix-huit médecins de Savoie, Haute Savoie et
d’Isère en focus groupe pour mener une étude qualitative d’évaluation de
cette Grille et discuter de leur mode de raisonnement et de pratique
habituel face aux problématiques d’évaluation et de gestion du risque
suicidaire ; selon un entretien semi-directif mené avec un guide
d’entretien travaillé en amont. Résultats : La Grille a été accueillie
favorablement, jugée claire, concise et pertinente. Elle peut permettre
de mieux organiser la consultation, une évaluation complète sans oubli
et donner des leviers de travail pour les consultations futures. Mais
son système de cotation par couleur la rend inutilisable sans complément
d’explication selon certains médecins interrogés. Elle présente des
carences, principalement un manque de définition claire du moyen létal
et ne renseigne que peu sur la suite de la prise en charge. Surtout elle
ne peut fonctionner sans établissement du lien thérapeutique entre le
médecin et son patient, qui est et doit rester à la base de la
consultation. La Grille est un outil complémentaire mais pas l’enjeu
primordial de la consultation. Conclusion : La GEDPAS peut devenir un
outil supplémentaire en médecine générale pour l’évaluation et la
gestion du RS. Utilisable sur divers supports et pouvant donner un
langage commun à diverses professions de santé, elle ne pourra jamais se
substituer au lien thérapeutique primordial. De futures études,
permettant d’affilier un protocole au code couleur, permettraient de
rendre cette grille plus attractive et améliorer la prise en charge du
risque suicidaire, notamment par une meilleure communication entre les
services de santé.
Citation Florian Dhondt, Jean-Tony Vittori. Recueil de l’opinion des médecins généralistes d’Isère, Savoie et Haute-Savoie sur la grille d'estimation de la dangerosité d’un passage à l'acte suicidaire. Médecine humaine et pathologie. 2022. ⟨dumas-03649122⟩
Angeliki Drongiti - Le suicide des appelés grecs : une analyse sociologique 16 avr. 2022
Le service militaire d’une durée de 9 mois constitue une obligation légale pour les jeunes hommes grecs. Il s’agit d’une étape incontournable dans la vie sociale des Grecs : après la libération de l’armée, les jeunes sont considérés comme des hommes socialement validés, comme adultes indépendants, prêts à trouver un emploi stable et à fonder une famille. Toutefois, il s’avère qu’un nombre important de conscrits mettent fin à leurs jours durant le service : les hommes sous les drapeaux se suicident au moins trois fois plus que les civils de la même tranche d’âge. Comment peut-on comprendre les suicides du point de vue sociologique ? Angeliki Drongiti analyse ce phénomène social méconnu et obscur inspirée par la sociologie du suicide, la sociologie de l’armée et de la sociologie du genre.
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Angeliki Drongiti, docteure en sociologie, est chercheuse post-doctorante au Laboratoire Mobilités, réseaux, territoires, environnement (MRTE) de l’Université de Cergy et membre du Laboratoire Cresppa-CSU. Ses intérêts scientifiques se focalisent sur la sociologie de l’armée, les études du genre, les approches sociologiques du suicide ainsi que sur le terrorisme. Entre 2018 et 2021 elle était membre associé au CENS et elle a enseigné au Département de sociologie de l’Université de Nantes.
La Stratégie nationale de prévention du suicide 2022-2026 – Rallumer l'espoir
Publications du ministère de la Santé et des Services sociaux Stratégie
Description
La
Stratégie nationale de prévention du 2022-2026 – Rallumer l’espoir
réaffirme l’importance de poursuivre et d’intensifier les actions et la
mobilisation. Elle vise non seulement à prévenir les décès par suicide,
mais aussi à prévenir les tentatives et les idées suicidaires. Du même
souffle, elle aspire à diminuer la détresse et à augmenter le bien-être
psychologique de la population. Pour y arriver, la nouvelle stratégie
propose des mesures s’inscrivant le plus possible en amont des
situations qui nécessitent des soins et des services permettant
d’accompagner les personnes dans leur parcours.
Les 15 mesures
de la Stratégie s’articulent autour de quatre axes : 1) promotion de la
santé mentale et sensibilisation à la prévention du suicide, 2)
prévention des idées suicidaires et des tentatives de suicide, 3)
formation et soutien des professionnels et des intervenants, 4)
développement et intégration de connaissances et actualisation des
pratiques.
Des mesures particulières pour les communautés des Premières Nations et les Inuit sont également proposées.
Afin de baisser le taux de suicide sous la barre des 1 000 décès par année, Québec va investir 65 M$ au cours des quatre prochaines années.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a dévoilé vendredi la Stratégie nationale de prévention du suicide avec pour objectif de diminuer de 10% le taux de suicide au cours de cette période.
«Il reste encore trop de suicides au Québec. La statistique, on parle de trois suicides par jour, à tous les jours. C’est beaucoup trop», a soutenu Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux, qui en a fait l’annonce à Montréal.
En 2019, l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles, 1 128 personnes s’étaient enlevé la vie, dont 872 hommes. Des chiffres qui sont restés stables au cours de la dernière décennie.
La Stratégie mise en place vise à augmenter le «bien-être psychologue» de la population et à diminuer le niveau de détresse.
Pour y arriver, le gouvernement veut notamment soutenir davantage les professionnels et intervenants, ainsi que miser sur l’intégration des connaissances. Une grande importance sera également accordée à la prévention.
Une attention particulière sera également consacrée aux réseaux sociaux, afin de «rejoindre les jeunes où ils sont».
«J’ai des amis, personnellement, qui ont été affectés par le suicide d’enfant. C’est quelque chose qui vient nous chercher. Je pense qu’on en connaît tous», a révélé M. Dubé.
Il s’est dit toutefois conscient de l’enjeu du manque de professionnels en santé mentale dans le réseau de la santé, un aspect qui sera étudié de façon complémentaire à la mise en place de la Stratégie.
– Écoutez Vincent Dessureault au micro de Mario Dumont sur QUB radio:
Collaborer
Le président-directeur général de l'Association québécoise de prévention du suicide, Jérôme Gaudreault, voit d’un bon œil le plan mis en place par le gouvernement.
«L’atout principal, c’est que ça permet de fixer des objectifs communs, de canaliser les efforts et d’établir des standards de qualité», a-t-il expliqué.
Il espère qu’avec la Stratégie, il pourra contribuer à bâtir un Québec «sans suicide», un objectif qu’il admet ambitieux, alors que beaucoup de travail reste encore à faire.
Pour Lorraine Deschênes, la coprésidente du Collectif pour une stratégie nationale en prévention du suicide, pour atteindre ces objectifs, il est important de rejoindre les groupes à risque, en particulier les hommes adultes, chez lesquels le taux de suicide est le plus élevé.
«Il faut assurer l’accès aux services partout dans la province. Habiter le bout de la Côte-Nord ou habiter Montréal, ce n’est pas la même chose», a-t-elle illustré.
À ses côtés, Michael Sheehan, l’autre coprésident du Collectif, a confié que l’un de ses enfants s’est enlevé la vie à l’âge de 25 ans.
«[Les statistiques] cachent une grande souffrance. Cette souffrance-là, elle est réelle, elle est concrète et elle est assommante», a-t-il révélé.
Il estime que le travail ne fait que commencer, et que de gros gains sont possibles, à condition d’y mettre l’effort. SI VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE
Ligne québécoise de prévention du suicide www.aqps.info 1-866-APPELLE (277-3553)
Publié le 26/04/2022 • Par Sarah Boucault •https://www.lagazettedescommunes.com/*
L'annonce d'un décès brutal, par suicide ou suite à un accident, à des familles de leur commune est sans doute l'une des missions les plus difficiles pour les maires. D'autant qu'ils n'y sont pas préparés. A l'occasion d'une conférence inédite organisée par Saint-Brieuc Armor agglomération et les pompes funèbres intercommunales, de nombreuses recommandations ont été formulées.
Un soir, Laurence Mahé, maire de Saint-Carreuc (1510 habitants, Côtes-d’Armor, Bretagne) reçoit un appel de la gendarmerie, lui annonçant le décès d’un homme d’une quarantaine d’années. En tant qu’élue, elle doit annoncer la nouvelle à ses parents, domiciliés sur sa commune. « Avec les gendarmes, nous avons sonné vers 22 heures, je revois la maman qui ouvre la porte et comprend tout de suite qu’il s’agit d’une mauvaise nouvelle, raconte Laurence Mahé. Comment trouver les mots pour soulager ? Après l’annonce, elle a explosé. Ça a été brutal pour moi, car je ne savais pas comment aider. Je suis rentrée chez moi complètement secouée. »
Ronan Kerdraon, maire de Plérin (14 032 habitants, Côtes-d’Armor, Bretagne) et président de Saint-Brieuc Armor agglomération, se souvient lui aussi d’une annonce très marquante : « J’ai dû annoncer le décès d’une jeune fille de 10 ans à sa maman. Les circonstances étaient horribles car la mort s’est déroulée dans l’école où la maman travaillait. J’étais submergé par l’émotion mais j’ai dû garder un certain calme. On n’a pas de formation pour cela, il n’y a pas d’école pour annoncer un décès. »
L’annonce du décès brutal (souvent par suicide ou accident de la route) fait partie des missions des maires. Si quasiment tous, au moins une fois dans leur mandat, sont confrontés à cette situation, aucun n’est formé. Et beaucoup, surtout parmi les nouveaux et les plus jeunes, ne se sentent pas armés.
Se préparer à l’annonce et ne pas y aller seul
En mars 2022, une conférence inédite a eu lieu à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), sous l’impulsion du centre intercommunal d’action sociale et des pompes funèbres intercommunales. Objectif : donner des clés aux élus pour mieux appréhender l’annonce du décès brutal. Anne Gicquel, présidente de Jalmalv 22 (l’association – « Jusqu’à la mort accompagner la vie » – accompagne des personnes en fin de vie et les familles endeuillées) a livré plusieurs recommandations : « D’abord, il faut se préparer à l’annonce. Les maires sont des êtres humains et ont le droit d’avoir des soucis. Ils peuvent demander à quelqu’un d’autre d’y aller ».
De même, « mieux vaut annoncer en vrai, pas au téléphone, et y aller à plusieurs ». Une solution privilégiée par de nombreux élus qui a l’intérêt de ne pas faire peser cette annonce sur leurs seules épaules. Certains vont solliciter un autre élu tandis que d’autres se font accompagner par un policier ou un gendarme…
Puis vient le moment de l’annonce à proprement parler. « On ne sait pas quelles seront les réactions, il faut prendre les gens délicatement, les faire s’asseoir, faire attention à ce qu’il y a autour : au moment de l’annonce, un enfant ne doit pas entendre. Il est important de nommer clairement le décès et de dire qu’il faut prévenir les proches avant que l’annonce ne se répande sur les réseaux sociaux. »
Autres conseils dispensés : « il faut aussi dire s’il y a impossibilité de voir le corps et s’assurer que quelqu’un reste auprès de la personne après l’annonce. »
Loïc Raoult, maire de Plourhan (1 987 habitants, Côtes-d’Armor, Bretagne) et président de l’association des maires de France des Côtes-d’Armor, se rappelle d’une annonce difficile : « J’étais en conseil municipal, et j’apprends qu’il y a eu un accident routier sur la commune. En arrivant, je reconnais l’un des décédés. Comme je connais bien la famille, je me dis qu’il vaut mieux que j’y aille seul au domicile, où je suis accueilli non pas comme le maire mais comme un ami. Immédiatement, il faut que je dise la gravité de ma présence. Quand les parents apprennent le décès, c’est l’effondrement total, la colère, les cris. La situation m’échappe un peu car je ne trouve plus les mots. Depuis, je me prépare en amont pour ne pas être une éponge, et je n’y vais plus seul. »
Car pour les maires, l’exercice peut s’apparenter à une véritable épreuve personnelle. « Chaque élu à un deuil à faire également. Un deuil difficile, presque pas autorisé, car la tristesse appartient à la famille. C’est ce qu’on appelle le chagrin non autorisé, souligne la psychologue et membre du collectif de prévention du suicide, Catherine Lenormand. Et c’est encore plus dur quand on connaît la personne, car on rentre dans la sphère affective. » Trouver les mots face au suicide
Isabelle Oger, ex-maire de Plaine-haute (1 577 habitants, Côtes-d’Armor, Bretagne) se souvient d’une situation particulièrement choquante : « J’ai été confronté à de nombreux cas de suicides mais je garde en mémoire un enfant dont le papa ne vient pas le chercher à la garderie. Je suis appelée pour ramener l’enfant chez lui et stupeur, nous découvrons le papa qui s’est suicidé. Que faire ? Je décide de protéger l’enfant et le confie à une famille. Cette situation, je ne la souhaite à personne. Arriver sur un lieu de suicide avec le propre fils de cette personne est très marquant et je ne pense pas qu’on puisse être préparé à de telles situations. »
« Il est important de dire qu’une personne qui se suicide était en souffrance psychique intense, et la solution qu’elle a pu trouver pour y mettre fin c’était de mettre fin à ses jours », conseille Céline Pestel, infirmière et formatrice à la prévention du risque suicidaire. Lors du débat, la psychologue Catherine Lenormand a rappelé que les réactions sont très différentes selon les familles et qu’il faudra forcément s’adapter : « Certains semblent inertes, comme s’ils n’avaient pas entendu, d’autres sont tristes tout de suite et pleurent, d’autres tombent dans les pommes, d’autres encore refusent d’y croire. »
Le souvenir de l’élue de Plaine-haute renvoie également au cas particulier des enfants. Dans certaines situations, les élus peuvent prendre attache avec les services départementaux de l’aide sociale à l’enfance ainsi que le centre communal d’action sociale. Au commissariat de Saint-Brieuc, une intervenante sociale joue d’ailleurs la courroie de transmission entre les élus et les services sociaux.
Sur le fond, tous les acteurs promeuvent les vertus de la bonne coopération entre services publics locaux face à ces situations très difficiles. Lors du débat, Morgane Caërou, directrice générale des Pompes funèbres intercommunales de Saint-Brieuc a également rappelé que le décès doit être constaté par un médecin et qu’il faut parfois aborder très vite la question des soins de conservation, notamment en cas de pendaison, avant d’ajouter : « Ce qui est essentiel, c’est le travail d’équipe et les interactions dans toute la chaîne d’intervenants. »
A l’issue de la conférence, tous les acteurs de la chaîne sont tombés d’accord sur un point : une formation pour apprendre à annoncer un décès serait bienvenue et s’avèrerait très utile pour les maires.
Le suicide constitue la cause de près de 9 200 décès en France chaque année. Notre pays présente ainsi l’un des taux les plus élevés d’Europe (Source : Santé Publique France).
Le Douaisis n’est pas épargné par le sujet. C’est la raison pour laquelle le Conseil Local de Santé Mentale du Douaisis organise une sensibilisation à destination des professionnels et des citoyens du Douaisis. Jeudi 19 mai de 13h30 à 17h30 (accueil à 13h30 – Démarrage à 14h) Salles d’Anchin – Salle Robert de Douai (1er étage) Rue Fortier / Rue Wallerand Hangouart à Douai
AU PROGRAMME Présentation du 3114 : numéro national de prévention du suicide lancé en fin d’année 2021 Présentation du programme « VigilanS » : dispositif de veille et de recontact des personnes ayant tenté de se suicider suite à leur sortie d’hôpital (soit après un passage aux urgences ou suite à une hospitalisation).
Cette sensibilisation sera ainsi animée par : Dr Laure Rougegrez, Responsable du centre répondant du CHU de Lille ; Dr Marine Lardinois, Psychiatre – médecin coordonnateur du 3114 au CHU de Lille ; Dr Vincent Jardon, Responsable du dispositif VigilantS du CHU de Lille.
ASSISTER À L’ÉVÉNEMENT
Plus d’informations et inscription auprès de Samira ESSAMI, coordinatrice du Conseil Local de Santé Mentale du Douaisis : 03 27 97 97 97 sessami@santedouaisis.fr Merci d’indiquer votre nom, votre prénom, votre fonction, la structure qui vous emploie ainsi que vos coordonnées téléphonique et mail. Des citoyens ou usagers de votre structure vous accompagneront ? Faites-le nous savoir également !
Dans le cadre de son partenariat avec la CPTS des Vallées de l’Anjou Bleu, le CIAS organise une soirée de prévention sur la thématique du suicide.
Soirée ‘Le suicide, osons en parler » le vendredi 13 mai 2022 à 20h – salle Beaulieu à Candé.
Théâtre d’improvisation animé par la compagnie Les Expressos autour de 3 saynètes et interventions / discussions par des professionnels de santé et acteurs du territoire.
Intervenants : Dr Benoit HITROP, médecin généraliste à Candé M. Emmanuel BROUSSE, psychologue à Candé Mme Lisa JUBEAU, IPA de l’équipe de coordination en santé mentale CESAME/CPTS Association au coeur des flots. affiche_soiree_le_suicide_osons_en_parler_cande_20220513_v2
D’après article Perpetrators of family violence sometimes use threats of suicide to control their partner https://theconversation.com/*
Auteur Scott Fitzpatrick, Chercheur, Université nationale australienne
Les partenaires L'Université nationale australienne fournit un financement en tant que membre de The Conversation AU.
Le suicide des hommes est souvent lié à des facteurs sociaux et économiques tels que des problèmes financiers, des problèmes juridiques et le chômage.
Mais
lorsque nous cherchons à comprendre le suicide des hommes, nous ne
devons pas négliger les questions importantes de responsabilité, de
choix et de libre arbitre - en particulier dans le cas des hommes qui se
suicident dans le contexte d'un conflit relationnel et de la violence
conjugale.
Notre recherche, publiée cette semaine
, a révélé que les menaces d'automutilation et de suicide étaient une
tactique de contrôle coercitif des hommes utilisée contre leurs
partenaires féminines.
Conjuguées
à d'autres formes de comportement de contrôle physique, émotionnel,
économique et psychologique, les menaces d'automutilation et de suicide
visaient à instiller la peur et à exercer un pouvoir sur les femmes.
Qu'avons-nous étudié ?
Notre
équipe de recherche comprenait l'épidémiologiste psychiatrique de
l'Université de Newcastle Tonelle Handley, la chercheuse principale en
épidémiologie de l'UNSW Bronwyn Brew Haasdyk et le professeur de santé
rurale de l'Université de Newcastle David Perkins.
Nous avons examiné les cas de suicide du National Coronial Information System et utilisé un sous-ensemble de données impliquant 155 cas de suicide entre 2010 et 2015 dans l'Australie rurale. Nous avons ensuite analysé qualitativement 32 cas en détail pour explorer les tendances émergentes dans les données.
Sur les 2 511 cas de suicide chez les hommes de notre échantillon d'étude plus large , la violence familiale et conjugale a été identifiée dans environ 6 % des cas.
L'utilisation
de la violence et du suicide par les hommes dans notre étude a eu lieu
principalement pendant les périodes de séparation, de divorce et de
batailles pour la garde. Les
actions des hommes semblaient fondées sur la conviction que les menaces
d'automutilation forceraient les femmes à modifier leur comportement.
Lorsque
les changements ne se produisaient pas, le suicide devenait un acte
final par lequel certains hommes cherchaient à punir les femmes qui,
selon eux, leur avaient fait du tort. Dans certains cas, les hommes ont laissé des messages malveillants ou endommagé les effets personnels des (ex) partenaires.
Qu'est-ce qui motive ce comportement ?
Le suicide peut être vu comme un acte social qui puise dans des significations culturellement établies . On
pourrait penser ici à des « types » particuliers de suicide comme le «
suicide de protestation » ou le « suicide de vengeance ».
Alternativement,
nous pourrions penser à des actes de suicide qui cherchent à exprimer
des significations spécifiques telles que le chagrin, la honte,
l'honneur ou la souffrance.
Ces
approches sont utiles pour examiner comment les hommes de notre étude
ont utilisé le suicide comme une forme distincte de violence pour punir
les femmes, se venger ou rejeter le blâme et la culpabilité sur les
femmes.
Le chagrin et la culpabilité associés au suicide
peuvent être particulièrement perturbateurs pour les relations au sein
des familles, y compris celles entre les mères et leurs enfants. Pour certains hommes, le suicide peut être un moyen d'exercer un contrôle sur les (ex) partenaires, même dans la mort.
Ces
approches mettent également en lumière les idéaux masculins autour du
mariage, de la famille, de l'autorité et du contrôle sur le corps des
femmes. Celles-ci étaient
évidentes dans les expériences, les attentes, les émotions et les
actions des hommes de notre étude qui ont soudainement trouvé des
partenaires intimes hors de portée.
Comment la police réagit-elle ?
La
proportion d'hommes de notre étude qui ont été en contact avec la
police et/ou les services de santé dans les semaines précédant le
suicide était élevée.
La police fait face à des défis lorsqu'elle gère des incidents de violence et des menaces d'automutilation. En tant que premiers intervenants en cas de violence entre partenaires intimes et de crises de santé mentale, la police prend des décisions importantespour savoir si le système de justice pénale ou le système de santé mentale sont la voie la plus appropriée.
Notre
étude a révélé que dans les cas de violence physique, de dommages
matériels ou d'autres infractions pénales, y compris la violation d'une
ordonnance de violence domestique, les hommes étaient accusés d'une
infraction pénale.
Cependant,
dans les cas impliquant des menaces d'automutilation, la police a
régulièrement choisi une voie du système de santé pour ces hommes.
Qu'en est-il des prestataires de santé ?
Une fois dans les établissements de santé, les professionnels de la santé considéraient généralement
la violence des hommes (y compris les menaces de suicide) comme une
crise temporaire, la maladie mentale et/ou la consommation d'alcool ou
d'autres drogues étant considérées comme des facteurs contributifs
importants.
La
prise en charge s'est alors concentrée sur la gestion de ces crises,
principalement médicamenteuse, avec une tendance à minimiser les
comportements violents des hommes.
Nous
avons constaté qu'il y avait peu de preuves de l'efficacité de ces
interventions, les conclusions des coroners identifiant plusieurs
problèmes de sortie, de suivi et de soutien des patients.
Malgré
l'implication de la police et des services de santé, rien n'indique que
les hommes de notre étude aient reçu un traitement pour remédier à leur
comportement violent.
De
plus, les interventions de santé et de justice pénale qu'ils ont reçues
servaient de réponses à court terme, étaient disjointes et ne
communiquaient pas directement les unes avec les autres.
Alors que doit-il se passer ?
Les interventions des services de santé et de la justice pénale offrent d' importantes occasionsd'intervenir pour prévenir de nouvelles violences, y compris le suicide.
Notre
étude met en évidence la nécessité d'interventions qui donnent accès à
des services de santé et communautaires bien ciblés, bien financés et
collaboratifs. Il existe
un besoin particulier de traitement intégré à long terme, de soins et de
soutien social pour les hommes qui ont des problèmes de consommation
d'alcool ou d'autres drogues.
Cela nécessite une réponse pangouvernementale
pour financer des approches coordonnées et collaboratives qui ne
traitent pas les problèmes sociaux et de santé de manière isolée.
Il faut également des programmes obligatoires pour les auteurs de violence qui tiennent les hommes responsables de leurs actes. Celles-ci
doivent s'attaquer aux normes néfastes de la masculinité et prendre en
compte les besoins des hommes dans leur intégralité.
La formation « Gestion du risque de passage à l’acte suicidaire » est destinée aux médecins ou infirmier(e)s du travail. Cette formation permet de savoir identifier, prévenir et gérer le risque suicidaire, ses facteurs de risques, repérer les principaux acteurs dans la prévention de la crise suicidaire et les situations de stress afin de mieux les appréhender. Cette formation est complétée par la mise en pratique de techniques de relaxation. Une inscription est possible jusqu’à la veille de la formation sous réserve de disponibilité » Télécharger le programme complet » Inscrire un groupe pour une formation en entreprise par mail àinfo@iresu.fr
Maillots de foot > Kyle Walker et PUMA imaginent des maillots pour soutenir la prévention du suicide
Maillots de foot Kyle Walker et PUMA imaginent des maillots pour soutenir la prévention du suicide Publié le 12/05/2022 footpack.fr
Pour marquer la Semaine de sensibilisation à la santé mentale, Kyle Walker et son équipementier PUMA ont lancé des maillots de foot spéciaux. Des tenues qui ont été pensées pour soutenir la lutte contre le suicide.
Depuis quelques temps, et cela ne semble pas sur le point de s’arrêter, le maillot de foot est un moyen facile de faire passer des messages. Qu’importe le sujet.
Pour marquer le début de la semaine de la sensibilisation à la santé qui débute de l’autre côté de la Manche, le défenseur de Manchester City Kyle Walker s’est associé à son sponsor PUMA, à EA Sports et à l’association caritative de prévention du suicide, Campaign Against Living Miserably (CALM) pour concevoir un maillot domicile et un maillot extérieur. Des maillots qui seront disponibles sur FIFA 22 mais aussi à la vente en édition limitée.
Des maillots contre le suicide
Reprenant les codes des maillots de foot classiques, les deux tenues ont été imaginées de façon différentes et complémentaires. Ainsi, le maillot domicile reflète chaque étape de la carrière de Walker tandis que les couleurs utilisées représentent chaque club pour lequel le défenseur latéral a joué. En plein centre, le large logo de Campaign Against Living Miserably (CALM) apparait, tout comme sur le logo. . Le maillot « domicile » CALM de Kyle Walker
Le second maillot à quand à lui été produit dans un coloris plus sombre et se veut le véritable témoin de ce que représente la dépression et la santé mentale de manière plus générale. On retrouve ainsi de larges inscriptions comme 125 qui représente le nombre de suicide au Royaume-Uni chaque semaine ou encore 75% qui fait écho au pourcentage d’homme. . Le maillot « domicile » CALM de Kyle Walker
Ainsi, les joueurs de FIFA 22 ont désormais la possibilité de débloquer ces maillots dans FIFA Ultimate Team en remplissant une série d’objectifs. La collection complète sera quand à elle disponible dans Volta mais aussi à la vente sur des sites spécialisés. Enfin, PUMA fera don à CALM de la somme globale de la vente.