vendredi 16 juin 2017

ETUDE RECHERCHE SUISSE CANADA compréhension du dépistage du comportement suicidaire dans un contexte d’appel d’urgence

Une envie de vivre noyée dans la souffrance : analyse des appels d’urgence en situation de crise suicidaire
Mélina Andronicos 1 a, Jacques Besson 2 b et Monique Séguin 3 c
Perspectives Psy, Vol. 56, n°1, janvier-mars 2017, p. 54–65
Publié en ligne
13 juin 2017
1 Psychologue, Université de Lausanne, Faculté de Biologie et de Médecine, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), Psychiatrie Communautaire, Rue du Bugnon 23, 1011 Lausanne, Suisse.
2 Professeur, Université de Lausanne, Faculté de Biologie et de Médecine, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), Psychiatrie Communautaire, Rue du Bugnon 23, 1011 Lausanne, Suisse.
3 Professeure, Université du Québec en Outaouais, Département de psychologie, 283 Alexandre-Taché Boulevard, Suite C-2821, PO Box 1250, Hull branch Gatineau (Hull), Québec, J8X 3 X7 Canada Researcher, McGill Group for Suicide Studies, Douglas Mental Health University Institute, Frank B. Common Pavillon, 6875 LaSalle Blvd., Borough of Verdun, Montréal, Quebec, H4H 1R3 Canada.

a melina.andronicos@chuv.ch
b jacques.besson@chuv.ch
c monique.seguin@uqo.ca

Résumé
« Je me vois morte, mais j’ai envie de vivre. » Extrait d’un discours d’une appelante

Le but de cette étude est de contribuer à la compréhension du dépistage du comportement suicidaire dans un contexte d’appel d’urgence. Pour mener à bien ce travail, nous avons procédé à l’analyse d’appels téléphoniques de personnes suicidaires ayant eu recours à un centre d’appels d’urgence psychiatrique. Sur la totalité des 2 521 appels psychiatriques répertoriés au cours d’une année, seuls les contacts directs avec les personnes en crise suicidaire ont été retenus pour la retranscription. Au total, 102 appels répondaient aux critères de sélection et ont été pris en compte dans l’analyse. Les résultats de notre étude font ressortir la complexité de l’acte suicidaire et légitiment l’hypothèse que les outils prédictifs peuvent avoir une certaine efficacité dans l’analyse des facteurs de risque. Ils ne permettent cependant pas d’obtenir le niveau de précision nécessaire pour l’analyse de l’urgence et de la dangerosité.

https://www.perspectives-psy.org/articles/ppsy/abs/2017/01/ppsy2017561p54/ppsy2017561p54.html