lundi 31 août 2015

RECHERCHE ETUDE EUROPE étude multi-nationale

Comment peut-on prévenir le suicide? Une Importante étude montre les facteurs de risque associés à la dépression
Date:  30 août 2015
Source: European College of Neuropsychopharmacology. "How can we prevent suicide? Major study shows risk factors associated with depression." ScienceDaily. ScienceDaily, 30 August 2015. <www.sciencedaily.com/releases/2015/08/150830152601.htm>.

Une étude multinationale majeure sur le suicide a identifié les modèles de comportement qui précèdent de nombreuses tentatives de suicide. Cela peut conduire à des changements dans la pratique clinique dans la prise en charge des patients atteints de dépression, car il montre les facteurs cliniques qui confèrent risque majeur de tentatives de suicide.

Les statistiques de suicide sont effrayantes. Selon l'OMS, plus de 800.000 personnes se suicident chaque année, avec peut-être 20 fois ce nombre pour les tentatives de suicide. Le suicide est l'une des principales causes de décès chez les jeunes (au Royaume-Uni par exemple, il est la principale cause de décès chez les hommes de moins de 35) Voir les notes ci-dessous. Des mesures efficaces de prévention du suicide sont nécessaires d'urgence.

L'étude BRIDGE-II-MIX est une importante étude internationale sur la dépression et le suicide. Les chercheurs ont évalué 2811 patients souffrant de dépression, dont 628 avaient déjà tenté de se suicider. Chaque patient a été interrogé par un psychiatre comme si c’était une évaluation standard d'un patient atteint de maladie mentale. Les paramètres étudiés comprenaient les précédentes tentatives de suicide, les antécédents familiaux, le traitement actuel et précédent, la présentation clinique des patients, la façon dont ils sont marqué sur la norme d'évaluation globale du fonctionnement de l'échelle, et d'autres paramètres. L'étude a porté en particulier sur les caractéristiques et les comportements de ceux qui avaient tenté de se suicider, et comparé avec les patients déprimés qui n'ont pas tenté de se suicider. Ils ont constaté que certains schémas se reproduisent avant les tentatives de suicide.

Selon l'auteur Dr Dina Popovic (Barcelone):

«Nous avons trouvé que "des États mixtes dépressifs" précédaient souvent les tentatives de suicide. Un état dépressif mixte est où un patient est déprimé, mais a également a des symptômes d' "excitation", ou de manie. Nous avons trouvé ceci sensiblement beaucoup plus chez les patients qui avaient déjà tenté de se suicider, par rapport ceux qui n'y avaient pas tenté. En fait 40% de tous les patients déprimés qui avait tenté de se suicider  avait eu un «épisode mixte" plutôt que de simple dépression. Tous les patients qui souffrent de dépression mixte sont à risque beaucoup plus élevé de suicide.

Nous avons également constaté que les critères du DSM standards ont identifiés 12% des patients à montrer des états mixtes, alors que nos méthodes ont montré 40% de patients à risque. Cela signifie que les méthodes standards manquent beaucoup de patients à risque de suicide ".

Dans une deuxième analyse des chiffres, ils ont constaté que si un patient déprimé présente l'un des symptômes suivants:

- les comportements à risque (par exemple conduite imprudente)
- agitation psychomotrice (arpenter une pièce en se tordant les mains, se déshabiller et les remettre et autres actions similaires)
- impulsivité (agir sur un coup de tête, afficher un comportement caractérisé par peu ou pas de prévoyance, de réflexion, ou en ne tenant compte des conséquences),

alors leur risque de tentative de suicide est au moins 50% plus élevé.

Dr Popovic a poursuivi: «À notre avis, l'évaluation de ces symptômes chez tous les patients déprimés que nous voyons est extrêmement important, et a d'immenses implications thérapeutiques La plupart de ces symptômes ne seront pas spontanément visés par le patient, le clinicien doit se renseigner directement, et beaucoup de cliniciens peuvent ne pas être conscients de l'importance de regarder ces symptômes avant de décider de traiter les patients déprimés.

Ceci est un message important pour tous les cliniciens, de ceux de la médecine générale qui voient les patients déprimés et peuvent ne pas prêter assez d'attention à ces symptômes, qui ne sont pas toujours signalés spontanément par les patients, grâce aux cliniciens de niveau secondaire et tertiaire. Dans les centres tertiaires spécialisés, les cliniciens qui travaillent avec les patients bipolaires sont généralement plus conscients de cela, mais cette pratique doit être mesurée à tous les niveaux.

La force de cette étude est qu'il n'est pas un essai clinique, avec des patients idéaux - c'est une grande étude, du monde réel ".

Commentant, le professeur Guy Goodwin (Oxford) président European College of Neuropsychopharmacology,  a dit: La reconnaissance de l'activation accrue dans le contexte d'une grave dépression est un défi de pratique importante. Alors que de nombreux psychiatres reconnaissent que cela constitue un risque supplémentaire pour le suicide, et se féliciteraient de meilleures échelles pour son identification, la question du traitement reste difficile. Nous avons besoin de plus de recherche pour nous guider sur les meilleures pratiques.


MANIFESTATION MARTINIQUE (97) JOURNEE MONDIALE

Journée mondiale de prévention du suicide 
10 Septembre 2015

8h – 16h30 et 18h30 – 20h30

à l’Institut Martiniquais du Sport (IMS)

Cette journée se compose comme suit :

Première partie sur le thème « Mieux se connaître pour mieux agir » – de 8h à 16h30

Dans un premier temps, après un état des lieux de la problématique du suicide en Martinique (chiffres, facteurs de risque, actions de prévention, etc.), il sera question pour les professionnels de travailler ensemble, par groupes, sur les ressources et limites qu’ils rencontrent sur le terrain.

A l’issue de ce travail, ils seront invités à mettre en commun leurs travaux respectifs et à réfléchir aux possibles améliorations du processus de prise en charge du suicide, pour une meilleure articulation entre les différentes filières concernées par cette problématique, de la psychiatrie aux acteurs du terrain (urgentistes), en passant par les professionnels du social, médicosocial et du monde associatif. Les études en cours et en développement en Martinique seront présentées notamment le projet APSOM, mais aussi le programme de prevention du Suicide VigilanS soutenu par le ministère de la santé.

Seconde partie sur le thème « Survivre une crise suicidaire : comment faire ? » – de 18h30 à 20h30

Dans un second temps, c’est l’opinion publique qui est invitée à s’exprimer sur la question du suicide, après une conférence animée par des experts.

Programme Dossier de Presse


RECHERCHE ETUDE ROYAUME UNI - DECRYPTAGE DEBAT CRITIQUE Les gothiques voient-ils la vie en noir?

Les gothiques voient-ils la vie en noir?
Jean-Yves Nau

Culture Science & santé 27.08.2015 http://www.slate.fr/story/106123/gothiques-voient-vie-noir

Une nouvelle étude psychiatrique menée au Royaume-Uni tente de cerner les liens entre la mouvance gothique et les tendances suicidaires. Bien difficile d’y voir très clair.

C’est, renouvelée, la vieille question de l’habit et du moine. Une équipe de psychiatres et psychologues britannique, dirigée par le Dr Lucy Bowes du département de psychologie expérimentale à l'université d’Oxford, a cherché à quantifier les risques dépressifs et suicidaires auxquels seraient spécifiquement exposés les adolescents devenus adhérents à la contre-culture gothique. 

En clair: les traits caractéristiques de leurs comportements et de leurs choix (corporels et vestimentaires notamment) doivent-ils être plus ou moins compris comme une symptomatologie renvoyant à un tableau plus ou moins psychiatrique? Le «gothique» est-il pathologique ? Leurs conclusions sont publiées le 28 août dans The Lancet Psychiatry.

L'«effet dose»

Ce travail a été mené auprès de 3694 adolescents britanniques (recrutés via la «Avon Longitudinal Study of Parents and Children»). L’attention des chercheurs était focalisée sur ceux qui avaient embrassé la mouvance gothique vers l’âge de 15 ans. Tous les volontaires ont accepté de répondre à des interrogations spécialisées quant à leur état psychologique (états dépressifs, automutilations, tendances suicidaires) à leur majorité. Ils étaient également interrogés quant à leur adhésions aux différentes sous-entités plus ou moins constitutives de cette contre-culture (sporty, populars, skaters, chavs, loners, keeners, bimbos).
Les résultats obtenus semblent sans ambiguïté: à 18 ans les adolescents «gothiques» étaient trois fois plus susceptibles d’être cliniquement dépressifs (et cinq fois plus susceptibles d'automutilations) que les autres jeunes. Il semble également exister un «effet-dose»: plus l’adhésion aux valeurs du mouvement est forte, plus les symptômes psychiatriques sont fréquents. En 2006 une étude écossaise menée sur le même thème et publiée dans le British Medical Journal était parvenue à des conclusions similaires.
Qu’en conclure? C’est bien là la question. 
«Notre étude ne montre pas que le fait d'être un goth induit la dépression ou l'automutilation, reconnaît le Dr Lucy Bowes. Mais plutôt que certains jeunes Goths sont plus vulnérables.» 

Identifier les plus fragiles

Les données épidémiologiques laissent par ailleurs penser que les syndromes dépressifs (et les gestes d’automutilation) chez les adolescents britanniques ne concernent pas, loin s’en faut, les seuls membres de la mouvance gothique. Des données très directement socio-économiques semblent également jouer.

Notre étude ne montre pas que le fait d'être un goth induit la dépression ou l'automutilation
Dr Lucy Bowes


Rien, en d’autres termes qui permettent d’établir une quelconque relation de causalité. Rien non plus qui ne permet d’invalider une thèse opposée, celle qui fait valoir que l’adhésion à cette contre-culture peut-être comprise comme la nouvelle expression d’un nouveau rituel communautaire rebelle permettant aux adolescents qui le choisissent de se constituer une identité. La marginalisation inhérente à la mouvance gothique ne serait alors, qu’un miroir grossissant et paradoxal, une forme d’artefact attirant l’attention sur des adolescents plus fragiles. 

Les auteurs concluent de leurs observations qu’un intérêt particulier devrait être apporté aux jeunes de cette communauté où il conviendrait d’identifier les membres psychologiquement les plus fragiles de manière à leur fournir une aide adaptée. C’est là une proposition raisonnable qui risque fort, en pratique, de se heurter à la volonté de marginalisation qui, précisément caractérise généralement cette contre-culture.  

vendredi 28 août 2015

MANIFESTATION JMPS 2015 Aix Les Milles (13)

"Du mal être au suicide au travail"


10 septembre 2015 - Aix Les Milles (13)


Dans le cadre de la journée mondiale de prévention du suicide, le Service de Santé au Travail du Pays d'Aix en Provence et de Salon de Provence (ST-Provence), organise une soirée rencontre sur le thème "du mal être au suicide au travail", le jeudi 10 septembre 2015, de 18h à 20h.

Une rencontre entre responsables d'entreprises et professionnels de santé, le jeudi 10 septembre 2015 de 18h à 20h au centre médical du pôle d'activité des Milles.

Cette rencontre aura pour thème "Du mal être au suicide au travail" et sera clôturée par un apéritif afin de prolonger les échanges avec les professionnels. Burn out, dépression, stress, structures d'accompagnement, comment réagir en tant qu'employeur... toutes les questions pourront être posées aux différents experts présents : médecins du travail, psychiatres, psychologues et un avocat spécialisé en droit du travail.
Inscription obligatoire (réponse souhaitée avant le 30 Août 2015).
Télécharger le bulletin d'inscription




Contact :

Madame Solène Guillemin

source http://www.presanse.org/arkotheque/client/presanse/actualites/actualites_detail.php?ref=588&titre=-du-mal-etre-au-suicide-au-travail-



Article sur le sujet :
SOIRÉE-RENCONTRE; Du mal-être au suicide au travail, une réalité
Julien Danielides
27 août 2015
Dans le cadre de la journée mondiale de prévention du suicide, le Service de Santé au Travail du Pays d'Aix en Provence et de Salon de Provence (ST-Provence), organise une soirée rencontre sur le thème "du mal être au suicide au travail", le jeudi 10 septembre 2015, de 18h à 20h.
Cette soirée à destination des chefs d'entreprises, sera animée par de nombreux professionnels, avocat, psychologues, psychiatres. "Cette mobilisation du ST-Provence, fait écho a une triste actualité. En effet au cours du dernier trimestre la cellule d'urgence du ST-Provence a été activée à quatre reprises pour des cas de suicide au travail dans le pays d'Aix", nous apprennent les médecins du travail de ST-Provence.
Lors de la soirée, différents spécialistes (*) tenteront d'aborder plusieurs questions : burn out, dépression, stress, structures d'accompagnement, comment réagir en tant qu'employeur... ? Comment ne pas entendre la peur qui résonne en chacun d'entre nous d'être un jour le temoin d'un acte si violent... ? Comment prévenir ?, Comment réagir ?, Comment en parler au sein même de l'entreprise ? Ce sujet délicat, "le ST-Provence souhaite l'aborder avec ses adhérents car il est une réalité de notre société actuelle et il existe des outils et des moyens pour venir en aide aux personnes en situation de mal-être".
Cette rencontre est ouverte à tous les chefs d'entreprises du pays d'Aix et de Salon. Attention, places limitées, inscriptions obligatoires par mail : stp-com@stprovence.fr
(*) : Dr Elisabeth Baldo, psychiatre praticien hospitalier, chef de pôle au Centre hospitalier Montperrin d'Aix-en-Provence, membre du GEPS (groupe d'étude et de prévention du suicide). Dr Isabelle Boudier, psychiatre praticien hospitalier à Montperrin ; Martine Iracane, psychologue clinicienne en secteur hospitalier de psychiatrie générale, membre de la CUMP13 cellule d'urgence medico psychologique ; Sandrine Magagli, psychologue clinicienne, spécialisée dans les troubles du stress et du post-traumatisme. Me Emilie Voiron, avocate en droit social, intervenant tant auprès des chefs d'entreprise que des salariés et des comités d'entreprise et CHSCT.
La Provence SA

jeudi 27 août 2015

PRESENTATION STRUCTURE RESSOURCES BURES sur YVETTE (91)

Le Centre d’accueil, d’urgence et de soins (CAUS) de l’Essonne accueille des jeunes présentant des conduites à risque : tentatives de suicides, addictions et phobies. La dispersion de l’ensemble des structures de soins du département rend difficile la continuité des soins. Ainsi le CAUS a décidé de créer une équipe mobile munie d’une voiture, pour faciliter les déplacements entre les différentes structures et améliorer le suivi de ces jeunes.

Organsime Centre hospitalier d’Orsay

Lire la presentation http://www.fondationdefrance.org/content/download/15226/205323/version/3/file/SANTEJEUNES_-_CHU_Orsay_91.pdf

Source info : Fondation de France dans le cadre d'exemples de Projets soutenus du programme Santé des jeunes http://www.fondationdefrance.org/Nos-Actions/Aider-les-personnes-vulnerables/En-France/Sante/Sante-des-jeunes?

 Coordonnées de l' Unité d'urgence et équipe mobile pour les enfants et les adolescents
  • Consultations rapprochées lors des conduites à risque
  • Visites à domicile sur prescription médicale 
Consultation sans rendez-vous
du lundi au vendredi de 9h à 17h
Lieu de consultation
Château du Grand Mesnil - Allée Jean-Baptiste FAUCHARD - 91440 BURES sur YVETTE
Tél. Secrétariat
01 69 29 76 27. En cas de non réponse : 06 30 79 63 92

http://www.gh-nord-essonne.fr/Psychiatrie-Enfant-et-Adolescent/Adolescents-a-partir-de-11-ans

CANADA RECHERCHE comprendre la vulnérabilité au suicide et approcher sa dimension familiale

D'après article "Choisir d’en finir
http://www.mcgill.ca/newsroom/fr/channels/news/choisir-den-finir-254772

La difficulté à faire de bons choix est un des facteurs rendant certaines personnes vulnérables au suicide
Publié: 27aoû2015
Nous sommes inégaux face au suicide. Tous ceux qui traversent des épreuves ou vivent de profondes dépressions ne passent pas à l’acte, loin de là.
La façon de prendre des décisions est l’un des principaux facteurs qui nous protègent ou nous rendent vulnérables au suicide, montre une série d’études.
La prise de décision risquée se retrouverait chez de nombreux parents de personnes suicidées, ce qui expliquerait pourquoi on constate une certaine « héritabilité » du suicide.
Le Dr Fabrice Jollant, professeur adjoint de psychiatrie à l’Université McGill, a consacré des années de recherche pour arriver à ces résultats. Sa dernière étude sur le sujet vient d’être publiée dans le Journal of Psychiatric Research. Elle contribue à montrer comment la difficulté à bien décider prédispose au suicide et, ainsi, pointe vers de potentielles solutions pour le prévenir.

Observer les proches de personnes suicidées

La pensée suicidaire doit être étudiée de façon indirecte. Les études précédentes ont porté sur des personnes qui ont tenté de se suicider. Ici, pour comprendre la vulnérabilité au suicide et approcher sa dimension familiale, le Dr Jollant et ses collègues de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas se sont intéressés aux proches de personnes qui s’étaient suicidées. Des parents, des frères, des sœurs, en bonne santé mentale ont été soumis à des tests neuropsychologiques.
« Nous savons que les proches de suicidés sont porteurs de certains aspects de la vulnérabilité au suicide, même s’ils ne l’ont jamais exprimée eux-mêmes par un geste suicidaire », précise le Dr Jollant.
L’un de ces tests est un jeu de pari, où les joueurs doivent gagner le plus d’argent possible en choisissant des cartes parmi plusieurs piles. Certaines piles sont risquées : elles rapportent gros parfois, mais à long terme font surtout perdre. D’autres sont plus sûres : elles rapportent peu, mais perdent peu. Alors que les personnes issues de familles sans suicide apprennent à choisir les piles payantes à long terme, les proches de personnes suicidées continuaient leurs choix risqués, même après de nombreux essais montrant ainsi plus de difficultés à apprendre de leurs expériences.
L’imagerie de leur cerveau par IRM fonctionnelle confirme que certaines zones du cortex préfrontal utilisées dans la prise de décision fonctionnent différemment chez eux, mais de manière similaire aux personnes qui ont tenté de se suicider.

Pourquoi les mauvaises décisions mènent au suicide

Les personnes qui ont tendance à faire des choix risqués privilégient les solutions qui apportent un bénéfice à court terme malgré des risques élevés, plutôt que des solutions à long terme plus sûres. Ils ont aussi du mal à identifier les solutions alternatives face à un problème », explique Fabrice Jollant.
C’est une première explication du lien entre prise de décision et suicide. « Dans un contexte de dépression majeure, cette difficulté à prendre de bonnes décisions se traduirait par le choix de la mort, solution qui met fin à leur souffrance immédiatement, malgré ses conséquences irrémédiables, sans voir de solutions alternatives. »
À cela s’ajoute le fait que faire des choix désavantageux dans la vie en général est source de nombreux facteurs de stress. « Nous avons montré notamment que les personnes adoptant des décisions risquées ont plus de problèmes dans leurs relations interpersonnelles, des facteurs classiques déclencheurs de crises suicidaires », ajoute Fabrice Jollant.

Des solutions

Cette étude pointe vers aussi des pistes de solution pour les personnes à risques, à confirmer par d’autres recherches dans les années à venir.
« En dehors de la prise de décision, nous avons aussi trouvé que les proches, en bonne santé mentale, de personnes qui s’étaient suicidées ont de très bonnes performances à d’autres tests, montrant la capacité à contrôler leurs pensées. Cela compenserait leur difficulté à prendre de bonnes décisions et pourrait les avoir protégés du suicide, ajoute le Dr Jollant. On peut imaginer développer des psychothérapies se focalisant à la fois sur la prise de décision et sur ces autres fonctions cognitives pour diminuer la vulnérabilité suicidaire. »
À long terme, le recours à la neurostimulation pourrait également compléter la gamme d’outils disponibles pour aider les personnes à tendance suicidaire. En stimulant certaines régions du cerveau par un léger courant électrique, via des électrodes sur le crâne, le Dr Berlim, un chercheur de l’Institut Douglas, et le Dr Jollant ont déjà montré que des personnes en bonne santé mentale amélioraient leur score aux tests de prise de décision. Des médicaments ciblés sur la prise de décision seraient une autre piste de recherche.
« On ne va pas régler la question du suicide en s’attaquant à la seule prise de décision, conclut le chercheur. Mais en tant que psychiatre accompagnant des personnes suicidaires, je me réjouis d’avoir la perspective d’un outil thérapeutique de plus pour les aider. »
Ces recherches ont été financées par la Fondation américaine de prévention du suicide, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Fonds de recherche du Québec - Santé.
First-degree relatives of suicide completers may have impaired decision-making but functional cognitive control
A. Hoehne, S. Richard-Devantoy, Y. Ding, G. Turecki, F. Jollant
Journal of Psychiatric Research, juillet 2015
http://dx.doi.org/10.1016/j.jpsychires.2015.07.004

Contact Information

Contact: 
Melody Enguix
Organization: 
Media Relations Office
Office Phone: 
514 398 6751

RECOMMANDATIONS HAS : Maladie de Huntington

Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) Maladie de Huntington
Texte du PNDS Centre de Référence National sur la maladie de Huntington
Août 2015

Extraits
"La maladie de Huntington (MH) est une affection neurodégénérative, génétique, de transmission autosomique dominante, qui débute au niveau des noyaux gris centraux (noyaux caudé et putamen). Elle se  caractérise par l'association de troubles moteurs, cognitifs et psychiatriques d’aggravation progressive, jusqu’à conduire à un état grabataire avec une détérioration intellectuelle... "

" Le suicide
Le risque suicidaire est élevé dans la MH et corrélé aux antécédents dépressifs. De même que pour la dépression, on rapporte deux périodes où le risque est plus important et où la vigilance doit être accrue : au moment du diagnostic et au moment où apparaît un retentissement fonctionnel sur le quotidien. Les idées suicidaires ont une fréquence variable en fonction des études, entre 8% et 22% sur de grandes cohortes de patients (21,22). Les suicides ont une fréquence comprise entre 3 et 10% (21,23). On rapporte aussi l’existence de passages impulsifs à l’acte suicidaire, en dehors d’un contexte dépressif identifié. A l’instar de la population générale, le risque suicidaire est plus élevé en cas d’antécédents familiaux de suicide et impose une plus grande vigilance.

Propositions de recommandations
Le risque suicidaire doit être évalué dans la maladie de Huntington quelque soit le stade, en étant particulièrement vigilant lors de l’annonce diagnostique et lorsque la maladie entraîne un retentissement sur la vie quotidienne. (Accord pro)
Le traitement des idées suicidaires repose sur le traitement de la dépression associée et sur celui de l'impulsivité. (Grade C)

Lire la suite http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2015-08/pnds_-_maladie_de_huntington.pdf



Une Journée mondiale à échelle romande du 3 septembre au 3 décembre 2015 CAMPAGNE PREVENTION

Une Journée mondiale à échelle romande
Source info http://www.stopsuicide.ch/site/10septembre



www.lapourtoi.ch
Depuis 10 ans, STOP SUICIDE réalise une campagne de sensibilisation autour de la Journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre. 
Cette année, l’association fête ses 15 ans et fait durer la campagne 3 mois, du 3 septembre au 3 décembre 2015.
  • Notre mission : faire savoir aux jeunes qu'il est possible de trouver de l'aide et s'en sortir avant de passer à l'acte, expliquer au grand public qu'on peut tou-te-s être acteurs de la prévention en étant attentif et informé.
  • Notre slogan : Là Pour Toi
Cette année, la campagne se veut participative. Plus de 100 acteurs romands sont impliqués : associations, personnalités, étudiants, comédiens, journalistes, sportifs… retrouvez-les sur le site www.lapourtoi.ch.

    
La campagne, c’est :
  • un site et une page facebook créés spécialement pour la campagne
  • des affiches et des prêts-à-prévenir (GE, VD, VS, NE, FR, JU) diffusés dans les TPG, les TL, l’affichage public, les lieux d’accueil de jeunes, pharmacies…
  • une chaîne de prévention participative sur les réseaux sociaux #lapourtoi (sur Twitter et Instagram) qu'on retrouve sur le site de la campagne.
  • des événements artistiques, festifs, réflexifs pour parler de prévention autrement 
La Journée mondiale de prévention du suicide a lieu le 10 septembre de chaque année. Cette date symbolique a été choisie en 2003 sur l’initiative de l’Association Internationale de Prévention du Suicide (IASP) en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
La campagne de STOP SUICIDE est organisée chaque année avec le concours de partenaires publics et privés : Cantons de Genève et Vaud, communes romandes, fondations, structures de prévention, professionnels de la santé, acteurs socioculturels, etc. 
Nous les remercions chaleureusement pour leur soutien.