lundi 22 avril 2013

A PARAITRE en 2014 : La Fuite des événements. Crimes altruistes, suicides maniaco-dépressifs

La Fuite des événements. Crimes altruistes, suicides maniaco-dépressifs,  de German ARCE ROSS, psychologue clinicien et psychanalyste, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse

A paraître en 2014

Présentation : Nous nous intéressons notamment à l’étude, non pas de l’acte suicidaire lui-même, mais plutôt des processus psychiques qui le précèdent et qui se trouvent présents chez le sujet dans le temps qui existe entre la décision et l’acte. La psychopathologie classique peut-elle nous permettre de penser et d’étudier ces questions ? Ou devons-nous nous affranchir de ses limites, tout en partant néanmoins de ses acquis, pour créer une autre version de la psychopathologie des états maniaco-dépressifs à partir des changements observées dans la clinique ? Pour plusieurs raisons phénoménologiques, sociales, anthropologiques, cliniques et conceptuelles, nous croyons au bien-fondé de cette deuxième perspective. Plus précisément, l’une de ces raisons tient à ce que notre propre théorisation (forclusion maniaque, facteurs blancs, délire de mort) et notre propre clinique (qui recueille des données actuelles de la souffrance maniaco-dépressive et bipolaire) nous apprend sur ces questions.

Toute une psychopathologie, aussi bien classique et freudienne (des psychoses, des névroses et des perversions) que moderne et post-freudienne (les états borderline, les organisations narcissiques, les pathologies de l’agir, etc.), a pu exister en prenant en compte uniquement ces trois moyens d’expression : le délire, l’hallucination et le passage à l’acte. Aujourd’hui cependant, nous voulons établir un autre point de vue sur les psychoses. Autrement dit, nous partons ainsi du fait que la division de la psychopathologie en trois modes d’expression psychopathologique, soit délire, hallucination et passage à l’acte, ne suffit pas à rendre compte du passage concret entre processus psychique pathologique et acte criminel ou acte suicidaire. Il y a bien un quatrième maillon de la chaîne qu’il s’agit de déterminer, de décrire et de conceptualiser ici.