mardi 5 février 2013

REVUE DE PRESSE JNPS 2013... A SUIVRE

 REVUE DE PRESSE JNPS 2013 - TOUTES LES RÉGIONS



Prévention du suicide : Le Havre, un territoire privilégié
La 17e journée mondiale de prévention du suicide est organisée mardi 5 février 2013. Une occasion idéale pour présenter la politique dynamique du Havre en la matière. 
Publication : 05/02/2013  sur http://www.76actu.fr/prevention-du-suicide-le-havre-un-territoire-privilegie_23719/


"Il fait libérer la parole. Là est le secret d'une bonne prévention du suicide", martèle le Docteur Jean-Marc Limare (photo d'archives).
"Il fait libérer la parole. Là est le secret d'une bonne prévention du suicide", martèle le Docteur Jean-Marc Limare (photo d'archives).

Si les chiffres du suicide en France ne baissent pour ainsi dire pas – 200 000 tentatives de suicide et 12 000 décès, chaque année – Le Havre et son territoire de santé peuvent se réjouir d’avoir une moyenne de 28 décès pour 100 000 tentatives de suicide, alors que la moyenne régionale est de 34 pour 100 000. Jean-Marc Limare, psychiatre au Havre, y voit le fruit des efforts engagés depuis plus de trente ans sur la prévention du suicide.
« Un territoire comme le nôtre qui recense bien moins de pyschiatres que sur d’autres secteurs, comme le territoire de santé de Rouen, par exemple, a été très tôt sensibilisé à la prévention du suicide. Les médecins généralistes du Havre, notamment, ont tous été sensibilisés à l’écoute de la souffrance suicidaire. »

800 sentinelles formées au Havre

Le Docteur Limare, pour parvenir à cet objectif maximal de sensibilisation, a d’ailleurs créé très rapidement l’association du réseau de prévention du suicide au Havre. « Association qui a pour objectif de promouvoir sur le Havre et son agglomération des actions novatrices en matière de prévention du suicide. » Un seul mot d’ordre : faciliter le dialogue.
« Le suicide est frappé du double tabou de la mort et de la folie. Les personnes en souffrance suicidaire n’osent évoquer à leur entourage les idées qui les traversent alors qu’il faut une détection précoce pour faire une évaluation correcte de la gravité de cette souffrance », répète le psychiatre.
Son association forme, pour dépasser cette difficulté de communication, des « sentinelles », des personnes, hommes ou femmes, de la vie civile qui décident de s’investir dans la prévention du suicide. Leur mission : détecter, écouter et orienter les personnes suicidaires vers une prise en charge adaptée.
« Nous en avons déjà formé plus de 800. Chaque année, 30 à 40 nouvelles « sentinelles » suivent la formation qui n’est que d’une seule journée. »

Un maillage intelligent entre public et privé

Le Havre, territoire de santé privilégié en termes de prévention du suicide, c’est aussi une ville qui dispose depuis février 2011 de « Havre de vie », premier centre associatif de prévention du suicide en France. Cet espace d’accueil implanté au 115 rue de Richelieu met tout en oeuvre pour désamorcer la crise suicidaire et accompagner les personnes en souffrance pour éviter les récidives.
Un numéro d’appel SOS suicide (tél : 02 35 22 00 00) a pu être mis en place. Jusque-là sur répondeur en dehors des permanences orchestrées tous les après-midis de 17h à 19h, il sera accessible début mars 24 heures sur 24, grâce à un partenariat avec la Clinique Océane du Havre. Dans cette clinique privée, en effet, a été inaugurée en 2012, l’Unité de suicidologie dotée de seize lits de courts-séjours.
«Cette unité, je la souhaitais depuis vingt ans », déclare le psychiatre havrais, heureux de constater que les moyens associatifs et privés du Havre « sont venus compléter intelligemment le dispositif existant déjà à l’hôpital.  Le territoire de santé du Havre dispose maintenant d’une offre globale de prévention et de soins dont les effets se feront pleinement sentir dans les années à venir. »

Les chiffres

Qui se suicide au Havre ? « Comme partout ailleurs, des hommes, des femmes. Des gens entre 25 et 65 ans. Dans 95% des cas, ce sont des personnes qui souffrent d’une pathologie psychiatrique », rappelle Jean-Marc Limare. Les efforts doivent donc se poursuivre. L’association s’empare de la 17ème journée mondiale de prévention du suicide, proposée mardi 5 février, pour sensibiliser encore et toujours plus le plus grand nombre.
Auteur : Karine Lebrun - journaliste à Le Havre Infos

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Émission du mardi 05 février 2013 sur RCF
Suicide Ecoute, pour en parler ...   A qui parler quand on est au bout du rouleau ? En ces journées nationales de prévention du suicide, gros plan sur Suicide Ecoute, une ligne téléphonique 24h sur 24H. Qui écoute et qui appelle ? Réponses, au téléphone, d' Isabelle Chaumeil Guéguen, présidente de l’association.   (Suicide Ecoute: 01 45 39 40 00)
http://www.rcf.fr/radio/rcf59/emission/141959/481209



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4 Février 2013 sur RCF
Marc Siri : Journée mondiale prévention du suicide
 http://podcast.rcf.fr/emission/121340/516910



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Émission France inter "Le téléphone sonne" par Pierre Weill
Lundi 4 février 2013 de 19h20 à 20h
17èmes journées nationales pour la prévention du suicide: comment renforcer la prévention ? Questions sur le rôle des entourages pour renforcer la prévention: familles, amis, soignants, institutions, associations...

invité(s) Françoise Facy, Chercheur à l'Inserm et présidente de l'UNPS, Union Nationale de prévention du suicide, Marc Fillatre, Psychiatre, thérapeute familial et vice-président de l'UNPS, l'Union nationale de prévention du suicide, Docteur Matthieu Lutsman Médecin Sociologue, l'Union nationale de prévention du suicide, Danielle Messager Journaliste Journaliste, spécialiste des questions de santé

 http://www.franceinter.fr/player/maradio?date=1360002600




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« Suicide, une prévention en panne »  La Croix 4/02/2013 http://la-croix.com/Actualite/France/La-prevention-du-suicide-en-panne-_NP_-2013-02-04-907262


C’est ce que note La Croix, qui relève sur une page que « pour le lancement des 17es Journées nationales de prévention du suicide, aujourd’hui, l’Union nationale pour la prévention du suicide (UNPS) a choisi le thème du «rôle des entourages». Elle déplore le manque de volonté politique et de moyens financiers pour mettre en place une stratégie de prévention efficace ».
Le journal constate ainsi que « contrairement aux autres morts violentes, sur la route notamment, ni le nombre de suicides (environ 10.500 par an) ni celui des tentatives (200.000 par an) n’ont baissé ces dernières années ». Françoise Facy, présidente de l’UNPS, remarque qu’« on sait ce qui marche. Mais ce sont des stratégies complexes à mettre en place. Il n’y a pas de boîte à outils ni de solutions toutes faites ».
La Croix relève qu’« actuellement, les associations assument l’essentiel de la prévention. […] Elles sont connues du grand public et ont développé un véritable savoir-faire pour aider les personnes vulnérables. […] En associant les communes, les médecins et les associations, les Centres locaux d’information et de coordination ont permis de relayer les messages de santé publique et de prendre en charge des personnes en souffrance ».
« Pourtant, déplore Philippe Carette, psychothérapeute et directeur du centre Recherche et rencontres, beaucoup de Clic ont fermé ces dernières années », note le journal. Françoise Facy déclare ainsi : « On a tellement peu le souci de la prévention du suicide et de culture de l’évaluation que, même quand quelque chose marche, on ne le pérennise pas ». « La faute, selon elle, à un manque de volonté politique », poursuit La Croix, qui ajoute que « l’UNPS réclame en vain, depuis des années, la création d’un comité interministériel de lutte contre le suicide et son corollaire : le déblocage de moyens ».
Le quotidien précise enfin que « deux grands types de besoins apparaissent insuffisamment pris en compte. La formation des professionnels médico-sociaux [et la prévention de la récidive]. Car les taux de récidive de suicide sont importants : en moyenne, 22% des hommes et 35% des femmes ayant fait, un jour, une tentative de suicide recommencent plus tard dans leur vie ».


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 "Le suicide des personnes âgées" - 8 février 2013 à LyonEspace Régional de Santé Publique
Communiqué de presse : société / vie sociale sur http://www.lyon-communiques.com/communiques/le-suicide-des-personnes-agees-8-fevrier-2013-a-lyon-c97245.htm le 04/02/2013

COMMUNIQUE DE PRESSE
1er février 2013

Le Centre Régional de Prévention des Conduites Suicidaires Rhône-Alpes (CRPCS), avec l'appui de l'Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes (ARS) ont le plaisir de vous inviter à cet événement :
JOURNEE REGIONALE
" Le suicide des personnes âgées :
quelle(s) prévention(s) possible(s) ? "

Vendredi 8 février 2013
de 8h30 à 17h
Espace de l'Ouest Lyonnais, Lyon 5ème
La France compte par an près de 3000 suicides de personnes âgées de plus de 65 ans, soit environ un tiers des suicides recensés. Phénomène largement méconnu, le suicide des personnes âgées est un véritable problème de santé publique.
En Rhône-Alpes, on dénombrait, en 2009, 230 suicides de personnes âgées (77 hommes et 53 femmes).
Pourtant certains signes avant-coureurs peuvent permettre de nous alerter, d'où la nécessité de développer des attitudes préventives, notamment pour les professionnels intervenant auprès des personnes âgées à domicile.
Cette journée régionale* a pour objectif de définir le cadre institutionnel dans lequel s'inscrivent ces démarches de prévention, de mieux identifier les acteurs mobilisés autour des personnes âgées et de présenter certains dispositifs départementaux qui ont montré leur pertinence.
Cette journée permettra de faire état de certaines actions concrètes ainsi que de proposer des pistes de réflexions autour des démarches de prévention des conduites suicidaires et du suicide des personnes âgées.

Programme de la journée et informations pratiques sur :
www.acjb.org/files/downloads/Programme_colloque.pdf

Inscription presse au colloque :
Marie Lebrat, CRPCS
Tél. 04.72.10.94.39 -
Contact presse ACJB / CRPCS :
Isabelle Bouet-Rivoal - Tél.04.72.10.94.30
ibouetrivoal@acjb.org
Contact presse ARS :
Magali Coquelin - Tél.04.27.86.57.72
* Cette journée régionale est étayée par l'ensemble du réseau régional des acteurs engagés dans la prévention des conduites suicidaires des personnes âgées : Adag'bb, Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes, Alma Rhône-Alpes, Carsat, Centre de Prévention du Suicide - Vinatier, Conseils généraux Région Rhône Alpes, Crias Mieux Vivre, Education Santé - IREPS, Loire Prévention Suicide, Réseau équilibre, Maison du Rhône, Observatoire Régional de Santé, Rhône-Alpes, Unafam.>> Demande de renseignements


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Familles Rurales - « Le suicide des personnes âgées, un constat, pas une fatalité ! »
sur http://www.udaf72.fr/spip.php?article1773

« Le suicide des personnes âgées, un constat, pas une fatalité ! »
- Chaque année, près de 3 000 personnes de plus de 65 ans mettent fin à leurs jours, ce qui représente le tiers des 10 499 suicides recensés par l’Inserm en 2009.
- « Devenir vieux, écrit Michel DEBOUT dans la France du suicide 2002, entraîne une perte d’estime, qu’il s’agisse de l’estime de soi ou de celle des autres. Les difficultés relationnelles spécifiques de l’aide aux personnes âgées sont fondamentalement liées à cette perte d’estime. Elle est aussi la principale responsable des attitudes et des conduites qui constituent le champ des maltraitances pouvant provoquer la crise suicidaire ».
- Familles Rurales Fédération Départementale de la Sarthe, par le biais de son dispositif d’aides à domicile au service des particuliers, est consciente de cette réalité du suicide des personnes âgées.
- Pour cette raison, depuis 2001, Familles Rurales a mis en oeuvre des actions de prévention du suicide à travers l’animation de groupes d’entraide pour personnes en deuil suite au suicide d’un proche, un site Internet deuil-suicide.org et la création d’un réseau de bénévoles Voisineurs destiné aux personnes âgées et /ou isolées.
- Dans le cadre de la semaine nationale de prévention du suicide, Familles Rurales Fédération Départementale de la Sarthe vous invite à participer à une soirée information/débat sur le suicide des personnes âgées et les moyens de le prévenir le :
Mardi 5 février 2013
à 20 h
Familles Rurales
34 rue Paul Ligneul
(entrée par le boulevard de la Gare)
Le Mans
- Renseignements :
Familles Rurales Fédération Départementale de la Sarthe
34 rue Paul Ligneul
72015 Le Mans cedex 2
Tél : 02.43.39.34.33
Fax : 02.43.39.75.19
Courriel : consommation.fede@orange.fr
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VAUCLUSE Le suicide, c’est l’affaire de tous  sur http://www.ledauphine.com/vaucluse/2013/01/30/le-suicide-c-est-l-affaire-de-tous le 31/01/2013

Alain Douiller, directeur du Codès, explique qu’en matière de prévention du suicide, « il faut mobiliser l’entourage mais aussi les médecins qui ne le sont pas toujours ». Photos DL/DR
Alain Douiller, directeur du Codès, explique qu’en matière de prévention du suicide, « il faut mobiliser l’entourage mais aussi les médecins qui ne le sont pas toujours ». Photos DL/DR

Si le suicide demeure dans bien des cas un mystère, il n’en demeure pas moins que la prévention du passage à l’acte mérite qu’on s’y attarde.
C’est ainsi qu’un certain nombre de partenaires vont organiser en février et mars les “8 e rencontres de prévention du suicide en Vaucluse”. Autour du Comité départemental d’éducation pour la santé en Vaucluse (Codes), du centre hospitalier de Montfavet, et du conseil général, une vingtaine de structures seront donc mobilisées pendant près de deux mois.
« Le suicide est rattaché à l’isolement des personnes »
Au programme des conférences, des débats, des rencontres, ou encore des projections de films sur le thème du suicide. Avec la participation d’éminents spécialistes, comme par exemple Michel Debout, professeur de médecine légale, fondateur de l’Union nationale de prévention du suicide, et infatigable militant en faveur de la création d’un observatoire national du suicide.
Alain Douiller, directeur du Codes et cheville ouvrière de ces rencontres, se félicite que cette 8 e édition rassemble dans un même élan des structures qui répondent à des problématiques spécifiques. Qu’il s’agisse des sourds et malentendants ou encore des homosexuels. Certains d’entre eux pouvant souffrir d’isolement, ils peuvent donc parfois présenter un terrain favorable à des envies suicidaires.
Justement, Alain Douiller explique que le terrain est alors propice au suicide. Mais pas seulement : « Il faut savoir que le suicide est rattaché à l’isolement des personnes, et d’ailleurs contrairement à des idées reçues, on se suicide plus à la campagne qu’à la ville. Et il traduit souvent des moments de rupture professionnels, conjugaux, ou de deuil. »
Peu de données fiables en Vaucluse
Tout l’enjeu est donc de prévenir le suicide. C’est l’objet des rencontres qui vont se tenir dans le Vaucluse. Et Alain Douiller de rappeler que le suicide, c’est un peu l’affaire de tous : « Il y a bien sûr une part de mystère et d’impossibilité à prévenir le suicide. Mais si cette question est une affaire de spécialistes, le voisinage, la famille, ou encore les amis ont un rôle important. Il faut donc mobiliser l’entourage, mais aussi les médecins qui ne le sont pas toujours. »
S’il existe quelques statistiques concernant le nombre de suicides en France (voir ci-dessus), le directeur du Codes inique qu’il n’en existe en revanche aucunes de sérieuses concernant le Vaucluse. Et ce n’est pas sans raison : « Il est compliqué d’avoir des données fiables car on ne déclare pas tous les cas de suicides. Comme par exemple en matière d’accidents de la route. »
Toujours est-il que ces “8 e rencontres de prévention du suicide en Vaucluse” seront de nature à permettre aux professionnels de la prise en charge, aux thérapeutes, aux adolescents, et aux familles, de mieux prendre en compte tous les aspects de cette problématique tellement complexe.


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Indre-et-Loire - Société
Moins de suicides sauf chez les 30-45 ans sur http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2013/01/31/Moins-de-suicides-sauf-chez-les-30-45-ans 31/01/2013 05:38


Marie-Claude Sallustro, coordinatrice du réseau prévention de Vies 37 et le Dr Fillatre ont présenté le film « Article 23 », mardi, aux Studio.

Le réseau Vies 37 s’est penché mardi sur le lien entre les suicides et le travail. Les médecins mettent l’accent sur le rôle de l’entourage.
 
Parler du suicide n'est plus tabou. Pour la 17e Journée nationale de prévention du suicide, le réseau Vies 37 a choisi de parler du lien entre travail et suicide. Du travail, ou de son absence. Projeté aux Studio, le film militant de Jean-Pierre Delépine, « Article 23 », qui tire son titre de l'article de la Déclaration universelle des droits de l'homme dans laquelle il est question du « droit au travail », a servi de base à la réflexion.

S'il reste difficile d'obtenir des chiffres récents, les observateurs constatent une augmentation du nombre de suicides dans la tranche d'âge 30-45 ans. « Dans l'Hexagone, le nombre de suicides atteignait 10.400 en 2010, contre 10.700 en 2009. La tendance est donc à la baisse, sauf pour cette catégorie d'âge », constate le Dr Marc Fillatre, psychiatre et président du réseau de prévention du suicide d'Indre-et-Loire.

Sortir de la souffrance

Dans le département, le nombre de morts volontaires se situe autour de 90 par an. Médecin du travail depuis 30 ans à l'AIMT, le Dr Baugé a vu le monde professionnel changer : « Localement, il existe un mal-être dans certaines entreprises au management particulier. Petit à petit, cette façon de diriger s'étend même à quelques petites entreprises. Il arrive plus fréquemment que l'on voit des salariés stressés, en dépression, faire ce que l'on appelle un burn-out.
« Mais, globalement, les entreprises sont encore préservées. Les cas de suicide restent exceptionnels. Il est important d'expliquer le processus dit de la crise suicidaire, pendant les semaines précédant le passage à l'acte. Des signes apparaissent.
« La personne s'isole, change de comportement, rompt avec le milieu social. Or, il faut parler avec son entourage. Au début du processus, la personne voit plusieurs solutions à ses maux puis n'en voit qu'une à la fin pour sortir de sa souffrance. Pas pour mourir, mais pour sortir de la souffrance. » Au-delà de la question des chiffres, l'élément marquant, pour le Dr Fillatre, est que des gens se tuent sur leur lieu de travail : « C'est très symbolique. Il existe aussi ce que les sociologues ont observé : l'effet d'emballement, qui fait qu'auprès de personnes fragiles, le passage est facilité. Pour cela, il faut deux choses : le désespoir, avec le sentiment de ne pas pouvoir modifier sa situation, et la perte d'appartenance.
« La personne se demande si elle a une place dans la société, si elle existe. Tout le monde a un rôle à jouer dans la prévention du suicide : l'entourage, les responsables de l'entreprise. Ce n'est pas qu'une affaire de professionnels. »

Contact : vies37@chu-tours.fr

en savoir plus

Une grande opération de sensibilisation, dite « Colibri », aura lieu mardi 5 mars. Le réseau Vies 37 demandera à chacun de formuler des idées pour la prévention du suicide. Médias, partenaires institutionnels : le réseau frappera à toutes les portes pour que le maximum de personnes se mobilisent, qu'elles fassent part de leurs idées.
A cette occasion, le site Internet du réseau sera dévoilé.

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Ouest-France / Basse-Normandie / Granville / A la une de Granville : Suicide : « La Manche est très touchée » vendredi 18 janvier 2013 sur http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Suicide-La-Manche-est-tres-touchee-_-2154438------50218-aud_actu.Htm





Trois questions à...David Lenoury, coordinateur du Collectif départemental de la prévention du suicide dans la Manche

Quel est l'objet de ce colloque ?

Comme chaque année, nous réunissons les bénévoles et des professionnels qui sont confrontés au quotidien à la problématique du suicide. Nous débuterons avec le thème de l'attachement ou comment la relation entre l'enfant et ses parents va générer un facteur de protection, ou au contraire de vulnérabilité, qui va avoir un impact sur son développement. Puis, nous poursuivrons l'après-midi sur l'alcool et l'addictologie, qui entrent en jeu dans le passage à l'acte, puis sur la réitération suicidaire.

Quel est l'état des lieux du suicide dans la Manche ?

Les derniers chiffres officiels datent de 2010, et ils sont similaires à ceux de 2009 qui étaient déjà importants. Soit 28 suicides pour 100 000 habitants, quand la moyenne nationale est de 16/100 000. Ça représente 150 personnes, trois fois plus que les décès liés aux accidents de la route ! Il y a plusieurs hypothèses, mais ça reste difficile à expliquer. On parle beaucoup du suicide au travail, ou chez les jeunes, mais ce n'est pas la part la plus importante. Il y a un pic chez les 35-45 ans, où le suicide est la première cause de décès chez les hommes. Le second pic se situe autour de 80 ans. On parle peu du phénomène chez les personnes âgées, alors que là-aussi les chiffres sont importants de l'ordre de 60 suicides pour 100 000 personnes dans cette classe d'age.

Comment enrayer le phénomène ?

Notre collectif poursuit la mise en place de formations à destination des acteurs de terrains (bénévoles, institutions, médecins). A ce jour, nous en avons formé plus de 1 000, sur la manière d'évaluer la potentialité suicidaire et de gérer l'urgence face à un passage à l'acte imminent. Il y a également les colloques, des actions de prévention auprès des jeunes, et de la « post-vention ». C'est-à-dire : les mesures à mettre en place après un suicide dans l'entourage de la personne. Nous aimerions faire davantage de recherches sur les déterminants suicidaires dans le département dans le cadre d'un observatoire du suicide, un projet inscrit dans nos statuts, mais qui implique de trouver d'importants financements. Recueilli parMélanie CONTENT.




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INFO ++ Retrouvez toutes les manifestations des JNPS 2013sur infosuicide.org

http://www.infosuicide.org/contacts/unps/jnps.htm